Un vieux tas de rouille... Restauration d'une Original Brunonia

Bonsoir

Alors comme j'en ai parlé dans ma présentation (https://lamachineacoudre.forumactif.org/t950-thibault63)
Je suis surtout ici au sujet une machine qui trainait dans ma cave depuis plusieurs décennies . Autant vous dire que cela n'est pas forcément beau à voir... Et pourtant je trouve qu'elle à son charme.

Je n'ai pas trouvé d'inscription particulière dessus ni dessous, mais en regardant à quoi ressemblaient les machines en fonction des époques, on dirait bien vers 1870, en tout cas avant fin XIXe siécle.

Bref, je n'en suis pas à ma première restauration de machine, ni aux premiers bricolages. Mais là je me pose quand-même deux questions :

1) La restauration et la faire repartir est faisable ? et j'entends par là que je dois pouvoir coudre avec !
2) comment m'y prendre pour faire les choses bien ?

Ou alors je considère que ce n'est qu'un tat de rouille, je la mets en déco dans le jardin jusqu'à ce qu'il n'en reste plus rien et on en parle plus...

Si c'était une machine plus récente (et surtout plus complexe) dans le même état, je crois que je ne me pauserais pas la question en fait. Mais là je vous avoie que je suis perplexe, surtout que j'affectionne particulièrement les vieux objets ayant un vécu.
Bref dites-moi ce que vous en pensez et si vous avez des liens pour des machines dans cet état (je n'ai pas trouvé grand-chose )

Joli !
Ça ne va pas être facile d'identifier le fabricant: l'auteur des modèles d'origine, Elias Howe, semble avoir accordé la licence à tout le monde, et les machines de ce type ont été faites par des dizaines de sociétés. Rien qu'en France: Brion, Hurtu, Peugeot pour les plus connus. Et en Angleterre, en Allemagne... (et bien sûr aux Etats Unis).
La seule chose certaine, c'est que ce n'est pas une Howe, ce serait marqué en relief sur le bras !

J'en vois parfois en vide-grenier (rarement, quand même), dans le même état mais incomplète. Et vu l'impossibilité de trouver des pièces, sans valeur. La tienne, étonnamment pour une machine dans cet état, semble complète (mais je vois mal s'il y a la navette, indispensable). S'il y a encore l'aiguille, conserve-la précieusement, il faudra s'y référer pour trouver un modèle approchant.

Bref, il va falloir réussir à la démonter sans rien casser. Si tu y parviens, dérouillage, peinture, remontage, tu auras un chouette jouet, sans doute pas d'une grande valeur pour les spéculateurs, mais joli et qui devrait pouvoir coudre.

Belle trouvaille, je lui ferais bien une petite place (après l'avoir confiée à Pascal qui est mieux outillé que moi pour les cas sérieux).

Je sens bien la restauration, pas de sushi le Chat

Fais une place chez toi


A remarquer aussi que Thibault possède une bonne cave

Bonjour
Merci pour vos réponses, il semblerait que la restauration soit faisable (surtout que j'espérais qu'on me dise que c'était faisable )

Thierry_H a écrit:La tienne, étonnamment pour une machine dans cet état, semble complète
mais je vois mal s'il y a la navette, indispensable
S'il y a encore l'aiguille, conserve-la précieusement, il faudra s'y référer pour trouver un modèle approchant.

En effet, elle à vraiment l'aiir complète, il y à toujours la navette (et elle semble en bon état). Une des premières choses que j'ai vérifié
Et il y à aussi l'aiguille

Thierry_H a écrit:Bref, il va falloir réussir à la démonter sans rien casser. Si tu y parviens, dérouillage, peinture, remontage, tu auras un chouette jouet, sans doute pas d'une grande valeur pour les spéculateurs, mais joli et qui devrait pouvoir coudre.

C'est là qu'on attaque la restauration quand à sa valeur marchande, c'est pas vraiment ce qui m'intéresse

Du coup j'ai prévu de commencer par quelques bombes de WD40 pour bien dérouiller toutes les visses et ponts, j'ai bon ?

Tout ce qui peut aider à démonter sans casser sera le bienvenu !

Bonne nouvelle, après une bonne douche de WD40, beaucoup de visses se défont sans forcer, on attendra encore pour les autres

Part-contre pour les plaques sui donnent accés à la navette, je me demande comment je vais les décoller

Un bain au coca ou au vinaigre blanc (ou dans un produit spécialisé dans le dérouillage..) pour ôter le maximum de rouille ?
Ça semble tellement pris que le WD40 n'arrive pas à pénétrer. Sinon j'en ai eu (des moins graves) au maillet par l'intermédiaire de cales en bois.
Peut-être aussi un bain de pétrole jusqu'à ce que ça pénètre, plutôt que le dérouilleur ?

 Mon bon RLDWF , je ne sais pourquoi, mais je sens que c'est râpé pour nous

Oki, bain de vinaigre, çe fera pas de mal. Mais il me faudra au moins 20l dans mon seau donc faudra que je trouve 2l d'acide acétique glacial a diluer dans 18l d'eau...
Comme y'a pas de joints ni rien, je pense aussi sortir un petit chalumeau pour démonter les pièces récalcitrantes (je pense aussi que le porte aiguille va être galère)

Pascal le dob a écrit:  Mon bon RLDWF , je ne sais pourquoi, mais je sens que c'est râpé pour nous

Ah, désolé, mais si la restauration est faisable je m'en occupe

On trouve facilement du vinaigre de nettoyage en bidons de 5 litres.
Je le récupère après traitement pour de futures aventures...
Il faut être sur qu'il n'y a aucune pièce en alliage léger qui ne résisterait pas.

Gérard. a écrit:On trouve facilement du vinaigre de nettoyage en bidons de 5 litres.
Je le récupère après traitement pour de futures aventures...
Il faut être sur qu'il n'y a aucune pièce en alliage léger qui ne résisterait pas.

Salut
D'accord ça marche.
Mais comment savoir s'il y à des pièces en alliage léger ?
A l'oeil tout m'a l'air d'être en acier (sauf peut-être la canette et la navette, mais je peux les enlever...)

La remise en fonction en la rendant présentable n'est pas difficile outre-mesure, avec les bons conseils. En revanche il est certaines opérations qui demandent, comme l'usinage ou la peinture, une certaine expérience, la maitrise de techniques particulières, et du matériel spécifique.

Oui, quand je parlais de tout démonter d'abord, c'est pour séparer les pièces rouillées de celles qui seraient abimées par l'antirouille. En premier la navette, aussi l'engrenage de la bobineuse et la poignée bois du volant.

Damned !
Je m'aperçois qu'un de mes messages de lundi a sauté, et il pouvait être important: c'est la photo de ta machine quand tu l'auras restaurée:
http://needlebar.org/cm/displayimage.php?album=50&pid=70#top_display_media

Bonsoir

Thierry_H a écrit:Oui, quand je parlais de tout démonter d'abord, c'est pour séparer les pièces rouillées de celles qui seraient abimées par l'antirouille. En premier la navette, aussi l'engrenage de la bobineuse et la poignée bois du volant.

D'accord, la navette c'était prévue
Mais ok, je vais en démonter un maximum avant le bain

Waouh, elle est magnifique !!!!!
La mienne ressemblera surement plus a la dernière, je ne pense pas être capable de faire les dorures... peut-être ma copine, mais on verra
A moins de les décalquer...

Du reste, j’espère ne pas avoir d'usinage à faire car je ne suis pas outillé pour ça. Sauf peut-être pour une visse qui casserait, avec il faudrait une perceuse à colonne et un taraud.
ll ne me manque pas de pièces donc ça devrait m'éviter de passer par là.
En revanche si vous avez des liens qui expliqueraient la technique de la peinture, je suis preneur

Bonne nuit !

Le souci, c'est que sur la plupart des machines à coudre, les vis sont en pas "impérial". Bonjour pour retrouver des vis et des tarauds quand on n'habite pas aux Amériques !

Thierry_H a écrit:Damned !

http://needlebar.org/cm/displayimage.php?album=50&pid=70#top_display_media

Rhooooo que oui


Vais suivre cette restau de près

Pour le traitement du métal de celle qui n'a pas de dorures, ça me rappelle le résultat obtenu avec du "noir à fourneaux", si j'avais une machine comme ça j'essaierais.

Noir à fourneau oui, mais lequel ? Je connais le noir fumisterie, une peinture, et le zebraline, une cire graphitée qui s'applique comme le cirage à chaussures.

Une belle laque vernie est plus jolie, mais plus délicate à réaliser. Il existe de la peinture en bombe mais je m'interroge sur sa tenue à l'huile de vaseline.

RLDWF a écrit:Noir à fourneau oui, mais lequel ? Je connais le noir fumisterie, une peinture, et le zebraline, une cire graphitée qui s'applique comme le cirage à chaussures.

J'utilise "Eclair Noir" (le lien que j'ai mis). Ça s'applique comme du cirage, et une fois lustré ça ressemble un peu à ça: http://needlebar.org/cm/displayimage.php?album=50&pid=7559#top_display_media
Par contre ça ne résiste pas à la pisse de chat, je ne pourrai montrer le résultat que quand j'aurai de nouveau passé les portes du Godin Colonial à la brosse métallique et repassé de la crème.

Vu le peu d'hectare de surface , un sablage, un apprêt phosphatant(bombe), un apprêt de charge(bombe), un léger ponçage, une peinture(bombe)

Total 6h maxi

Les dorures à réaliser (temps indéfini) , une bombe de vernis pour cliffer l'ensemble et le tour est joué


Après à chacun sa chacune

Bonjour Bonjour

Alors je ne sais pas pourquoi ne n'y ai pas pensé avant, mais pour enlever la rouille, il y à une super technique : l'électrolyse.
Aprés avoir démonté les piéces sensibles (non sans mal la navette, ressorts...)J'ai donc plonglé la machine toute la journée dans une solution de bicarbonate de sodium (une cuillère à soupe pour 2l). Puis j'ai utilisé un chargeur de batterie 12v dont j'ai relié (via un fil galvanisé) le - à la machine et le + à une boite de conserve immergée.
Aprés un petit nettoyage au produit vaisselle, la voila qui ressort avec beaucoup moins de rouille (nb je n'ai fait que la partie mécanique de la machine, le support ce sera pour demain).
Une incrustation ressort sur la plaque de devant sous la navette : "ORIGINAL SR NONIA" ah non ! "ORIGNIAL BRUNONIA" des information sur ce modéle (années...) ? c'est le même que celui du lien précédent...

Allais je mets du débrippant sur les visses récalcitrante qui reste (celles de la manivelle et entre le bras et le porte aiguille).
On espère que ça finira bien par venir !

Parce-que la nouvelle étape va être le démontage complet de la machine...

Pascal le dob a écrit:

Vu le peu d'hectare de surface , un sablage, un apprêt phosphatant(bombe), un apprêt de charge(bombe), un léger ponçage, une peinture(bombe)

Total 6h maxi

Les dorures à réaliser (temps indéfini) , une bombe de vernis pour cliffer l'ensemble  et le tour est joué


Après à chacun sa chacune

Merci pour ces information, je note pour quand j'en serais à la finition.
Je compte tout démonter, puis préparer les piéces pour qu'elle fonctionne correctement.
Ensuite tout démonter pour repeindre les piéces proprement.
Puis remonter et faire la dorure...

Bonne nuit !

Ah ! j'avais bien identifié une Original Brunonia !
1885-1886 d'après le modèle de Needlebar. Tu devrais trouver un numéro de série si tu arrives à retirer les plaques à glissière (pour comparer à celle de la photo: 85080)

Thierry_H a écrit:Ah ! j'avais bien identifié une Original Brunonia !
1885-1886 d'après le modèle de Needlebar. Tu devrais trouver un numéro de série si tu arrives à retirer les plaques à glissière (pour comparer à celle de la photo: 85080)

Bien joué
Je désespère un peu pour ces plaques sur une autre bien plus récente et bien moins rouillée je n'ai pu en débloquer qu'une, alors celle-ci...

Bonne nouvelle, la partie du mécanisme avec la navette et la pièce cylindrique avec la gorge tourne sans forcer    De même pour la partie qui entraine le tissu ah oui et le pieds qui monte et descend...
Je pensais pas avancer autant !

Il reste la tige qui tiens l'aiguille qui est bloquée (même avec des petits coups de maillet) et la visse qui relie cette tige et le bras qui transmet le mouvement depuis le dessous de la machine
J’espère qu'a-force de dégrippant ça finira par venir !

Chalumeau ?

D'ailleurs quelqu'un aurait une nomenclature des pièces que j'utilise les bons termes ?