La Necchi RZG d'Antoine le couturier, racontée par Simanco33
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La Necchi RZG d'Antoine le couturier, racontée par Simanco33
J'ai eu au printemps dernier l'occasion de me procurer la machine complète d'Antoine, un couturier de costumes pour hommes, qui aura œuvré dans la région d'Agen pendant toute une génération.
C'est une Necchi RZG complète avec sa table, sa lampe et tous ses accessoires d'origine. Monsieur Antoine l'avait achetée neuve vers les années 1950. Ce serait du à un hasard que la machine soit italienne comme notre couturier mais cela aura été commode, pour lui, de lire les instructions du manuel écrites dans la langue de Dante.
Je connaissais cette machine. Je suis allé la chercher dans cette région éloignée car je voulais reconstituer l'image d'une photo que j'avais depuis un certain temps dans ma collection d'images "Steampunk" Pinterest.
J'ai refait dans l'esprit et cela me met en joie… pourquoi?... je ne sais pas.
C'est également un hommage rendu à Monsieur Antoine, un artisan sérieux qui aura fait corps avec ce magnifique outil pendant bien plus qu'un demi-siècle.
Durant la même époque ma grand-mère et ma mère, elles aussi, faisaient des costumes mais avec une Singer 31K15. La machine de Monsieur Antoine avait en plus, le zigzag… un zigzag de 6mm, s'il vous plait!
C'est une machine Professionnelle à crochet rotatif. Elle est dotée d'un système très sophistiqué "d'huilage" automatique avec réserve d'huile et voyant de niveau sur l'avant de la machine.
Elle porte un numéro court. Soit c'est une des premières fabriquées, soit c'est une série de fabrication limitée (par le fait, j'en ai pas vu beaucoup sur le Net).
La machine était couverte d'une pellicule d'huile séchée qui lui donnait un aspect très "Steampunk" (oui j'aime le genre et j'en abuse).
On aurait dit au départ que tout était fait en cuivre. Pour que la machine retrouve sa souplesse d'origine j'ai du, "hélas", tout nettoyer.
On voit sur l'image du bas, à gauche, le bouchon de remplissage de la réserve d'huile.
J'ai vérifié la synchronisation du crochet. Il y avait beaucoup de fils enroulé autour de l'axe. Ils freinaient la machine.
J'ai enlevé toute la graisse recuite des pignons de crochet et remplacé par de la graisse au lithium.
J'avais mis, au début, trop de graisse. J'en ai enlevé. J'ai remarqué qu'elle sortait par un petit trou qui m'a semblé être, après réflexion, un trou de trop plein pour niveau d'huile. La notice préconise de huiler la machine, jamais de graisser. Je pense que cet engrenage a été étudié pour être huilé et non graissé. J'ai juste laissé un peu de graisse mais je vais étudier la question.
Cette remarque m'est déjà apparue sur l'engrenage de crochet de la Minerva.
Je laisse la question en suspens…
A noter le releveur de pied est actionné par une chaine qui relie la tige de releveur à la came actionnée par le genou. Cela fonctionne… mais j'oublie toujours de l'utiliser.
On voit sur la photo la référence de la courroie (timing belt). On devrait pouvoir trouver. Celle-ci est encore en état mais vu l'âge il faudrait raisonnablement la remplacer.
La courroie fait 59.5 mm de long (à convertir en pouces), 16.7 mm de large (3/8"). Le pas est de 11,5 mm, les dents ont 3.5 mm d'épaisseur il ya 49 dents. Elle est notée 3161X 5/8" C3D1 MADE IN USA… si quelqu'un a une idée.
Avec la lampe, le porte bobines, le bobineur externe la machine avait en plus, rangé dans le tiroir de la table, une jolie boîte à accessoires au couvercle en alu, avec la marque Necchi marquée en relief.
Le pied plein de molettes sert à coudre les points invisibles. C'est marqué sur la notice. Dommage, c'est écrit en Italien je ne l'essaierai donc pas tout de suite… et cela m'arrange.
J'ai légèrement poncé le dessus de table pour juste nettoyer mais j'ai laissé un peu de la trace du graffiti qui aura accompagné notre couturier dans son travail toute une vie : peut être une représentation d'Arachné* la déesse des couturiers…
*
https://lamachineacoudre.forumactif.org/t2861-la-minerva-232-fonte-noire-zz-tcheque-de-simanco33?highlight=Simanco33
J'installe la machine sur sa jolie et robuste table à pédalier Art Déco.
C'est la lampe utilisée dès l'origine par notre couturier. Elle se branche sur une prise femelle fournie par le moteur.
J'ai trouvé l'emplacement pour la burette.
J'ai installé et règlé le releveur de pied. Il actionne bien la came qui tire sur la chaine et va en fin de course relever le pied. Pourquoi je l'oublie tout le temps?
En début de carrière la machine fonctionnait au pédalier. Pour un usage professionnel il aura fallu, par la suite, installer un moteur électrique.
Le moteur est en 110V. Notre couturier a installé une courroie de style automobile pour actionner la machine. Il fonctionne bien.
Il est possible de ranger momentanément la courroie en cuir de la roue de pédalier, d'installer la chaine de commande du moteur sur le pédalier et d'utiliser le moteur. J'ai utilisé plusieurs fois alternativement les deux moyens de transmission sans faire trop de démontages.
Le moteur a une prise femelle pour l'alimentation et, juste à côté, une prise femelle pour la lampe.
Comme tout avait l'air de fonctionner, j'ai confectionné d'abord la canette.
Là, le bobinoir est en position pédalier. Il faut l'avancer pour être actionné par la courroie en position moteur électrique. Il est juste fixé par deux vis.
J'ai monté ensuite la canette dans son porte canette comme indiqué sur la notice (curieux ce passage de fil, on doit trouver çà sur d'autres industrielles qui ont ce type de porte canette)
(Je pense avoir trouvé un boîtier de canette neuf et des canettes. Ce seraient les mêmes que pour la Singer 107W)
J'ai installé mon "énorme" pied zigzag industriel. On le voit ici à côté de celui de la Singer 28K. Le pied relève sur 7mm.
On doit obtenir du zigzag de 6 mm (de bord extérieur à bord extérieur cela fait bien 6mm)
Le commandes sont "classiques" : "gauche, milieu, droit", zigzag, réglage des butées de zigzag.
A noter, le rond au dessus du réglage de longueur de point est le visuel du niveau d'huile. Il est un peu "recuit" par l'âge et l'a vieille huile mais on voit un peu par transparence.
La longueur maximum de point est de 5mm. La molette dans la commande permet de retrouver le réglage après la marche arrière effectuée pour arrêter le point.
Elle coud. Il aura fallu, pour qu'elle tourne bien rond, la "dégommer" au moteur pour chasser les vieilles huiles et remplacer par de la neuve.
Encore une fois je suis plus à l'aise, si l'on peut dire, avec le pédalier qu'avec le moteur (un 6CV?). La machine est étudiée pour effectuer du 2500 points par minute (après rodage)… je garde le pédalier! (Sur la vidéo on voit bien les "Good, vib, vib, vibrations!", un truc d'époque tiens…)
Une astuce : comme j'avais gardé la roue de pédalier montée (notre couturier avait démonté la biellette) j'ai vu qu'en actionnant le moteur en tournant uniquement la roue, sans appuyer le pédalier, on arrivait à bien gérer précisément le ralenti du moteur mais bien sûr, ce n'est pas là la finalité de l'exercice… à réserver aux utilisateurs manchots comme moi!
Après plusieurs longueurs j'ai préparé la machine pour "commettre" quelques vidéos.
Un peu d'histoire de la marque.
https://www.mynecchi.com/about/16.htm1919
L'activité industrielle de Necchi a commencé avec le père de Vittorio Necchi, Ambrogio Necchi, qui a entrepris et continué le métier de fondeur hérité de sa famille.
Fin 1880, il reprend l'entreprise familiale au centre de Pavie, qui employait 170 ouvriers et fabriquait des pièces de rechange en fonte pour les machines.
En 1924, création de la première usine. Vittorio Necchi, revenu de la Première Guerre mondiale va gérer l'entreprise familiale de Pavie. A la demande de sa femme qui voulait acheter une machine à coudre, il a l'idée de fabriquer lui-même une machine à coudre et d'utiliser la fonte que produisait l'usine familiale. L'usine emploiera jusqu'à 3000 ouvriers.
1932 Modèle BU, première machine familiale avec zigzag.
En 1954, création de la Supernova, machine à points automatiques, avec Sophia Loren comme "VRP"… Per favore.
Je ne sais pas si Sophia a posé devant la RZG mais notre machine est de cette époque… elle a mon âge quoi (la machine… pas Sophia Loren)…
Aujourd'hui, Necchi continue la fabrication et innove au niveau de la qualité des matériaux et du design. C'est 100 ans d'histoire qui portent cette marque.
Ici…70 ans de son histoire :
La BU, encore plus ancienne, est dans sa valise dans la pièce à côté.
https://lamachineacoudre.forumactif.org/t1913-la-necchi-bu-nova-de-simanco33?highlight=Simanco33
C'est une Necchi RZG complète avec sa table, sa lampe et tous ses accessoires d'origine. Monsieur Antoine l'avait achetée neuve vers les années 1950. Ce serait du à un hasard que la machine soit italienne comme notre couturier mais cela aura été commode, pour lui, de lire les instructions du manuel écrites dans la langue de Dante.
Je connaissais cette machine. Je suis allé la chercher dans cette région éloignée car je voulais reconstituer l'image d'une photo que j'avais depuis un certain temps dans ma collection d'images "Steampunk" Pinterest.
J'ai refait dans l'esprit et cela me met en joie… pourquoi?... je ne sais pas.
C'est également un hommage rendu à Monsieur Antoine, un artisan sérieux qui aura fait corps avec ce magnifique outil pendant bien plus qu'un demi-siècle.
Durant la même époque ma grand-mère et ma mère, elles aussi, faisaient des costumes mais avec une Singer 31K15. La machine de Monsieur Antoine avait en plus, le zigzag… un zigzag de 6mm, s'il vous plait!
C'est une machine Professionnelle à crochet rotatif. Elle est dotée d'un système très sophistiqué "d'huilage" automatique avec réserve d'huile et voyant de niveau sur l'avant de la machine.
Elle porte un numéro court. Soit c'est une des premières fabriquées, soit c'est une série de fabrication limitée (par le fait, j'en ai pas vu beaucoup sur le Net).
La machine était couverte d'une pellicule d'huile séchée qui lui donnait un aspect très "Steampunk" (oui j'aime le genre et j'en abuse).
On aurait dit au départ que tout était fait en cuivre. Pour que la machine retrouve sa souplesse d'origine j'ai du, "hélas", tout nettoyer.
On voit sur l'image du bas, à gauche, le bouchon de remplissage de la réserve d'huile.
J'ai vérifié la synchronisation du crochet. Il y avait beaucoup de fils enroulé autour de l'axe. Ils freinaient la machine.
J'ai enlevé toute la graisse recuite des pignons de crochet et remplacé par de la graisse au lithium.
J'avais mis, au début, trop de graisse. J'en ai enlevé. J'ai remarqué qu'elle sortait par un petit trou qui m'a semblé être, après réflexion, un trou de trop plein pour niveau d'huile. La notice préconise de huiler la machine, jamais de graisser. Je pense que cet engrenage a été étudié pour être huilé et non graissé. J'ai juste laissé un peu de graisse mais je vais étudier la question.
Cette remarque m'est déjà apparue sur l'engrenage de crochet de la Minerva.
Je laisse la question en suspens…
A noter le releveur de pied est actionné par une chaine qui relie la tige de releveur à la came actionnée par le genou. Cela fonctionne… mais j'oublie toujours de l'utiliser.
On voit sur la photo la référence de la courroie (timing belt). On devrait pouvoir trouver. Celle-ci est encore en état mais vu l'âge il faudrait raisonnablement la remplacer.
La courroie fait 59.5 mm de long (à convertir en pouces), 16.7 mm de large (3/8"). Le pas est de 11,5 mm, les dents ont 3.5 mm d'épaisseur il ya 49 dents. Elle est notée 3161X 5/8" C3D1 MADE IN USA… si quelqu'un a une idée.
Avec la lampe, le porte bobines, le bobineur externe la machine avait en plus, rangé dans le tiroir de la table, une jolie boîte à accessoires au couvercle en alu, avec la marque Necchi marquée en relief.
Le pied plein de molettes sert à coudre les points invisibles. C'est marqué sur la notice. Dommage, c'est écrit en Italien je ne l'essaierai donc pas tout de suite… et cela m'arrange.
J'ai légèrement poncé le dessus de table pour juste nettoyer mais j'ai laissé un peu de la trace du graffiti qui aura accompagné notre couturier dans son travail toute une vie : peut être une représentation d'Arachné* la déesse des couturiers…
*
Simanco33 a écrit:… Une histoire bien thématique (trouvée sur Internet), parmi tant d'autres attribuées à la Déesse (Minerve) :
Minerve est jalouse d'Arachné de Méonie, une jeune Lydienne qui excelle dans l'art de travailler la laine. Minerve est la déesse des arts et de l'artisanat. La jeune fille n'a jamais été l'élève de la déesse et elle en est fière. Elle ose même la défier. Furieuse, Minerve se déguise en vieille femme et rend visite à Arachné. Elle lui conseille d'implorer le pardon de la déesse. Mais ces conseils provoquent la colère de la jeune fille qui ne reconnaît pas Minerve et se demande pourquoi la déesse ne relève pas le défi. Minerve révèle son identité. La jeune fille et la déesse se placent chacune derrière un métier à tisser. Minerve tisse une scène représentant le conflit qui eut lieu à propos du choix du nom d'Athènes. Jupiter et douze dieux (divisés en deux groupes) sont présents. Athéna frappe la terre de sa lance. Un plan d'olivier apparaît.
Arachné réalise une tapisserie présentant les aventures galantes des dieux et notamment celles de Jupiter. Les scènes représentent les ruses, métamorphoses et manœuvres malhonnêtes des divinités pour parvenir à leurs fins. Le travail réalisé atteint la perfection. La tapisserie est d'une qualité exceptionnelle. Minerve est encore plus jalouse qu'auparavant. Furieuse, la déesse déchire la tapisserie d'Arachné et frappe la jeune fille avec une navette en bois. Désespérée, Arachné se pend. Minerve apitoyée lui accorde la vie sauve mais la transforme en araignée et condamne ses descendants au même sort.
Quelle idée de s'attaquer à une Déesse (oui lourds, je sais, sry)…
https://lamachineacoudre.forumactif.org/t2861-la-minerva-232-fonte-noire-zz-tcheque-de-simanco33?highlight=Simanco33
J'installe la machine sur sa jolie et robuste table à pédalier Art Déco.
C'est la lampe utilisée dès l'origine par notre couturier. Elle se branche sur une prise femelle fournie par le moteur.
J'ai trouvé l'emplacement pour la burette.
J'ai installé et règlé le releveur de pied. Il actionne bien la came qui tire sur la chaine et va en fin de course relever le pied. Pourquoi je l'oublie tout le temps?
En début de carrière la machine fonctionnait au pédalier. Pour un usage professionnel il aura fallu, par la suite, installer un moteur électrique.
Le moteur est en 110V. Notre couturier a installé une courroie de style automobile pour actionner la machine. Il fonctionne bien.
Il est possible de ranger momentanément la courroie en cuir de la roue de pédalier, d'installer la chaine de commande du moteur sur le pédalier et d'utiliser le moteur. J'ai utilisé plusieurs fois alternativement les deux moyens de transmission sans faire trop de démontages.
Le moteur a une prise femelle pour l'alimentation et, juste à côté, une prise femelle pour la lampe.
Comme tout avait l'air de fonctionner, j'ai confectionné d'abord la canette.
Là, le bobinoir est en position pédalier. Il faut l'avancer pour être actionné par la courroie en position moteur électrique. Il est juste fixé par deux vis.
J'ai monté ensuite la canette dans son porte canette comme indiqué sur la notice (curieux ce passage de fil, on doit trouver çà sur d'autres industrielles qui ont ce type de porte canette)
(Je pense avoir trouvé un boîtier de canette neuf et des canettes. Ce seraient les mêmes que pour la Singer 107W)
J'ai installé mon "énorme" pied zigzag industriel. On le voit ici à côté de celui de la Singer 28K. Le pied relève sur 7mm.
On doit obtenir du zigzag de 6 mm (de bord extérieur à bord extérieur cela fait bien 6mm)
Le commandes sont "classiques" : "gauche, milieu, droit", zigzag, réglage des butées de zigzag.
A noter, le rond au dessus du réglage de longueur de point est le visuel du niveau d'huile. Il est un peu "recuit" par l'âge et l'a vieille huile mais on voit un peu par transparence.
La longueur maximum de point est de 5mm. La molette dans la commande permet de retrouver le réglage après la marche arrière effectuée pour arrêter le point.
Elle coud. Il aura fallu, pour qu'elle tourne bien rond, la "dégommer" au moteur pour chasser les vieilles huiles et remplacer par de la neuve.
Encore une fois je suis plus à l'aise, si l'on peut dire, avec le pédalier qu'avec le moteur (un 6CV?). La machine est étudiée pour effectuer du 2500 points par minute (après rodage)… je garde le pédalier! (Sur la vidéo on voit bien les "Good, vib, vib, vibrations!", un truc d'époque tiens…)
Une astuce : comme j'avais gardé la roue de pédalier montée (notre couturier avait démonté la biellette) j'ai vu qu'en actionnant le moteur en tournant uniquement la roue, sans appuyer le pédalier, on arrivait à bien gérer précisément le ralenti du moteur mais bien sûr, ce n'est pas là la finalité de l'exercice… à réserver aux utilisateurs manchots comme moi!
Après plusieurs longueurs j'ai préparé la machine pour "commettre" quelques vidéos.
Un peu d'histoire de la marque.
https://www.mynecchi.com/about/16.htm1919
L'activité industrielle de Necchi a commencé avec le père de Vittorio Necchi, Ambrogio Necchi, qui a entrepris et continué le métier de fondeur hérité de sa famille.
Fin 1880, il reprend l'entreprise familiale au centre de Pavie, qui employait 170 ouvriers et fabriquait des pièces de rechange en fonte pour les machines.
En 1924, création de la première usine. Vittorio Necchi, revenu de la Première Guerre mondiale va gérer l'entreprise familiale de Pavie. A la demande de sa femme qui voulait acheter une machine à coudre, il a l'idée de fabriquer lui-même une machine à coudre et d'utiliser la fonte que produisait l'usine familiale. L'usine emploiera jusqu'à 3000 ouvriers.
1932 Modèle BU, première machine familiale avec zigzag.
En 1954, création de la Supernova, machine à points automatiques, avec Sophia Loren comme "VRP"… Per favore.
Je ne sais pas si Sophia a posé devant la RZG mais notre machine est de cette époque… elle a mon âge quoi (la machine… pas Sophia Loren)…
Aujourd'hui, Necchi continue la fabrication et innove au niveau de la qualité des matériaux et du design. C'est 100 ans d'histoire qui portent cette marque.
Ici…70 ans de son histoire :
La BU, encore plus ancienne, est dans sa valise dans la pièce à côté.
https://lamachineacoudre.forumactif.org/t1913-la-necchi-bu-nova-de-simanco33?highlight=Simanco33
Simanco33- Aficionado de la fonte laquée
- Messages : 8014
Date d'inscription : 03/08/2019
Localisation : Bordeaux
Re: La Necchi RZG d'Antoine le couturier, racontée par Simanco33
Joli compte rendu et descriptifs Simanco comme tu sais si bien les faire ....Plus vidéo......
Pascal le dob- Aficionado de la fonte laquée
- Messages : 7644
Date d'inscription : 06/10/2018
Age : 62
Localisation : Sedan 08
Re: La Necchi RZG d'Antoine le couturier, racontée par Simanco33
Merci Pascal, bon, c'est plus rugueux que La Bijou mais garde de la force dans les doigts car n'oublie pas que tu as quelques belles indus à planifier...
Simanco33- Aficionado de la fonte laquée
- Messages : 8014
Date d'inscription : 03/08/2019
Localisation : Bordeaux
Re: La Necchi RZG d'Antoine le couturier, racontée par Simanco33
Simanco33 de retour !!
Joli !!
Elle semble ne pas bien tomber dans son meuble (bascule avant arrière) , le plateau semble presque neuf, à peine marqué.
Mais intéressante machine et 6mm
Elle reste très dépouillée, sans fioriture (j'aime plutôt çà).
Même si ma préférée reste ta verte Suisse, mais j'ai abandonné l'idée pour rester sobre / encombrement de machines... donc j'ai fermé les yeux si ces découvertes récentes.
elle utilise quoi comme aiguille ?
Joli !!
Elle semble ne pas bien tomber dans son meuble (bascule avant arrière) , le plateau semble presque neuf, à peine marqué.
Mais intéressante machine et 6mm
Elle reste très dépouillée, sans fioriture (j'aime plutôt çà).
Même si ma préférée reste ta verte Suisse, mais j'ai abandonné l'idée pour rester sobre / encombrement de machines... donc j'ai fermé les yeux si ces découvertes récentes.
elle utilise quoi comme aiguille ?
Eric_31- Aficionado de la fonte laquée
- Messages : 5647
Date d'inscription : 22/04/2020
Localisation : Bretagne & Toulouse
Re: La Necchi RZG d'Antoine le couturier, racontée par Simanco33
Ah, oui, encore un bel exposé, Simanco, pour cette belle machine indus !
Robuste comme elle est, sûr qu'elle a dû en avaler des kms de tissu pour faire de beaux costumes !
Vidéos vraiment sympas, juste une petite remarque "technique couture" :
à 1:05 : tu interviens sur le sélecteur de point en passant du point droit au point zz (on voit le mouvement de l'aiguille) mais en laissant l'aiguille plantée dans le tissu... à éviter absolument pour ne pas casser l'aiguille (bien que celle-ci soit "grosse") lors de la manipulation puisqu'elle est entravée dans son mouvement par le tissu et tout ce qui se trouve en dessous !
La manipulation du sélecteur de largeur de point et/ou du sélecteur de point ne doit jamais se faire avec une aiguille plantée dans le tissu... machine ancienne ou moderne.
[Même la position marche arrière/avant demande des précautions, si l'aiguille reste dans le tissu, il faut s'assurer qu'elle soit bien en position basse sinon cela bloque le mouvement de recul des griffes pouvant endommager l'aiguille (ou plus...), l'idéal étant de faire les manipulations aiguille relevée]
Robuste comme elle est, sûr qu'elle a dû en avaler des kms de tissu pour faire de beaux costumes !
Vidéos vraiment sympas, juste une petite remarque "technique couture" :
à 1:05 : tu interviens sur le sélecteur de point en passant du point droit au point zz (on voit le mouvement de l'aiguille) mais en laissant l'aiguille plantée dans le tissu... à éviter absolument pour ne pas casser l'aiguille (bien que celle-ci soit "grosse") lors de la manipulation puisqu'elle est entravée dans son mouvement par le tissu et tout ce qui se trouve en dessous !
La manipulation du sélecteur de largeur de point et/ou du sélecteur de point ne doit jamais se faire avec une aiguille plantée dans le tissu... machine ancienne ou moderne.
[Même la position marche arrière/avant demande des précautions, si l'aiguille reste dans le tissu, il faut s'assurer qu'elle soit bien en position basse sinon cela bloque le mouvement de recul des griffes pouvant endommager l'aiguille (ou plus...), l'idéal étant de faire les manipulations aiguille relevée]
Re: La Necchi RZG d'Antoine le couturier, racontée par Simanco33
oh ben zut un carton jaune !
On est noté maintenant, va falloir faire attention aux coups de règle sur les doigts
virtuellement bien sur, because maintenant...
On est noté maintenant, va falloir faire attention aux coups de règle sur les doigts
virtuellement bien sur, because maintenant...
Eric_31- Aficionado de la fonte laquée
- Messages : 5647
Date d'inscription : 22/04/2020
Localisation : Bretagne & Toulouse
Re: La Necchi RZG d'Antoine le couturier, racontée par Simanco33
Merci Lilique, je connais en théorie ces principes mais quand je fais une vidéo avec mon téléphone, mes neurones se figent et j'ai toujours une manipulation de retard. Je confirme cependant que mécanique et coutures restent toujours très virtuels pour moi.
Il y a la verte Suisse mais aussi la BU Italienne dont le vert est encore plus joli...
(Les aiguilles sont des 287 industrielles. J'ai maintenant toutes les tailles). Je corrige. Par le fait, non, ce sont des "système 134" longueur 38mm talon 1.8mm et non 1,5mm comme la "287". La "287" qui était montée dessus fonctionne mais la "134" est mieux guidée dans sa tige d'aiguille. J'ai été livré par Aliex. Le point est plus joli.
La machine penche en effet. Des tampons en caoutchouc ont été collés sur l'avant de l'entaille. L'arrière est porté par des "crochets indus" comme sur les "31" (ou autres). J'ai laissé mais j'ajusterai à façon car je compte bien essayer mes autres Indus sur ce plateau. Je mettrai juste le "fer" Singer et mettrai de côté ce joli piètement Art Déco.
Il y a la verte Suisse mais aussi la BU Italienne dont le vert est encore plus joli...
(Les aiguilles sont des 287 industrielles. J'ai maintenant toutes les tailles). Je corrige. Par le fait, non, ce sont des "système 134" longueur 38mm talon 1.8mm et non 1,5mm comme la "287". La "287" qui était montée dessus fonctionne mais la "134" est mieux guidée dans sa tige d'aiguille. J'ai été livré par Aliex. Le point est plus joli.
La machine penche en effet. Des tampons en caoutchouc ont été collés sur l'avant de l'entaille. L'arrière est porté par des "crochets indus" comme sur les "31" (ou autres). J'ai laissé mais j'ajusterai à façon car je compte bien essayer mes autres Indus sur ce plateau. Je mettrai juste le "fer" Singer et mettrai de côté ce joli piètement Art Déco.
Dernière édition par Simanco33 le Ven 6 Aoû - 9:27, édité 1 fois
Simanco33- Aficionado de la fonte laquée
- Messages : 8014
Date d'inscription : 03/08/2019
Localisation : Bordeaux
Re: La Necchi RZG d'Antoine le couturier, racontée par Simanco33
Oui Simanco33, je savais que tu parlerais de la Necchi !), mais le cachet de la 117 c'est indescriptible, tu le dis toi même Une de tes premières si je ne m'abuse...
Je suis d'accord aussi pour le vert Anglais... Italien
Je suis d'accord aussi pour le vert Anglais... Italien
Eric_31- Aficionado de la fonte laquée
- Messages : 5647
Date d'inscription : 22/04/2020
Localisation : Bretagne & Toulouse
Re: La Necchi RZG d'Antoine le couturier, racontée par Simanco33
Merci pour cette jolie histoire!
Il valait vraiment mieux qu'elle tombe entre tes mains, elle a plein de spécificités par rapport à une familiale que je ne connais pas, et tu l'as parfaitement décrassée comme d'habitude.
Par contre tu as oublié de nous donner le poids de la bête, quand on voit déjà celui d'une Necchi BU bien plus petite, tu as dû te faire les biceps pour la transporter!
Il valait vraiment mieux qu'elle tombe entre tes mains, elle a plein de spécificités par rapport à une familiale que je ne connais pas, et tu l'as parfaitement décrassée comme d'habitude.
Par contre tu as oublié de nous donner le poids de la bête, quand on voit déjà celui d'une Necchi BU bien plus petite, tu as dû te faire les biceps pour la transporter!
20@ge- Expert en machines à coudre
- Messages : 146
Date d'inscription : 02/02/2021
Localisation : Montauban
Re: La Necchi RZG d'Antoine le couturier, racontée par Simanco33
Les Must en effet la 117, la BU, La 215 (heu, la 206, sry... bon la 215 aussi), la Anker et la Meister... pour les ZZ mais toute une bibliothèque pour les "antiques"... La 28 dans l'entrée, la 201 où elle peu et le garage pour les Industrielles.
Là, j'ai une brochette d'indus à faire, toutes intéressantes mais c'est vrai, les reins ne suivent pas. La Necchi RZG m'a haché (18 Kg la tête seule) plus le moteur, plus la table... un coup dans le salon, un coup dans le jardin et à chaque fois un coup sur les reins...
Là je prends une semaine de vacances avec madame et le van (j'ai hésité à prendre la Elna Lotus pour coudre les rideaux), puis, pour souffler un peu, j'attaquerai les quatre kg de la Willcox Gibbs avant de rebouger de la grosse fonte...
Là, j'ai une brochette d'indus à faire, toutes intéressantes mais c'est vrai, les reins ne suivent pas. La Necchi RZG m'a haché (18 Kg la tête seule) plus le moteur, plus la table... un coup dans le salon, un coup dans le jardin et à chaque fois un coup sur les reins...
Là je prends une semaine de vacances avec madame et le van (j'ai hésité à prendre la Elna Lotus pour coudre les rideaux), puis, pour souffler un peu, j'attaquerai les quatre kg de la Willcox Gibbs avant de rebouger de la grosse fonte...
Dernière édition par Simanco33 le Ven 23 Juil - 22:38, édité 1 fois
Simanco33- Aficionado de la fonte laquée
- Messages : 8014
Date d'inscription : 03/08/2019
Localisation : Bordeaux
Re: La Necchi RZG d'Antoine le couturier, racontée par Simanco33
Super exposé et magnifique machine !
Traduction pour le pied à points invisibles :
Le pied breveté NECCHI présente à la différence de produits similaires deux guides-tissus latéraux mobiles réglables.
1) Mettre el place le pied et fixer à l' aide de la vis spéciale ( avec rondelle ) fournie avec le pied.
2) Positionner le levier de déplacement de l' aiguille au centre.
3 ) Positionner le bouton de commande zig-zag sur zéro.
4 ) Abaisser l' aiguille au moyen du valontde manière à l' introduire de quelques millimètres dans le trou de la plaque d' aiguille.
5) ...
Si tu scannes la suite je peux continuer la traduction.
Traduction pour le pied à points invisibles :
Le pied breveté NECCHI présente à la différence de produits similaires deux guides-tissus latéraux mobiles réglables.
1) Mettre el place le pied et fixer à l' aide de la vis spéciale ( avec rondelle ) fournie avec le pied.
2) Positionner le levier de déplacement de l' aiguille au centre.
3 ) Positionner le bouton de commande zig-zag sur zéro.
4 ) Abaisser l' aiguille au moyen du valontde manière à l' introduire de quelques millimètres dans le trou de la plaque d' aiguille.
5) ...
Si tu scannes la suite je peux continuer la traduction.
Gritzner55- Tombé dedans quand il était petit
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Simanco33- Aficionado de la fonte laquée
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Re: La Necchi RZG d'Antoine le couturier, racontée par Simanco33
Traduction complète du mode d' emploi du pied à points invisibles :
1) Mettre en place le pied et fixer à l' aide de la vis spéciale ( avec rondelle ) fournie avec le pied.
2) Positionner le levier de déplacement de l' aiguille au centre.
3 ) Positionner le bouton de commande zig-zag sur zéro.
4 ) Abaisser l' aiguille au moyen du volant de manière à l' introduire de quelques millimètres dans le trou de la plaque d' aiguille.
5 ) Manoeuvrer les deux boutons moletés A A jusqu’ à ce qu le plan de contact des deux plaquettes BB passe exactement par l’ axe de l’ aiguille comme représenté fig. 24.
6 ) Manoeuvrer à nouveau les deux boutons moletés A A dans les sens des flèches, ( fig 23 ) éloigner les plaquettes B B jusqu’ à la largeur voulue, celle-ci dépendant de la largeur du zig-zag à réaliser, lequel varie à son tour varie en général avec l’ épaisseur du tissu utilisé. A épaisseur plus importante, majeure amplitude.
7 ) Lever l’ aiguille manuellement au moyen du volant.
8 ) Régler le levier de commande du zig-zag et en actionnant le volant, s’ assurer que la largeur du point soit celle voulue et que l’ aiguille ne vienne pas heurter les vis C C lors de la descente. ( fig 23-25 )
9 ) Régler la longueur de point voulue.
10 ) Se munir d’ un échantillon du tissu que l’ on veut coudre avec le point invisible et ceci dans le but de régler parfaitement le pied spécial avant de réaliser le travail définitif ; l’ on opère selon la fig. 26, l’ on dispose la toile sur la table de la machine et sur cette toile l’ on appose le tissu replié jusqu’ à ce que la partie externe du repli M vienne au contact de la partie externe plaquette gauche. Naturellement le tissu peut être plié également côté droit et devra venir au contact de la partie externe de la plaquette droite.
11 ) Le pied vient abaissé et l’ on exécute quelques points d’ essai. Lors de la descente de l’ aiguille deux cas peuvent se présenter :
a ) l’ aiguille dépasse le point N, dans ce cas la couture ne résulterait pas invisible.
b) l’ aiguille ne rejoindrait pas le point M dans le tissu, la couture ne lierait pas les deux pièces entre elles.
Dans le cas a ) tourner le bouton moleté gauche A ( fig 23 ) en sens inverse à celui indiqué par la flèche ; dans les cas b ) tourner le bouton dans les sens de la flèche jusqu’ à ce que l’ aiguille pénètre en position correcte 0-0 ( fig 26 ) cad dans le mileu de l’ épaisseur du tissu.
Il est recommandé d’ exécuter des corrections de faible amplitude et d’ effectuer quelques points d’ essai.
12 ) si le résultat escompté est obtenu exécuter une dizaine de points.
L’ on laisse l’ aiguille immergée dans la toile ( et non dans la partie ou se trouve le tissu replié ), le pied est relevé, ( sans casser les fils ) et les tissus viennent tournés de 180°. ( demi tour )
13 ) Renouveler le pli dans le tissu à la distance souhaitée par rapport à la première couture, en tirant légèrement sur les fils si nécessaire ; le tissu dans son nouveau pli devra effleurer la plaquette côté droit ( si l’on a débuté côté gauche ) ( fig 27 ) ;
Il n’ y aura plus qu’ à répéter depuis le point N° 11 pour obtenir la régulation à l’ aide du bouton moleté droit.
14 ) L ‘on exécute alternativement 3 ou 4 passages à droite et à gauche afin de s’ assurer que le pied soit parfaitement réglé dans les deux sens.
L’ on pourra à ce moment procéder à l’ exécution du travail définitif dans la mesure ou le réglage n’ aura plus à être retouché si l ‘ épaisseur du tissu ne change pas.
NOTA :
A ) Afin d’ éviter, avec des tissus particulièrement fins, que la moindre déviation à gauche ou droite de l’ aiguille ne rende visible le point, il existe sur le pied deux vis supplémentaires C C ( fig 25 ) qui devront être vissées ou dévissées de manière à faire en sorte que l’ aiguille dans sa descente les effleurent ; elles représentent en substance un guide de sécurité pour ce type de couture.
B ) Le tissu qui défile sous le pied ( fig 28 ) doit toujours être guidé vers les plauquettes de guidage B B (fig 23 ) de manière à le contraindre à glisser contre celles-ci durant le défilement.
Le pied est muni de sillons convergents en sa partie inférieure ( fig 29 ) contribuant constamment au maintien du tissu contre les plaquettes.
1) Mettre en place le pied et fixer à l' aide de la vis spéciale ( avec rondelle ) fournie avec le pied.
2) Positionner le levier de déplacement de l' aiguille au centre.
3 ) Positionner le bouton de commande zig-zag sur zéro.
4 ) Abaisser l' aiguille au moyen du volant de manière à l' introduire de quelques millimètres dans le trou de la plaque d' aiguille.
5 ) Manoeuvrer les deux boutons moletés A A jusqu’ à ce qu le plan de contact des deux plaquettes BB passe exactement par l’ axe de l’ aiguille comme représenté fig. 24.
6 ) Manoeuvrer à nouveau les deux boutons moletés A A dans les sens des flèches, ( fig 23 ) éloigner les plaquettes B B jusqu’ à la largeur voulue, celle-ci dépendant de la largeur du zig-zag à réaliser, lequel varie à son tour varie en général avec l’ épaisseur du tissu utilisé. A épaisseur plus importante, majeure amplitude.
7 ) Lever l’ aiguille manuellement au moyen du volant.
8 ) Régler le levier de commande du zig-zag et en actionnant le volant, s’ assurer que la largeur du point soit celle voulue et que l’ aiguille ne vienne pas heurter les vis C C lors de la descente. ( fig 23-25 )
9 ) Régler la longueur de point voulue.
10 ) Se munir d’ un échantillon du tissu que l’ on veut coudre avec le point invisible et ceci dans le but de régler parfaitement le pied spécial avant de réaliser le travail définitif ; l’ on opère selon la fig. 26, l’ on dispose la toile sur la table de la machine et sur cette toile l’ on appose le tissu replié jusqu’ à ce que la partie externe du repli M vienne au contact de la partie externe plaquette gauche. Naturellement le tissu peut être plié également côté droit et devra venir au contact de la partie externe de la plaquette droite.
11 ) Le pied vient abaissé et l’ on exécute quelques points d’ essai. Lors de la descente de l’ aiguille deux cas peuvent se présenter :
a ) l’ aiguille dépasse le point N, dans ce cas la couture ne résulterait pas invisible.
b) l’ aiguille ne rejoindrait pas le point M dans le tissu, la couture ne lierait pas les deux pièces entre elles.
Dans le cas a ) tourner le bouton moleté gauche A ( fig 23 ) en sens inverse à celui indiqué par la flèche ; dans les cas b ) tourner le bouton dans les sens de la flèche jusqu’ à ce que l’ aiguille pénètre en position correcte 0-0 ( fig 26 ) cad dans le mileu de l’ épaisseur du tissu.
Il est recommandé d’ exécuter des corrections de faible amplitude et d’ effectuer quelques points d’ essai.
12 ) si le résultat escompté est obtenu exécuter une dizaine de points.
L’ on laisse l’ aiguille immergée dans la toile ( et non dans la partie ou se trouve le tissu replié ), le pied est relevé, ( sans casser les fils ) et les tissus viennent tournés de 180°. ( demi tour )
13 ) Renouveler le pli dans le tissu à la distance souhaitée par rapport à la première couture, en tirant légèrement sur les fils si nécessaire ; le tissu dans son nouveau pli devra effleurer la plaquette côté droit ( si l’on a débuté côté gauche ) ( fig 27 ) ;
Il n’ y aura plus qu’ à répéter depuis le point N° 11 pour obtenir la régulation à l’ aide du bouton moleté droit.
14 ) L ‘on exécute alternativement 3 ou 4 passages à droite et à gauche afin de s’ assurer que le pied soit parfaitement réglé dans les deux sens.
L’ on pourra à ce moment procéder à l’ exécution du travail définitif dans la mesure ou le réglage n’ aura plus à être retouché si l ‘ épaisseur du tissu ne change pas.
NOTA :
A ) Afin d’ éviter, avec des tissus particulièrement fins, que la moindre déviation à gauche ou droite de l’ aiguille ne rende visible le point, il existe sur le pied deux vis supplémentaires C C ( fig 25 ) qui devront être vissées ou dévissées de manière à faire en sorte que l’ aiguille dans sa descente les effleurent ; elles représentent en substance un guide de sécurité pour ce type de couture.
B ) Le tissu qui défile sous le pied ( fig 28 ) doit toujours être guidé vers les plauquettes de guidage B B (fig 23 ) de manière à le contraindre à glisser contre celles-ci durant le défilement.
Le pied est muni de sillons convergents en sa partie inférieure ( fig 29 ) contribuant constamment au maintien du tissu contre les plaquettes.
Gritzner55- Tombé dedans quand il était petit
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Re: La Necchi RZG d'Antoine le couturier, racontée par Simanco33
RRHHOO... c'est Simanco qui va être aux anges... et tous ceux qui auront un jour cette même machine !
Gritzner !!
Gritzner !!
Re: La Necchi RZG d'Antoine le couturier, racontée par Simanco33
... C'est pas faux!
(déjà que quand le point est visible je le vois à peine!)
... je ferrai!
... merci Gritzner!
(déjà que quand le point est visible je le vois à peine!)
... je ferrai!
... merci Gritzner!
Simanco33- Aficionado de la fonte laquée
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Date d'inscription : 03/08/2019
Localisation : Bordeaux
Re: La Necchi RZG d'Antoine le couturier, racontée par Simanco33
Cher Simanco33, je me suis inscrit sur le forum des vieilles machines à coudre, pour vous dire combien votre article m’a ému.
Je suis Domenico le fils du couturier Antonio D’AURIA Napolitain ( il a choisi délibérément le prénom français Antoine), vous avez rendu une âme à cette belle machine sur laquelle mon papa a confectionné des centaines de costumes sur mesure, on n’en compte pas les milliers d’heures.
Cet article je l’ai lu et relu il est magnifique et le travail de restauration et de recherches sur la famille de l’industriel NECCHI, tout aussi, vous savez que je suis très heureux que cette machine à coudre soit dans vos mains, que tombée dans une déchèterie quelconque.
En vous lisant j’ai vu toute mon enfance défiler, je me souviens du son de l’outil ( je parle bel et d’un son, pas du bruit), très mélodique la nostalgie m’envahît toujours quand je me vois en culottes courtes…….
Petit détail c’est moi-même qui a dessiné la déesse sur la machine de mon papa, j’avais 10 ans et je m’étais fait enguirlander mais je vois qu’il ne l’avait pas effacé, merci beaucoup pour votre beau message, bien à vous cordialement
Domenico D’AURIA
Je suis Domenico le fils du couturier Antonio D’AURIA Napolitain ( il a choisi délibérément le prénom français Antoine), vous avez rendu une âme à cette belle machine sur laquelle mon papa a confectionné des centaines de costumes sur mesure, on n’en compte pas les milliers d’heures.
Cet article je l’ai lu et relu il est magnifique et le travail de restauration et de recherches sur la famille de l’industriel NECCHI, tout aussi, vous savez que je suis très heureux que cette machine à coudre soit dans vos mains, que tombée dans une déchèterie quelconque.
En vous lisant j’ai vu toute mon enfance défiler, je me souviens du son de l’outil ( je parle bel et d’un son, pas du bruit), très mélodique la nostalgie m’envahît toujours quand je me vois en culottes courtes…….
Petit détail c’est moi-même qui a dessiné la déesse sur la machine de mon papa, j’avais 10 ans et je m’étais fait enguirlander mais je vois qu’il ne l’avait pas effacé, merci beaucoup pour votre beau message, bien à vous cordialement
Domenico D’AURIA
Domino60- Messages : 1
Date d'inscription : 01/08/2021
Re: La Necchi RZG d'Antoine le couturier, racontée par Simanco33
eh bien voilà !
C'est la belle histoire du jour qui a égaillé mon 1 Août ... ( j'ai passé ma journée du 1er sur l'autoroute au milieu des c... qui voulaient mourir).
C'est au départ un belle histoire qui dure plus d'un demi siècle , c'est beau,
réveillée avec goût, ambition et subtilité, c'est à remarquer
et pour parachever l'inattendu survient en signature.
Magnifique histoire !
Que peut-on espérer de plus joli ?
C'est la belle histoire du jour qui a égaillé mon 1 Août ... ( j'ai passé ma journée du 1er sur l'autoroute au milieu des c... qui voulaient mourir).
C'est au départ un belle histoire qui dure plus d'un demi siècle , c'est beau,
réveillée avec goût, ambition et subtilité, c'est à remarquer
et pour parachever l'inattendu survient en signature.
Magnifique histoire !
Que peut-on espérer de plus joli ?
Eric_31- Aficionado de la fonte laquée
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Date d'inscription : 22/04/2020
Localisation : Bretagne & Toulouse
Re: La Necchi RZG d'Antoine le couturier, racontée par Simanco33
Quel bel hommage à vous deux, Simanco et Domino, pour Antonio le Napolitain et sa machine... !
Il est rare d'avoir ainsi toute l'histoire d'une machine surtout avec le vécu en direct, comme avec Domino, c'est très émouvant.
Eric demande ce que l'on peut "espérer de plus joli"... ? Que Simanco se lance dans la confection de costumes, comme ses aïeules et comme Domino, et la boucle sera bouclée... ?
Il est rare d'avoir ainsi toute l'histoire d'une machine surtout avec le vécu en direct, comme avec Domino, c'est très émouvant.
Eric demande ce que l'on peut "espérer de plus joli"... ? Que Simanco se lance dans la confection de costumes, comme ses aïeules et comme Domino, et la boucle sera bouclée... ?
Re: La Necchi RZG d'Antoine le couturier, racontée par Simanco33
En effet!...
Je reviens d'une semaine de congés (fête du livre à Pujols et visite de quelques autochtones gascons collectionneurs de Hurtu... pas loin d'Agen, justement) et je trouve cette réponse.
Je remercie Domenico et Antonio D’AURIA pour ce retour d'information.
Bon... bien, en fait je sais maintenant pourquoi je restaure des machines à coudre. Je vais vite montrer à madame qui parfois ne comprend pas trop les excès de cette lubie...
Justement dans la boîte aux lettres m'attendait, entre autres, une surprise qui se rapporte à cette machine : le porte canette et des canettes neuves. Elles arrivent de chine, ofc. Elles sont neuves. Elles correspondent à la Singer 107 et semblent courantes.
Cet ensemble fonctionne parfaitement avec la Necchi RZG et les aiguilles "287". (je corrige : "et aiguilles 134 qui sont celles prévues pour machine", la "287" fonctionne, la "134" est mieux... voir plus haut)
L'enfilage du fil sur le porte canette est plus aisé. Coudre avec un ensemble neuf est un plaisir.
Je vais batailler maintenant, pour essayer de coudre avec les aiguilles doubles de l'Alfa et essayer de me frotter au pied point invisible avec l'aide de la traduction de "Gritzner"... un costume... pas encore, bientôt!
Je reviens d'une semaine de congés (fête du livre à Pujols et visite de quelques autochtones gascons collectionneurs de Hurtu... pas loin d'Agen, justement) et je trouve cette réponse.
Je remercie Domenico et Antonio D’AURIA pour ce retour d'information.
Bon... bien, en fait je sais maintenant pourquoi je restaure des machines à coudre. Je vais vite montrer à madame qui parfois ne comprend pas trop les excès de cette lubie...
Justement dans la boîte aux lettres m'attendait, entre autres, une surprise qui se rapporte à cette machine : le porte canette et des canettes neuves. Elles arrivent de chine, ofc. Elles sont neuves. Elles correspondent à la Singer 107 et semblent courantes.
Cet ensemble fonctionne parfaitement avec la Necchi RZG et les aiguilles "287". (je corrige : "et aiguilles 134 qui sont celles prévues pour machine", la "287" fonctionne, la "134" est mieux... voir plus haut)
L'enfilage du fil sur le porte canette est plus aisé. Coudre avec un ensemble neuf est un plaisir.
Je vais batailler maintenant, pour essayer de coudre avec les aiguilles doubles de l'Alfa et essayer de me frotter au pied point invisible avec l'aide de la traduction de "Gritzner"... un costume... pas encore, bientôt!
Dernière édition par Simanco33 le Ven 6 Aoû - 9:34, édité 2 fois
Simanco33- Aficionado de la fonte laquée
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Date d'inscription : 03/08/2019
Localisation : Bordeaux
Re: La Necchi RZG d'Antoine le couturier, racontée par Simanco33
Aujourd'hui, jour de bataille, donc... Pour la double aiguille c'est vite fait. Mon adaptateur fait 6 mm la tige... 6,2 mm (même nettoyée à fond). J'ai essayé de percer l'adaptateur à 6,5. C'est mon foret qui est descendu à 6mm. Je verrai pour rattraper le 1/10ème de millimètre de la tige d'aiguille (comme c'est cylindrique, 1x2, ofc).
(là, l'adaptateur sur mon Alfa 100)
Je m'attaque donc au pied "point invisible". J'imprime la traduction de Gritzner et j'essaye de comprendre .
Vu, ce n'est pas un "point invisible" comme les machines modernes à came, soit deux ou trois points droits et un de côté qui se voit un peu côté recto (extérieur du bas de pantalon, par exemple).
Là, c'est un pied qui guide un zigzag "normal" à fleur de pliage sur le tissus "du dessus" pour que le fil passe… par l'épaisseur de la pliure. De ce fait, quand tout est réglé, la couture est vraiment invisible sur le recto seul le zigzag est visible côté verso sur la bande de tissus "libre".
Il me reste à comprendre comment se fait la finition côté verso (intérieur du pantalon par exemple) de cette bande qui porte le zigzag, coupée au raz, peut-être… lilique me diras…
Les grandes molettes servent à régler les guides de la grande épaisseur par rapport à l'aiguille, côté gauche ou côté droit. Les petites vis qui ressemblent à des yeux de transformer sont juste les guides des ressort qui font pression sur les patins verticaux qui se rétractent et qui prennent appui, à gauche ou à droite, sur le tissus "du dessus". Les toutes petites vis qui bordent l'aiguille servent à guider "finement" l'aiguille pour que l'entrainement du tissu ne pousse pas l'aiguille hors de l'épaisseur de la pliure ce qui ferait que le point serait, soit visible soit ne prendrait pas l'épaisseur de la pliure.
En fait c'est très clair… je me comprends…. cela aura été une bataille, tout de même!
Je me vois expliquer çà aux nouvelles générations à qui j'ai offert des "fontes" et qui trouvaient les machines point droit horriblement compliquées avec leurs canettes et les réglages de tension à n'en plus finir... La RZG est tout de même une machine de professionnel!
(là, l'adaptateur sur mon Alfa 100)
Je m'attaque donc au pied "point invisible". J'imprime la traduction de Gritzner et j'essaye de comprendre .
Vu, ce n'est pas un "point invisible" comme les machines modernes à came, soit deux ou trois points droits et un de côté qui se voit un peu côté recto (extérieur du bas de pantalon, par exemple).
Là, c'est un pied qui guide un zigzag "normal" à fleur de pliage sur le tissus "du dessus" pour que le fil passe… par l'épaisseur de la pliure. De ce fait, quand tout est réglé, la couture est vraiment invisible sur le recto seul le zigzag est visible côté verso sur la bande de tissus "libre".
Il me reste à comprendre comment se fait la finition côté verso (intérieur du pantalon par exemple) de cette bande qui porte le zigzag, coupée au raz, peut-être… lilique me diras…
Les grandes molettes servent à régler les guides de la grande épaisseur par rapport à l'aiguille, côté gauche ou côté droit. Les petites vis qui ressemblent à des yeux de transformer sont juste les guides des ressort qui font pression sur les patins verticaux qui se rétractent et qui prennent appui, à gauche ou à droite, sur le tissus "du dessus". Les toutes petites vis qui bordent l'aiguille servent à guider "finement" l'aiguille pour que l'entrainement du tissu ne pousse pas l'aiguille hors de l'épaisseur de la pliure ce qui ferait que le point serait, soit visible soit ne prendrait pas l'épaisseur de la pliure.
En fait c'est très clair… je me comprends…. cela aura été une bataille, tout de même!
Je me vois expliquer çà aux nouvelles générations à qui j'ai offert des "fontes" et qui trouvaient les machines point droit horriblement compliquées avec leurs canettes et les réglages de tension à n'en plus finir... La RZG est tout de même une machine de professionnel!
Simanco33- Aficionado de la fonte laquée
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Re: La Necchi RZG d'Antoine le couturier, racontée par Simanco33
Bonjour Simanco,
Oui, pour ton bord de tissu il faudrait recouper à ras pour éviter l'effilochage, mais tu serais trop près de la couture; le mieux étant de bien surfiler à ras dès le départ, avant couture et de laisser un cm avec le repli de l'ourlet invisible ou de faire un petit rempli d'un cm (comme un mini-ourlet dans l'ourlet) ...
J'ai fait un post à ce sujet dans la rubique "couture" https://lamachineacoudre.forumactif.org/t3710-ourlet-invisible-a-la-machine#43019, si cela peut aider certains et certaines.
Y'a plus qu'à renouveler l'entraînement...
Je dois avouer que je préfère les ourlets invisibles faits main, c'est plus long mais plus beau au rendu final...
Oui, pour ton bord de tissu il faudrait recouper à ras pour éviter l'effilochage, mais tu serais trop près de la couture; le mieux étant de bien surfiler à ras dès le départ, avant couture et de laisser un cm avec le repli de l'ourlet invisible ou de faire un petit rempli d'un cm (comme un mini-ourlet dans l'ourlet) ...
J'ai fait un post à ce sujet dans la rubique "couture" https://lamachineacoudre.forumactif.org/t3710-ourlet-invisible-a-la-machine#43019, si cela peut aider certains et certaines.
Y'a plus qu'à renouveler l'entraînement...
Je dois avouer que je préfère les ourlets invisibles faits main, c'est plus long mais plus beau au rendu final...
Re: La Necchi RZG d'Antoine le couturier, racontée par Simanco33
Bien, merci, j'ai regardé tout çà et je comprends mieux la finalité de ces pieds "ourlets invisibles". Je reconnais que cela suffit pour la logique de mon approche "mécanique" de l'outils.
Ils aident l'utilisateur qui garde la maîtrise de l'ouvrage et de sa mise en oeuvre et ne font en aucun cas le travail à sa place (je pensais, en particulier, aux pieds pour faire les boutonnières en une seule passe des machines "plastiques" modernes).
Ils aident l'utilisateur qui garde la maîtrise de l'ouvrage et de sa mise en oeuvre et ne font en aucun cas le travail à sa place (je pensais, en particulier, aux pieds pour faire les boutonnières en une seule passe des machines "plastiques" modernes).
Simanco33- Aficionado de la fonte laquée
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Localisation : Bordeaux
Re: La Necchi RZG d'Antoine le couturier, racontée par Simanco33
simanco33 a écrit:pour faire les boutonnières en une seule passe
tu peux préciser ?
Eric_31- Aficionado de la fonte laquée
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Re: La Necchi RZG d'Antoine le couturier, racontée par Simanco33
J'avais à l'esprit ma première machine achetée il y a quelques années, une Singer 3232 toute en plastique, ou presque. Le vendeur m'avait fait une démonstration de boutonnière en "une seule passe". Avec madame nous avions été bluffés. Arrivés à la maison la machine se déréglait à chaque utilisation. Elle ne passait pas les épaisseurs. Rien ne se démontait vraiment sans prendre le risque de tout casser. Quand à la boutonnière... j'ai essayé... un gadget jamais utilisé, trop de prérequis. J'ai donné la 3232 et je me suis acheté une 15K88 qui ressemblait plus à la machine de mes souvenirs d'enfance... J'ai fait mieux depuis ...
Simanco33- Aficionado de la fonte laquée
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