DÜRKOPP 1031, une bizarre...
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Eric_31
Thierry_H
Gritzner55
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DÜRKOPP 1031, une bizarre...
Bonjour,
le dernier achat en date a été la Singer 631G, avec bien sûr la ferme intention de ne plus rien acheter, Tu parles, c’ est comme interdire les friandises à un gamin et lui concocter un trajet scolaire avec 15 arrêts devant des pâtisseries…
Bref, la consultation régulière d’ un site de petites annonces connu et pas mal décrié a fait que la résistance fonctionne par rapport à des MAC connues, mais quand on tombe sur un truc bizarre et visiblement pas courant, çà interpelle.
Bref, après quelques échanges sympas, 90km, examen visuel, le tarif me semblait correct, 40€, pas négocié, essai moteur très court et un café, je repars avec une DÜRKOPP 1031 en valise ( pas mal abîmée), 15 kg pour l’ ensemble :
Le levier est une genouillère de commande de relevage du pied presseur
La table en bois amovible est à blocage par compression d’ un tampon en caoutchouc, et partie amovible pour faciliter l’ accès au crochet.
Livrée avec notice en allemand et bon de contrôle d’ origine :
La boîte d’ accessoires ( bien râpée mais assez complète ) :
Et ( bon argument d’ achat ) une boîte métal contenant un jeu de cames en sus de celui installé sur la machine :
Bon, assez attendu, voici la belle, en parcourant LBC, je lui ai trouvé une allure assez bizarre qui m’ a bien plu ( çà ne vaut évidemment pas « LA CHOSE » de Simanco...mais...tout de même ) :
La machine était bien huilée, mais aussi bien remplie de bourre un peu partout, quelques essais à la main montrent que la synchro est correcte. La rotation du volant est inversée, sens horaire face au volant.
A l’ avant sur le bâti la commande de longueur de point, avec vis de réglage de butée. Au dessus, l’ axe support des cames, levier côté droit, position d’ aiguille, levier côté gauche largeur de ZZ, avec deux petits leviers de butée.
La canette porte un N° : DURKOPP 10012139, j’ ai essayé de trouver la pièce sur le web, nada. Si quelqu’ un a une idée, ce modèle ne me dit rien. Les canettes sont plates, diam 212mm, ép 9,2mm, diam navette 21,4, ép 12,6 :
Le déroulage est classique, mais il faut faire sortir le fil par le petit trou.
La 1031 permet le point droit et des fantaisies, grâce à un système de cames amovibles :
Cames sélectionnables par déplacement du support cames sur l’ axe, le levier côté gauche se relève et vient enclencher le crochet sur la came :
La machine se démonte de façon modulaire, c’ est très astucieux.
La plaque d’ aiguille normale est bloquée par un levier sur le bâti. En même temps, on peut retirer par glissement le carter cylindrique de zone du crochet :
Une plaque supplémentaire est fournie, elle est inutilisable du fait que les griffes ne possèdent pas de système d’ escamotage ( voir en fin de post ) :
Carter côté entraînement déposé, deux courroies corde/agrafes. La molette en bout d’ arbre possède deux fonctions, débrayage de l’ entraînement pour la confection de canettes, et la partie moletée permet de recevoir un accessoire spécial ( non présent ) permettant l’ utilisation de la machine sur une table à pédalier. :
Le module tensionneur et passe fil se dépose très facilement au moyen de quatre vis :
Couvercle fermé après remontage :
La transmission côté crochet, c’ est du char d’ assaut :
A l’ arrière, on dévisse une vis, la lampe se retire, elle est montée sur ressort et fils souples assez longs :
Partie électrique, la pédale n’ était pas d’ origine, elle a été remplacée par une « moteur Alexandre », 1980, je ne connaissais pas, mais c’ est la pédale la mieux fichue que j’ ai rencontrée :
Le fil résistant est bobiné autour du mandrin en porcelaine blanche, une face n’ est pas isolée, sur cette face la pression du pied vient déplacer la roulette montée sur un axe. Mécaniquement on a une progression de spire en spire sur la résistance et donc moins d’ étincelles. La pédale n’ a nécessité aucun nettoyage. Du coup, comme pas d’ étincelles, je n’ ai pas mis de condo. En plus c’ est de la bakélite très épaisse, çà inspire vraiment confiance.
Le moteur est accessible par le dessus, après retrait d’ un carter vissé :
Je trouve un condensateur multi-pattes,domino, le tout bien comprimé. Les fils vert et noir sont traversants :
Je vire et remplace par un 50nF du stock, après analyse du circuit pour raccorder le moteur et machine à la terre :
Le moteur est partiellement accessible par le dessous, :
J’ ai juste passé du dégraissant en bombe pour nettoyer, pas de grosse traces de saletés, les charbons ne sont pas usés, pas ou peu d’ étincelles au niveau du moteur.
La machine provenant d’ allemagne, la prise ne convenait pas, j’ ai alimenté la machine avec mon variateur maison, ce qui me permet de faire des essais en montant la tension graduellement :
Le retrait de la plaque de base donne accès à la transmission, ici les deux positions extrêmes de réglage de longueur de point :
Les diverses parties ont été nettoyées de manière classique, pétrole, huile, etc, beaucoup de débourrage accumulé. Pour certaines, j’ ai utilisé de l’ eau bouillante et séchage solaire par temps caniculaire. Pour l’ instant je n’ ai pas démonté la partie de commande de ZZ, il y a un petit souci de largeur, le levier bute avant la course maximale. Je verrai çà plus tard,
N' oublions pas le principal, la couture :
La 1031 est équipée d’ un pied en deux parties, basse low shank, et autre type de pied ? je n’ai pas encore traduit la notice, ce n’ est pas du high shank classique.
Conclusion provisoire pour cause de départ en vadrouille pour une quinzaine de jours :
-Avec du fil de qualité et aiguille neuve, moteur alimenté en 220V et non pas 240, à fond la pédale la bécane trace à une vitesse très élevée. Je ferai des mesures plus tard. Sur des épaisseurs normales aucun souci, par contre, avec du coton épais replié en 8, il faut partir aiguille en position basse ou aider un peu au démarrage.
-Les commandes sont placées de manière je dirai ergonomique, la main droite accède aux commande de longueur, avant/arrière, largeur de point/position aiguille, volant, pied relevable au genou. Avec un peu d’ habitude on doit pouvoir travailler très vite. Je me demande si on a pas à faire à une bécane quasi industrielle. Certains modes de conception me font un peu penser à l’ industrie armurière, la marque assurait également ce type de production.
-La plaque supplémentaire et un pied fourni sont destinés à du piqué libre. Problème, les griffes ne se rétractent pas, et dans la notice ils indiquent juste de remplacer la plaque, le pied et baisser un levier situé à l' arrière. J' ai trouvé la réponse en parcourant les photos d' un site allemand ( voir plus bas ), en fait il faut déposer les griffes. Et ce n' est pas gagné, il y a une vis torx à moitié fichue, évidemment bloquée et peu de dégagement vertical.
Conclusion provisoire, une bécane peu courante, pas mal de potentiel, je compte bien peaufiner les réglages et la tester sur des ouvrages pratiques. Je compléterai ce post au fur et à mesure.
Sur ce site on trouve pas mal de photos de la machine, de meilleure qualité que les miennes.
Un peu d’ histoire aussi, la marque n’ était pas des plus sympathiques durant la période du national socialisme, voir article Wikipedia on peut utiliser un traducteur en ligne, çà marche assez bien.
Toute information complémentaire est bien sûr la bienvenue ! Surtout au niveau de la navette, j' aimerai bien en avoir une de rechange.
le dernier achat en date a été la Singer 631G, avec bien sûr la ferme intention de ne plus rien acheter, Tu parles, c’ est comme interdire les friandises à un gamin et lui concocter un trajet scolaire avec 15 arrêts devant des pâtisseries…
Bref, la consultation régulière d’ un site de petites annonces connu et pas mal décrié a fait que la résistance fonctionne par rapport à des MAC connues, mais quand on tombe sur un truc bizarre et visiblement pas courant, çà interpelle.
Bref, après quelques échanges sympas, 90km, examen visuel, le tarif me semblait correct, 40€, pas négocié, essai moteur très court et un café, je repars avec une DÜRKOPP 1031 en valise ( pas mal abîmée), 15 kg pour l’ ensemble :
Le levier est une genouillère de commande de relevage du pied presseur
La table en bois amovible est à blocage par compression d’ un tampon en caoutchouc, et partie amovible pour faciliter l’ accès au crochet.
Livrée avec notice en allemand et bon de contrôle d’ origine :
La boîte d’ accessoires ( bien râpée mais assez complète ) :
Et ( bon argument d’ achat ) une boîte métal contenant un jeu de cames en sus de celui installé sur la machine :
Bon, assez attendu, voici la belle, en parcourant LBC, je lui ai trouvé une allure assez bizarre qui m’ a bien plu ( çà ne vaut évidemment pas « LA CHOSE » de Simanco...mais...tout de même ) :
La machine était bien huilée, mais aussi bien remplie de bourre un peu partout, quelques essais à la main montrent que la synchro est correcte. La rotation du volant est inversée, sens horaire face au volant.
A l’ avant sur le bâti la commande de longueur de point, avec vis de réglage de butée. Au dessus, l’ axe support des cames, levier côté droit, position d’ aiguille, levier côté gauche largeur de ZZ, avec deux petits leviers de butée.
La canette porte un N° : DURKOPP 10012139, j’ ai essayé de trouver la pièce sur le web, nada. Si quelqu’ un a une idée, ce modèle ne me dit rien. Les canettes sont plates, diam 212mm, ép 9,2mm, diam navette 21,4, ép 12,6 :
Le déroulage est classique, mais il faut faire sortir le fil par le petit trou.
La 1031 permet le point droit et des fantaisies, grâce à un système de cames amovibles :
Cames sélectionnables par déplacement du support cames sur l’ axe, le levier côté gauche se relève et vient enclencher le crochet sur la came :
La machine se démonte de façon modulaire, c’ est très astucieux.
La plaque d’ aiguille normale est bloquée par un levier sur le bâti. En même temps, on peut retirer par glissement le carter cylindrique de zone du crochet :
Une plaque supplémentaire est fournie, elle est inutilisable du fait que les griffes ne possèdent pas de système d’ escamotage ( voir en fin de post ) :
Carter côté entraînement déposé, deux courroies corde/agrafes. La molette en bout d’ arbre possède deux fonctions, débrayage de l’ entraînement pour la confection de canettes, et la partie moletée permet de recevoir un accessoire spécial ( non présent ) permettant l’ utilisation de la machine sur une table à pédalier. :
Le module tensionneur et passe fil se dépose très facilement au moyen de quatre vis :
Couvercle fermé après remontage :
La transmission côté crochet, c’ est du char d’ assaut :
A l’ arrière, on dévisse une vis, la lampe se retire, elle est montée sur ressort et fils souples assez longs :
Partie électrique, la pédale n’ était pas d’ origine, elle a été remplacée par une « moteur Alexandre », 1980, je ne connaissais pas, mais c’ est la pédale la mieux fichue que j’ ai rencontrée :
Le fil résistant est bobiné autour du mandrin en porcelaine blanche, une face n’ est pas isolée, sur cette face la pression du pied vient déplacer la roulette montée sur un axe. Mécaniquement on a une progression de spire en spire sur la résistance et donc moins d’ étincelles. La pédale n’ a nécessité aucun nettoyage. Du coup, comme pas d’ étincelles, je n’ ai pas mis de condo. En plus c’ est de la bakélite très épaisse, çà inspire vraiment confiance.
Le moteur est accessible par le dessus, après retrait d’ un carter vissé :
Je trouve un condensateur multi-pattes,domino, le tout bien comprimé. Les fils vert et noir sont traversants :
Je vire et remplace par un 50nF du stock, après analyse du circuit pour raccorder le moteur et machine à la terre :
Le moteur est partiellement accessible par le dessous, :
J’ ai juste passé du dégraissant en bombe pour nettoyer, pas de grosse traces de saletés, les charbons ne sont pas usés, pas ou peu d’ étincelles au niveau du moteur.
La machine provenant d’ allemagne, la prise ne convenait pas, j’ ai alimenté la machine avec mon variateur maison, ce qui me permet de faire des essais en montant la tension graduellement :
Le retrait de la plaque de base donne accès à la transmission, ici les deux positions extrêmes de réglage de longueur de point :
Les diverses parties ont été nettoyées de manière classique, pétrole, huile, etc, beaucoup de débourrage accumulé. Pour certaines, j’ ai utilisé de l’ eau bouillante et séchage solaire par temps caniculaire. Pour l’ instant je n’ ai pas démonté la partie de commande de ZZ, il y a un petit souci de largeur, le levier bute avant la course maximale. Je verrai çà plus tard,
N' oublions pas le principal, la couture :
La 1031 est équipée d’ un pied en deux parties, basse low shank, et autre type de pied ? je n’ai pas encore traduit la notice, ce n’ est pas du high shank classique.
Conclusion provisoire pour cause de départ en vadrouille pour une quinzaine de jours :
-Avec du fil de qualité et aiguille neuve, moteur alimenté en 220V et non pas 240, à fond la pédale la bécane trace à une vitesse très élevée. Je ferai des mesures plus tard. Sur des épaisseurs normales aucun souci, par contre, avec du coton épais replié en 8, il faut partir aiguille en position basse ou aider un peu au démarrage.
-Les commandes sont placées de manière je dirai ergonomique, la main droite accède aux commande de longueur, avant/arrière, largeur de point/position aiguille, volant, pied relevable au genou. Avec un peu d’ habitude on doit pouvoir travailler très vite. Je me demande si on a pas à faire à une bécane quasi industrielle. Certains modes de conception me font un peu penser à l’ industrie armurière, la marque assurait également ce type de production.
-La plaque supplémentaire et un pied fourni sont destinés à du piqué libre. Problème, les griffes ne se rétractent pas, et dans la notice ils indiquent juste de remplacer la plaque, le pied et baisser un levier situé à l' arrière. J' ai trouvé la réponse en parcourant les photos d' un site allemand ( voir plus bas ), en fait il faut déposer les griffes. Et ce n' est pas gagné, il y a une vis torx à moitié fichue, évidemment bloquée et peu de dégagement vertical.
Conclusion provisoire, une bécane peu courante, pas mal de potentiel, je compte bien peaufiner les réglages et la tester sur des ouvrages pratiques. Je compléterai ce post au fur et à mesure.
Sur ce site on trouve pas mal de photos de la machine, de meilleure qualité que les miennes.
Un peu d’ histoire aussi, la marque n’ était pas des plus sympathiques durant la période du national socialisme, voir article Wikipedia on peut utiliser un traducteur en ligne, çà marche assez bien.
Toute information complémentaire est bien sûr la bienvenue ! Surtout au niveau de la navette, j' aimerai bien en avoir une de rechange.
Gritzner55- Tombé dedans quand il était petit
- Messages : 1160
Date d'inscription : 31/08/2020
Re: DÜRKOPP 1031, une bizarre...
Vu d'ici, ton boitier de canette ressemble à un grand classique. Singer 306/319: SiManCo 173058. J'ai ça aussi sur mes Omnia déco, et il est courant sur des industrielles japonaises. Mais je crois que c'est plutôt le modèle ouvert des 206, SiManCo105032.
Essaie sur ebay avec "Juki bobbin case".
Essaie sur ebay avec "Juki bobbin case".
Re: DÜRKOPP 1031, une bizarre...
Merci pour ta réponse, ce dont je ne suis pas sûr, c'est qu' apparemment les Juki et autres n' ont pas de trou pour passer le fil, contrairement à la Durkopp, et n' ayant jamais eu ce type de matériel à essayer, je ne sais pas si une navette sans trou conviendrait.
Bon, pour quelques € çà vaut la peine d' essayer.
Bon, pour quelques € çà vaut la peine d' essayer.
Gritzner55- Tombé dedans quand il était petit
- Messages : 1160
Date d'inscription : 31/08/2020
Re: DÜRKOPP 1031, une bizarre...
Joli jouet intéressant
Et tes photos sont clean
Et tes photos sont clean
Eric_31- Aficionado de la fonte laquée
- Messages : 5708
Date d'inscription : 22/04/2020
Localisation : Bretagne & Toulouse
Re: DÜRKOPP 1031, une bizarre...
Très belle.
Yves l'arpette- Perfusé à l'huile pour machines à coudre
- Messages : 593
Date d'inscription : 24/04/2022
Age : 51
Re: DÜRKOPP 1031, une bizarre...
Bonjour,
En tout cas, sur 400 machines rencontrées, c'est la première (et peut-être la seule) qui tourne avec le volant dans le sens horaire.
Une exception à la règle !
Bel exposé.
En tout cas, sur 400 machines rencontrées, c'est la première (et peut-être la seule) qui tourne avec le volant dans le sens horaire.
Une exception à la règle !
Bel exposé.
CHICCHIQUECHIC- Membre confirmé
- Messages : 50
Date d'inscription : 15/06/2019
Age : 63
Localisation : Paris
durkopp 1031
Cette machine doit dater du tout début des années 60.
Le boitier et non navette est presque identique aux singer type 251 ou durkopp 212
,pareil pour les canettes , les durkopp sont des machines un peu sophistiquées mais
bien réglées elles sont super .
Le boitier et non navette est presque identique aux singer type 251 ou durkopp 212
,pareil pour les canettes , les durkopp sont des machines un peu sophistiquées mais
bien réglées elles sont super .
elisee- Expert en machines à coudre
- Messages : 111
Date d'inscription : 23/07/2017
Re: DÜRKOPP 1031, une bizarre...
"Sacrée" machine ... ! ça y est, tu te lances dans la production industrielle de pantalons et chemises ?
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