Ch CALLEBAUT (Singer modele 2 1855/1860) Lachenaude

En fouinant, je viens de trouver cette photo d'une Singer 1: remarquez la roue d'entrainement, et le levier de longueur de points



La déco de la table reste minimaliste

Une autre Singer 2 (même système de ressorts sur la tête, mais le support extérieur a changé), le levier dubas est toujours là


Et une Singer 2 "letter A" (les ressorts de tête changent de place)

J'avais posté un sujet sur ma Singer 1 de 1854
https://lamachineacoudre.forumactif.org/t1489-singer-de-1854-tres-tres-rare?highlight=1854

Je l'ai expédiée dans un musée à Charlotte en Caroline du Nord

J'avais oublié ce post. Sewing, sur ta machine l'entrainement semble se faire avec des "dents à plat". L'entrainement par roue dentée serait-elle une invention de Callebaud ou Singer proposait-il cette option sur ses premières 1 et 2? Il semblerait au vu de la photo plus haut que les numéro 1 le proposaient déjà.

si Harry lui a fait traverser l'Atlantique, c'est certainement un modèle peu courant.

Pour continuer les investigations, un mail de Jon Helig :
"Je n'ai pas eu de chance de trouver des informations sur Singer #2 d'origine française. Les #2 sont des machines rares, même aux États-Unis. J'ai trouvé une bonne vidéo sur Singer #3 Standard. Je pense que c'est similaire mais plus grand que le #2."
la vidéo

https://www.youtube.com/watch?v=v1n7IZIuGYU&t=193s

Extrait d'article sur l'exposition de Londres en 1862
"M. Callebaut from Paris a montré «plusieurs modifications des machines à coudre des navettes. du type de chanteur. Callebaut était la chanteuse licenciée en France (la seule occasion à laquelle le chanteur Co a accordé une licence plutôt que de se fabriquer). Callebaut a breveté ces modifications en France et en Grande-Bretagne en son propre nom. La plupart d'entre eux s'appliquent à la machine du chanteur n ° 2 et lui ont permis d'avoir un flux de roues réversible pour la finition des coutures et de produire un `` point de hareng-osse '' (Zigzag) en déplaçant le pied de presse supérieur d'un côté à l'autre. Une autre machine avait des aiguilles jumelles sur la même barre d'aiguille pour faire deux lignes de points sur le côté supérieur et un zigzag en dessous avec un seul fil de navette. Non content de toutes ces variantes, M Callebaut a présenté des machines de fabrication de gants de complexité redoutable en utilisant des longueurs de fil détachées!


https://ismacs.net/sewing_machine_articles/sewing_machines_at_the_london_exhibition_of_1862.html

Intéressant, sur la vidéo on voit bien la pièce en bois prévue pour retenir la roue d'entrainement, refaite, ici, en chêne :


Je vois, également, qu'il fait ressortir le fil de la navette par la fente allongée de celle-ci :


ce sont des éléments à rajouter au dossier...

Cette chanteuse est un enchantement!

Mesdames et Messieurs, vous êtes des artistes ! Tous mes respects !

je me souviens que la mienne pesait 40 kilos et qu'il n'a pas été facile de l'emballer n prenant bien soin de tout protéger en cas de retournement du colis.

Et tu as eu l'occasion de la voir exposée et mise en valeur au musée aux Etats-Unis ?

Je n'ai pas encore pesé la machine (dans les 25/35/ kg), ni le pied, qui pèse environ autant.
En attendant, en ce temps là, pas de clous, ni vis.....(sans pub)
Simplement une un assemblage de forge, ou de fabrication à la coulée de fonte de la table

la table et la machine assemblées, seulement sur 2 encoches


les cotés,
d'abord à gauche


et à droite, côté entrainement


les éléments de la table sont "référencés" en Français "D" et "G", ainsi la table s'assemble tout seul, pourvu qu'on ait l'habitude... A cette époque là, le grand père d'Ikéa (sans pub non plus) n'était pas encore né (comme on dit à Sète) il se voit en ombre sous le rebord de la table (en haut, à gauche)

la lettre "D", côté roue : il suffit d'enclencher l'un dans l'autre, et tout est bloqué, c'est la bielle d'entrainement qui assure le verrouillage de l'ensemble

Une belle démonstration de l'ingéniosité des fabrications de l'époque !

Elle tient par gravitation... comme les cathédrales!

j'ai essayé de reprendre le même angle sur la photo et la gravure

Sur la gravure il y a un ressort "compas" sur la barre de pied. La Calllebaud n'a pas de perçage sur cette barre. Le système à ressort à boudin doit être d'origine. Une amélioration du Français sûrement.

D'accord, mais le ressort "boudin" est bien présent (et était bien grippé et désséré à fond), souviens toi

Oui, Le ressort est compressé quand on vise la bague en bronze sur la tige plate du support de pied. Je me demande, d'ailleurs, comment on peut fileter çà?
Peut-être usiné comme un engrenage plat.

Le ressort ne me semble pas d'époque. Il faudrait en faite un avec un ressort de tige de pied ancien, style Singer 28K/31K selon le diamètre. Mais si on me dit que c'est celui d'origine... il faut garder.

A moins qu'entre Lauzun et Villeneuve/Lot, je me sois arr^té pour dénicher une autre machine, je vois pas...
J'en déduis que c'est bien le ressort d'origine,, et que tu devrais mettre tes lunettes quand tu viens m'aider à les remettre en marche, ces vieilles bécanes

Mais non, pas toi... j'explique : au siècle dernier... vers les années trente le premier ressort a peut-être lâche au bout de soixante années de bon et loyaux services et ton cordonnier la changé pour qu'il tienne un siècle de plus... peut-être...

@ Simanco, c'esr très possible, je reviens sur place en juillet, chercher des chaussures,fabriquées "maison", et tâcher d'en savoir plus
A suivre, je suis persuadé qu'il reste du collectable in-situ

Comme ce cordonnier avait aussi un Singer 29K (il faudra la faire marcher, celle-là aussi), je suppose qu'il devait partager la tâche avec la Singer2. Cette dernière devait coudre les parties à plat en point droit. Tu lui demanderas s'il est sûr qu'il n'avait pas d'autres machines.

Une partie de son travail et les finitions devait se faire, aussi, à la main.

Bientôt du nouveau, j'ai rencontré la petite fille de M Chaumont
L'histoire continue, et ne s'efface pas !!!

Simanco33 a écrit:Oui, Le ressort est compressé quand on vise la bague en bronze sur la tige plate du support de pied. Je me demande, d'ailleurs, comment on peut fileter çà?

Avec une simple filière ça marche sans problème pour fileter des axes carrés ou rectangulaires. C'est vrai que c'est fin ici mais si on peut visser un écrou on doit pouvoir passer la filière

Entièrement d'accord, mais quand il fallait réparer, on allait au plus simple

Il me semble que le sujet des filetage et trous taraudés de ces vieilles machines avait été abordé ailleurs. Il serait bon de retrouver des jeux d'anciens tarauds pour refaire à l'identique et ne pas (re)tarauder aux cotes normalisées modernes.

Lachenaude regarde dans ta recyclerie s'il n'y a pas des jeux de vieux tarauds, même très rouillés. Avec ton stock de vieilles machines cela pourra toujours servir.

J'ai commandé un jeu de tarauds de plus ou moins 2mm chez Aliex. C'est pour essayer de me refaire un porte aiguille pour ma Cornely A (longue tige de 3mm de diamètre, percée et taraudée au bout pour recevoir l'aiguille / crochet... ce n'est pas gagné. J'en parlerai, justement, à Valou qui est un champion de la petite mécanique... et de l'ébénisterie aussi, d'ailleurs).

c'est mervelleuse!