Machine à coudre united 6

. Je reprends donc mes essais sur une vieille chaussure. Navré de vous déranger avec de telles benoîteries.

J'essaie de vous joindre une vidéo de la machine mais ça a l'air d'être trop compliqué. Bref, elle fonctionne ? Sur des petites pièces. Merci pour vos réponses et lumières et à bientôt.

Excusez ma pénibilité d'avoir l'outrecuidance d'oser insister dans l'abus de demandes improbables et d'abuser de votre sage science sans aucune parcimonie, tel le charançon dévorant son silo, ou l'usurier stoquant sa moutarde de Dijon, bref, un détail m'intrigue sur cette grande canette. Comment enfiler ce bazar.  Il y a une lame ressort de 0.8 mm. Je suppose qu'aucune notice n'est disponible, ( je n'irai donc pas polluer la rubrique notice), cependant si je l'obtiens de cette dame âgée ( sans aucun sévices sur  elle même ni son petit chien hargneux) je me ferai un devoir monastique de vous la "partager ", comme ils disent les jeunes.
Bref, pour la faire simple, je suis comme un con pour l'enfilage. ( comme avec mon ex, j'arrête là la poésie)
Bien à vous et un bonjour ainsi qu'un rayon de soleil des Pyrénées de l'Est.

Intuitivement comme çà je dirais :

- Tu mets la fusette dans le sens de rotation de la photo.
- Tu sors le fil en 1 : par la fente longue (le fil court tout le long)  et tu le repasses par dessus   (il y a un décrochement pour ne pas frotter sur la glissière)
- Tu passes au dessus de la fusette et tu glisse le fil par l'entrée du ressort (à tension réglable) 2
- Tu ressors le fil en 3





... intuitivement...

Bonjour, tout d'abord merci de te décarcasser pour me répondre en détail, tu es une des deux personnes du forum a avoir manipulé pour de vrai ce matériel, avec Sewing qui en connaît un rayon. Peut-être que d'ici quelques décennies j'aurais accumulé plus d'expérience. Vôtre science est de l'or en barre et un grand merci de prendre le temps de la partager. Fin du coup de chiffon à lustrer mais au moins c'est dit
Donc, je suis la méthode comme expliqué mais je n'y arrive pas. Le résultat n'est pas concluant. Bobinette dans le bon sens, par la grande lumière, OK. Puis le décrochement, OK. Mais la partie ressort en forme de crochet, là je cale. Je ne voudrais pas le péter car côté supérieur,quand ça noue ça bloque le fil, il n'y a pas droit à l'erreur et je ne voudrais pas m'amuser à ré usiner une plaque ressort quand même un peu complexe.

Un tel montage est il pertinent ?

Sur la première photo de cette réponse, oui, je pense :

Comme semble dire le cousin de Putin, ce serait çà. Pour contrôler il faut tenir (fermement) la navette entre deux doigts et tirer le fil (vers l'avant, vers la pointe). Il faut qu'il glisse bien en opposant une résistance régulière. Si le fil est vieux il faudra peut être faire des essais en le cirant un peu à la bougie (éteinte, ofc). Le dévidé doit être régulier. Une des vis du ressort sert à régler la pression, l'autre à fixer la lame.

J'ai mis en mouvement une telle machine complètement bloquée mais je ne l'ai, hélas, jamais fait coudre. Profite du moment. Une telle machine est rare et le moment privilégié!... mais si tu étais là, à cette heure tardive, c'est que la magie a opéré!

Elle est "Strobel" cette United bien nettoyée!... En plus, là, le pédalier doit fonctionner... tu es riche maintenant!

Tu l'as finalisé comment... à la karcher?

Comment fais-tu pour la bouger... tu as beaucoup de voisins serviables?

C'est bien, la tension est régulière, je tiens donc le bon bout. Je fais donc l'enfilage supérieur qui n'est pas très intuitif non plus. Mais j'avance poc à poc, sans rien casser surtout. J'espère la faire marcher aujourd'hui sinon ça va me reporter d'une semaine, je croule sous le travail. Dans une région où tout le monde vient en vacances, c'est ballot.
Quand j'ai acheté cette machine c'était pour la revendre. La commande provenait d'un propriétaire terrien, seigneur de village, exigeant une machine pour recoudre les harnais de ses canards, mais à vil prix. Je me retrouvais téléporté dans le squetche de Fernandel, le pauv'paysan. "ha, les dizaines d'hectares, ça a eût payé." l'animal voulant abuser de mon temps et de ma gentillesse. Très vexant d'une part. D'autre part, maintenant je m'y suis attaché à force d'y mettre mes papattes dedans, et eu égard à la noblesse de la machine, son histoire, etc...  elle restera à la maison. Hors de question de me laisser draguer par quelque notable me jetant aux pieds une poignée de biftons, quelle cuistrerie ce serait de livrer un pareil trésor à un cochon. Il la massacrerait avant de l'accuser d'avoir la rage et de la mettre au fer. Je sais que les frères Vaillant, décédés certes, mais tout de même c'est eux qui ont pris un crédit pour l'acheter et s'en servir , valideraient ma décision. Quand aux dorés, je leur facturerai le travail fourni par mes soins.
Pour le transport, il a fallu déposer la tête, la poulie à double chemin de galets et came centrale, la grosse poulie moteur de 35 kg, et j'ai mis à contribution mon voisin, hurlant jurant tel un chauffeur de bus, il a fallu le gorger de muscat pour le faire taire. Pour la monter à l'étage, diable et treuil. Je ne me suis pas amusé à peser l'ensemble mais ça dépasse facilement les 150 kilos.

Non, pas de karsher, je ne suis pas Sarkozy! Un sommaire nettoyage au pinceau et au pétrole. Dépoussiérer l'ensemble, que ça brille et une généreuse dose de vaseline. J'ai fait ça à la minimaliste. Je me voyais pas sabler ni repeindre les 853 pièces de la machine. Son état ne le justifiait pas. Les crottes de pigeon ont attaqué le plateau, ça ne va pas plus loin.

Je regardes les photos et une interrogation m'apparaît.

Sur la navette qui était restée enfilée sur la machine acquise par mon copain de Blaye, je vois sur les photos prises à l'époque, que le fil se déroule "du bas".

(*)

Il faudra faire des essais avec les deux méthodes : déroulées "du haut" de la fusette comme sur ton essai "Poutine"...


... ou déroulé du bas!

Pourtant déroulé du haut me semble plus fonctionnel car il poussera la fusette vers la navette. A l'inverse, "déroulé du bas" il aurait tendance à "sortir" la navette. Mon cordonnier qui avait monté sa navette avait du métier mais il me semble qu'il faudra vérifier quel est le meilleur montage.

(*) (première photo plus contrastée pour voir passer le fil "en bas")

Les basque adorent raconter des "blagues" où interviennent des gens peu probables, Roland, Basa Jaun (Seigneur Sauvage) ou… Jésus (?... c'est "Payen" ce choix!).

Un jour, un charretier était embourbé, Jésus passe par là et dit : "Si tu pries, je vais t'aider  pour que tu t'en sortes". Cela a marché, la charrette a été libérée. Ce jour là, le charretier a appris à prier et Jésus… à jurer.

... à l'étage!... c'est un truc à le retrouver au rez de chaussée!