La parisienne - Marc Klotz - 4 passage Saulnier PARIS - 2nd Empire Napoléon III- Restauration en 3 tailles ( la petite parisienne, la parisienne, la parisienne d'atelier)

Elle revient quand même de loin cette pauvre machine à coudre. Encore quelques années à ronfler là où elle était stockée avant que je l'achète et il aurait fallu sortir le chalumeau pour la débloquer. La glissière par exemple a des stigmates particulièrement méchantes. Mais heureusement c'était construit pour durer, il reste de la marge en quantité de matière.

Je me mets sur les glissières ou plaques demain en fin d'après midi, il faut que ça "mouve" comme disent les "Américan"

Après nous aurons passé la moitié de la restau Nico

Ça avance vite.

RLDWF a écrit:Ça avance vite.

Oui et Non , il faut dès fois la réflexion, je sens ou pas la solution ...

Là ce sont les coulisses avant intervention






Vu l'état de corrosion des coulisses, j'ai opter de les recharger à la brasure d'argent

Voilà résultat du 1er rechargement

Restera à mettre un coup affiloir sur les coulisses afin que les 2 trous soient au même diamètre, afin de récupérer le travail des bricolos du dimanche





Une tite différence de teinte, et quelques défauts apparaissent encore  , je peux refaire une 2ème passe sans souci

Une question se pose à présent , car c'est de la restauration

Dois je faire un poli, ou laissé comme cela afin de laisser les années  en compte sur l'ensemble de la Parisienne  ????

Nico, tu es sur la sellette, donne moi ton ressenti sur ce coup

Bonne soirée à vous tous

D'un point de vue strictement technique ce qu'il faut c'est que les plaques coulissantes et la plaque d'aiguille soient à fleur avec le lit en fonte de la machine, finition poli miroir, ceci afin de ne pas entraver l'entrainement du tissu. Et ce n'est pas si simple à obtenir. On observe parfois des plaques très légèrement en retrait ou en saillie, mais soit l'un soit l'autre et jamais un mix des deux. Je ne saurais t'en dire plus.

L'état de surface est d'autant plus important pour la plaque d'aiguille sur ce type de machine car c'est le pied qui avance le tissu en le glissant sur cette plaque.
La "mise à niveau" quand à elle est surtout critique pour les plaques coulissantes par rapport au lit et par rapport à la plaque d'aiguille, puisque toute dénivellation significative qui ferait obstacle engendrerait ce qu'on appellera par commodité une anomalie de traction.

Ce détail peut paraitre anodin tant on est tenté de se dire que la main peut corriger la trajectoire d'un tissu qui serait légèrement entrainé de travers, sauf que ça rendrait la couture inconfortable avec le risque de louper des points mais surtout de briser l'aiguille du fait de la technologie à navette transversale : si on doit continuellement tirer le tissu pour en assurer la trajectoire on prend le risque que selon comment on corrige la trajectoire en retenant (1) ou en tirant (2) l'étoffe que (1)le point ne se noue pas puisqu'on éloigne la boucle de fil du nez de navette ou que (2) l'aiguille rencontre la pointe de la navette et CRACCC : quand on tire le tissu on tire l'aiguille qui n'a rien pour s'adosser puisqu'elle quitte son puits pour entrer dans l'espace dans lequel la navette évolue. Si l'aiguille est déviée les courses des deux mobiles deviennent interférentielles et comme ils ne peuvent occuper le même espace au même instant mais que le "timing" le leur demande ça fait crac. C'est un peu comme une soupape que son ressort n'aurait pas rappelée sur son siège : le piston lui dira qu'elle n'a rien à faire là d'une grande claque sur la tête le plus souvent fatale à la queue et aux guides.

En effet, la notion importante est "qu'est-ce qu'il y a derrière l'aiguille ?". Ici, c'est du vide dans lequel passe un autre mobile.
De ce point de vue une machine à navette vibrante est beaucoup moins sensible car si on embarque l'aiguille en tirant le tissu pour qu'il aille droit on n'envoie pas directement l'aiguille dans la pointe de la navette, mais dans le côté de la rainure du lit ménagée pour son passage et qui tentera d'en rectifier la trajectoire : derrière l'aiguille c'est la fonte du lit de la machine.

Pas de souci

Pour faire simple Nico

Ça sera rechargé, poli, de la même hauteur et tout et tout, foie de Cabot

Je ne me fais pas de soucis, je sais déjà que la machine va beaucoup mieux fonctionner après tout ce travail (titanesque il faut bien le dire).

Le mécanisme risque même de parvenir enfin à coudre sans que l'on soit obligé de reprendre tout le réglage à chaque utilisation pour peu que le tissu soit un peu moins ou un peu plus épais qu'à la fois précédente, comme c'était le cas quand je l'ai  sortie de sa léthargie et dégrippée : sans trouver ce côté hyper pointu du réglage nécessairement anormal, je jugeais ça tout de même curieux et pas vraiment très logique ni très pratique.

Elle cousait, d'accord, mais parce que je satisfaisais aux caprices du mécanisme, caprices dont une grande partie vient du mauvais ajustement des pièces résultant de jeux augmentés par la perte de matière partie sous forme d'oxydes.

Penses tu pouvoir rectifier de la même manière la glissière sur laquelle évolue le support de la navette et sa navette ?

J'avais eu toutes les peines du monde à rendre à la pauvre navette un profil "non rugueux" et tu as sans doute remarqué au démontage que j'ai du la rectifier un peu à la pierre pour que le fil passe le nez puis le corps sans se couper.

Ça n'avait pas été une mince affaire de repolir la navette en ôtant le moins de matière possible. Si j'avais refait un poli miroir sur le corps de navette, à certains endroits elle aurait perdu plus de 5/10e ! J'ai juste pu atténuer les rugosités à la pierre, donc en "cassant" l'effet papier de verre du mieux possible mais en gardant le plus d'acier possible, ce qui lui a donné cet aspect rayé quand elle devrait être poli miroir comme les navettes d'original victoria que tu as.
Le nez et le dernier quart du corps de la navette doivent être normalement parfaitement lisses, le nez car il agrandit la boucle et force sur le fil, mais aussi et c'est moins évident à saisir surtout le cul car le fil est à ce moment là en passe d'être tiré par le releveur : si la navette y est saillante en un point, le fil casse.

Je n'ai pas regardé encore tous ces détails dont tu me parles

lors de la prise de la machine, une coulisse s'ouvrait toute seule, j'ai mis la navette dans ma poche pour ne pas la paumer, qui est repassée dans une tite boite et depuis rien .... ça dort

Je me remettrai dessus dimanche, la pluie revient normalement, donc de quoi bidouiller

Vous parlez d'un jour de pluie, qu'à  partir de 17 h .....il ne faut pas s'étonner que le boulot n'avance pas


Cela m'a permis de jouer un peu avec l'aérographe pour la 1ère fois

La buse est si fine, qu'il est impossible de passer dedans le jus des pâtes

Autrement ca ne va pas trop mal pour un début, ce n'est pas d'aujourd'hui je cliffe de la peinture aussi, ça aide


Un petit bout de réalisé






Si ce que je viens de faire est le plus facile, oui, non.....j'ai loupé la face , une fois peinte, pas percuté, une verticale ne me plaisait pas..... pas grave, un coup de diluant, et un coup de noir, l'ardoise est effacée  

Bonne fin de dimanche à vous tous

On pourra dire ce qu'on voudra, mais avec un filet or c'est tout de suite plus habillé.

C'est vrai, rien n'est plus chaste que le nu, mais avec un peu de dentelle, la perception est bien différente .....Parisienne ou non

J'admire... je sais maintenent quoi chercher...merci

Merci Simanco

Il faut reconnaitre que depuis peu de très vieilles machines apparaissent sur le forum

Nico et moi, avons l'œil dessus, nous les imaginons restaurées, euhh pas avec de la pâte Nutella pour cacher la misère

Nico est plus fin que moi, il faut que ça marche ..... Le Dob ça me passe à 2000 dessus, je ne couds pas pour l'instant, pas le temps , je restaure, ça me détend et ça me plait

Le but, pour moi,  toujours est de faire une belle déco avec de l'ancien

Si ces quelques "post" peuvent faire avancer, non pas une remise en marche mais la restauration d'une Grand Mère .... Ca sera gagné quelque part

(.....) Félicitations à Mari H restaurant de sa table de sa New Automatic

https://lamachineacoudre.forumactif.org/t1092-new-automatic


Et cet ensemble magnifique   ...... il est déjà fini dans ma tête

https://lamachineacoudre.forumactif.org/t1184-hurtu-p3

Je m'y étais remis ce matin de bonne heure avant le travail

Je comprends pourquoi je m'étais planté hier, car la face n'est point symétrique idem le lit ou la base .....Elles sont compliquées vos bécanes... à croire que c'est fait du style: va comme je te pousse

En rentrant tout à l'heure j'ai pu y rajouter un peu de dorure

Si ça continue comme cela, la demoiselle va créer des accidents en ouvrant la porte de la voiture

La finition est magnifique. J'ai ma N°5 qui a du noir à rattraper. Tu mets quoi comme peinture? et le trait doré est fait à la main?

Au risque de me répéter c'est pas croyable comme quelques filets peuvent habiller une machine.

Cette machine qui paraissait si basique, cheap comme disent les adolescents, quand elle était dans son jus avec les décors effacés par les années, donne avec ces simples filets une impression de noblesse, luxe au sens richesse du terme. À côté certains décors singer bien que magnifiques donnent une impression inverse, trop ostentatoire. Un peu comme si d'un côté les décors mettent la machine en valeur quand de l'autre c'est la machine qui met le décor en valeur. Sentiment indéfinissable et très difficile à décrire.

Ça me fait un peu penser à une certaine petite robe noire devenue célèbre : l'expression du luxe dans le bon goût de la simplicité.

Avec un regard plus affiné, ces grandes lignes dorées rectiligne sur ce noir font bien ressentir le style second empire


(.......) J'avais fait courir par un moment que je recherchais des ressorts style sécateur mais à simple "effet"

Ce matin au travail...Pascaaaal j'ai quelque chose pour toi .....Di diou si je m'attendais à cela ....des fixations de nappes





Nico, je ne veux pas te mettre la pression, mais si je veux m'en servir, il serait judicieux que tu me trouves une ou deux parisiennes


@ Simanco....j'utiliserais de la peinture noire brillante de voiture (résistante aux hydrocarbures) un tube pour retouches et combler tes imperfections avec un très petit pinceau en plusieurs passes

Ok, je vois... Leroy Merlin l'enchanteur!... je vais faire... Merci de l'astuce... la rouille, faut blanchir "à blanc" ou un peu de framétaux... ok, sry, blanchir à blanc... je fais... Pour le filet doré il y a un peu de sorcellerie ou ils vendent çà au mètre? . Dans ma période "transporteur", nous avions un peintre en lettres qui arrivait à faire des trucs incroyables à main levée. Ses pinceaux en poil de marthe coûtaient environ 120€ (en francs... mais çà c'était avant!...).

Nico, tu me garderas une troisième pour moi, j'irai la chercher, Bordeaux ce n'est pas loin...

Les petits pots de peinture à maquette font aussi de belles retouches :

https://www.1001maquettes.fr/1830-peinture-a-maquette-email/s-5/par_fabricant-humbrol

Je note, "Gloss Black", et du vernis transparent pour là ou on met les doigts souvent, Ty...

Simanco33 a écrit:Pour le filet doré il y a un peu de sorcellerie ou ils vendent çà au mètre?

Pas de sorcellerie, ni de bande au mètre

Du masquage, de la peinture or Pabeo et un aérographe

Si je m'attendais à ça ! Je crains toutefois que toute une vie ne suffise pas à trouver d'autres parisiennes.

Pour la peinture à maquette, nettoyage des pinceaux et dilution éventuelle de la peinture avec du diluant synthétique vendu en bouteille de 1 litre :

https://www.castorama.fr/diluant-synthetique-onyx-1l/3183942715137_CAFR.prd

Je regarde... Pas de magie donc... seulement de la sueur et des larmes... J'avais acheté un aérographe chez Aliexpress (pour de la peinture d'Art) je vais réactiver çà... alors des bandes ce n'est pas de la sorcellerie mais du masquage... j'ai aussi, du fin (bleu) pour masquer et fixer les feuilles pour les aquarelles, peinture dorée aussi... bon ya plus qu'à... (j'ai commandé de l'apprêt voiture en bombe... pour pas mettre la peinture directe sur le métal...je ferais des essais... l'effort mérite d'être fait car tout en laissant la patine il est bien de faire quelques raccords pour des éclats trop flagrants... Pour les très vieilles fontes (socle Brunonia) je vais essayer la Zebraline, j'en ai commandé à Amazon. Si ce n'est pas concluant... huile de vaseline...

Zebraline, si je ne m'abuse, est une cire enrichie en carbone, autrement dit du noir de fumée. Il me semble que l'usage habituel de ce produit soit plus orienté du côté des poêles à bois que des machines à coudre.