Encore une autre OMNIA !

Bonjour à tous,
Découverte sur la "Market Place" de FB hier, elle est arrivée à 13h45 aujourd'hui, livrée à mon domicile par la vendeuse (merci Baya !)
Une surprise sous une boite toute rouillée, une assez pimpante OMNIA 10 149 "à navette rotative rapide", avec canettes, notice, courroie...
Une fois nettoyée et huilée, elle fonctionne (sous 110V) et coud parfaitement. Aucun bruit, aucune vibration, couture impeccable...
Seule la courroie patine un peu au départ... Je suppose qu'elle est introuvable...
En avant ou en arrière, les points sont parfaits, sans bouclettes ni casse de fil !
C'est sans doute la première fois qu'il m'arrive de faire fonctionner correctement une ancienne machine à coudre deux heures après son adoption !
J'ai supprimé le condensateur antiparasites, bien nettoyé les trous de lubrification, soufflé la navette, brossé les canettes...
Une petite remarque : le socle est en bois, de la même couleur verte que la machine !
La suite en photos :









De quoi m'amuser encore un peu !
Merci de me lire
Bien à vous
JP

Bonjour JP A,

Original ce socle bois peint couleur métal à l'unisson avec sa machine ! c'est trompeur ! de loin on pourrait le croire en métal justement...
La machine paraît encore en bon état hormis le manque d'entretien récent à son arrivée. C'est super qu'elle reparte si bien !

Machine des années 50 ? 60 ?

Le moteur se trouve-t-il alors dans la partie saillante à l'arrière de la machine (vu que la courroie y est reliée) ? dans ce cas, sous le cache ajouré à droite du col de la machine (donc de la courroie), ce serait un transfo "intégré" ou en tout cas caché ?
Je n'avais encore jamais vu ce système...

Sous le cache, c'est le rhéostat !

Oui, Lilique, c'est le rhéostat sous le cache, dans lequel on introduit le levier dit "genouillère" (comme sur mes ELNA). Ce levier fait pivoter une rampe de contacts qui glisse sur la bobine du rhéostat.
Comme tous les rhéostats, qui sont des résistances variables, il chauffe (légèrement), c'est la raison de la présence d'ouïes de refroidissement sur le dessus.

Pour répondre à ta question sur la date, cette machine date très certainement d'avant 1960, je dirais autour de 1955.
Le moteur fonctionne sous 110V, sachant que le réseau national EDF a commencé à passer en 220V à partir de 1956. A partir de cette date, les constructeurs d'appareils électriques proposaient leurs appareils à la vente avec un système "bitension" 110-220V
Des précisions sur ce changement national de la tension électrique :
"En 1956, Électricité de France décide d’établir une tension de distribution de 220 volts, unique pour tout le territoire. Pour superviser cette unification à l’échelon nationale, deux centres de changement de tension sont créés ; l’un à Marseille et l’autre à Melun. Le changement de tension implique également la normalisation des appareils électriques utilisés par les français. La majorité des appareils sont aisément transformés. Toutefois,certains, plus difficiles à modifier, sont branchés sur le secteur à travers des résistances de chute, qui absorbent une partie de la tension en l’évacuant sous forme de chaleur et alimentent les appareils avec une tension avoisinant les 110 volts. D’autres appareils, enfin, sont tout simplement remplacés. Ce changement de tension s’étale sur plusieurs dizaines d’années. Durant toute cette période de transition, les constructeurs se trouvent confrontés à de nombreuses difficultés. Par exemple, jusqu’au début des années 1960,ils doivent prévoir deux modèles différents de chaque type d’appareils, l’un fonctionnant sous 110 volts, l’autre sous 220 volts."
Source : http://maths-sciences-lp.ac-amiens.fr/IMG/pdf/unification_20des_20tensions_1_.pdf
Bonne journée à tous !
Jean-Pierre

Merci à tous deux pour les précisions !

Donc pas de rhéostat au pied comme beaucoup d'autres machines ? le réglage de vitesse se fait donc avec la genouillère ? et les deux petits leviers ? ce genre de mécanisme m'est totalement inconnu   mais intéressant. Merci !

Oui, Lilique, un peu comme sur certaines ELNA, qui ont un levier commandé par le genou.
Mais sur les ELNA, le levier agit sur un frein qui, libéré par l'action du genou, permet au moteur de démarrer, en douceur si le coup de genou est léger
Mais globalement, je trouve ce système pratique (oui, vous me répondrez que j'aime les ELNA, ce qui est vrai !)
Sur la OMNIA, la commande n'est pas mécanique mais électrique : si l'on n'agit pas sur le levier, le courant éclectique qui alimente le moteur est entièrement retenu par la résistance qui "résiste" totalement : le moteur ne tourne pas puisqu'il ne reçoit aucune intensité (aucun courant) électrique.
Sans vouloir faire un cours d'électricité, on peut dire que la construction électrique du moteur universel permet de faire varier sa vitesse de rotation assez facilement pour une charge constante : Il suffit en effet de faire varier le courant d'alimentation à l'aide d'un rhéostat ou d'un circuit électronique branché en série avec le moteur.
L'action du genou sur le levier fait varier, dans ce cas, diminuer la valeur de la résistance : l'intensité du courant électrique augmente, donc la vitesse du moteur aussi.
Si l'on pousse le levier à fond, la résistance induite par le rhéostat devient nulle, le moteur reçoit l'intensité maximale, il peut donc tourner à sa vitesse la plus élevée.
Entre les deux, il y a une grande variété d'intensités, donc de vitesses du moteur.
On peut remarquer, en outre, sur la OMNIA, la présence d'un interrupteur qui autorise deux vitesses au moteur, sans doute en passant les résistances du rhéostat en série pour ralentir...
Le deuxième interrupteur commande l'éclairage du plan de travail.
Voilà ! En tout cas, ça fonctionne, et bien ! C'est l'essentiel !
Bon dimanche !
JP

Super !! merci beaucoup pour toutes ces précisions ! Cela change des rhéostat au pied ...