La Tschiemer N° 3 de Simanco33
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La Tschiemer N° 3 de Simanco33
La machine qui est évoquée sur ce post a déjà été montrée sur deux autres pages sous des appellations différentes :
La Berthier de Lachenaude :
https://lamachineacoudre.forumactif.org/t2754-berthier-de-lachenaude-restauration
Machine qui a eu quelques déboires que nous avons tous, ici, suivi mais qui finira par être un jour restaurée…
La Brunet de Pascal qui a encore une fois effectué, ici, une magnifique restauration :
https://lamachineacoudre.forumactif.org/t3754-brunet-de-bordeaux-restauration
J’avais laissé un peu de côté cette Tschiemer N°3 qui était incomplète mais l’intérêt que j’ai eu à suivre la restauration de Pascal, le beau travail d’investigation qu’il a effectué pour trouver ses origines et faire fonctionner sa machine, ainsi que ses encouragements, m’ont incités à la finaliser.
Les trois machines portent des noms différents mais semblent provenir de la même enseigne à Bordeaux. Selon les dates elles se seront appelées Berthier, Tschiemer et Brunet. Le modèle a sûrement été conçu par Berthier.
http://needlebar.org/nbwiki/index.php?title=Berthier
La Brunet et la Tschiemer seraient les mêmes car Brunet est le nom du revendeur. Sur les plaques il a frappé son nom lors du changement de nom de rue (voir plus bas). La chronologie des événements est citée sur la page de Pascal.
Il existe un troisième revendeur, Milliac qui a vendu également ces machines dans la région Bordelaise. Nous cherchons.
J’ai acquis cette machine avec sa table refaite et son pied (fendu) d’origine
La machine tient à plat sur 3 points : deux pieds et un téton central qui porte le mécanisme. Elle pourrait tenir sur une étagère et être actionnée par son maneton de roue et donc… coudre.
La machine était bien oxydée. Il n’y avait plus les ressorts du haut mais, très important, elle avait sa très rare navette courbée en forme de banane.
Sur la plaque et la médaille de tête on retrouve les "trois lunes", emblème de la ville de Bordeaux. Bordeaux est aussi appelé le "Port de la Lune. La Garonne a en effet, à cet endroit, la forme d'une lune… comme notre navette.
Je reprends mes remarques sur la rue des Fossés que j'avais indiquées sur la page de Pascal :
La décoration est magnifique mais très abîmée. Je vais essayer de restaurer cela comme s’il s’agissait d’un vieux tableau et garder le maximum du travail d’origine
Il aura fallu beaucoup frotter le mécanisme pour voir apparaitre le beau grain du métal (il est à noter que le démontage et le nettoyage des pièces ont été faits après les premiers essais de couture évoqués sur la page de Pascal).
La fabrication est simple et robuste
Pascal dit "des pièces ajustées sur le genou". C’est sûrement çà, les pièces sont finies à la main. Elles sont toutes frappées du numéro "11" (la machine porte le N° 12059)
Ce serre-aiguille avait été évoqué lors de nos échanges. La petite vis sur le côté est là pour retenir le porte aiguille sur une gorge prévue à cet effet, la grosse vis serre l'aiguille.
Lors de mes premiers essais de couture j'avais vu que la machine était très loin d'être équilibrée et sautait sur la table. Les deux vis qui étaient sous le lit devaient servir à la fixer. J'ai fait une cale en bois et la machine est maintenant parfaitement tenue. (A noter j'ai retrouvé le même principe sur ma Cornely A qui est française également et presque de la même époque)
Préparer la navette aura été une vraie aventure. La forme de la navette ne permet pas de fusette. Il faut donc faire un cocon qui se dévide de l'intérieur. Nous avions lancé des hypothèses pour le confectionner. J'ai même pensé, au début, que le bloc te tension participait à sa fabrication. La machine de Lachenaude avait bien un énorme bobineur mais il était difficile d'imaginer faire un cocon de 3 cm avec cet appareil.
Finalement, après plusieurs essais, c'est Pascal qui a trouvé une solution en absence de bobinoir : faire le cocon à la main et l'enrouler autour d'une pointe pour le dégager. J'ai lu son post et j'ai immédiatement essayé de faire pareil.
Comme, entre la calligraphie et les aquarelles, j'ai une multitude de pinceaux, j'ai pris un pinceau bien glissant d'environ 3mm de diamètre, côté le plus fin. J'ai fixé le bout du fil avec un bout de scotch puis j'ai enroulé mon cocon, en passant d'abord par-dessus le fil de départ et en effectuant des enroulements avec un angle de 45 degrés. Comme je suis têtu j'ai donné un coup bombe de fixateur aquarelle (comme de la laque à cheveux) sur le cocon pour lui donner un peu de rigidité sur l'extérieur.
Comme la navette avait son cocon d'origine. J'ai bien noté l'enfilage avant de démonter et j'ai pu remettre le nouveau cocon.
Le fil qui se déroule par le centre du cocon, ressort en haut à droite (sur la photo du haut), contourne une tige métallique et entre à nouveau dans la navette. Le fil passe sous une petite plaque plate qui fait ressort et dont l'appui se règle avec une vis. Le fil sort de cette plaque et sort de la navette par un autre regard à gauche. Il contourne une tige et entre à nouveau dans la navette pour ressortir un peu plus loin par un des cinq perçages.
On peut ajuster la tension de navette en effectuant plusieurs aller/retour sur ces perçages (comme sur les navettes de Singer 12… qui a trouvé, le premier, ce système?)
Le gros trou de la navette sert pour oter celle-ci de son guide avec une aiguille ou un poinçon.
J'ai ensuite vérifié la synchronisation aiguille / navette.
C'est la position de l'aiguille (des 135X17 SYS 3355) qui détermine cette synchronisation. Pour régler l'aiguille, on cale d'abord la barre d'aiguille par rapport à une marque faite en haut, près des ressorts…
(Merci Pascal pour ces jolis ressorts)
… Puis on retient l'aiguille avec un fil (ou une épingle) pour que le chas soit à fleur des plaques avant de serrer l'aiguille qui n'est donc pas en buttée.
Pascal avait trouvé sur sa page comment fonctionnait le bloc de tension. On fait passer le fil par un perçage de la molette en cuivre puis on refait sortir le fil par un orifice prévu en bout de tige. Pour régler la tension, on tourne la molette de la tige qui est maintenue serrée par un ressort et le fil s'entortille sur la tige et se trouve donc freiné par frottement.
Le système est archaïque mais précis. On peut régler à un demi-tour près la tension.
Ce bloc de tension donne une très jolie silhouette à la machine lorsqu'elle est vue en contre jour.
Une fois la machine enfilée j'ai pu coudre et j'ai donc mis une première vidéo sur la page de Pascal
Il est à noter que cet essai de couture avait été fait avant d'avoir finalisé la machine. J'avais été entrainé par l'enthousiasme de Pascal et de MarieH qui était passée le voir. Elle avait participé activement aux premiers essais de couture de Pascal.
Mon premier essai de couture avait été fait avec juste un nettoyage extérieur. Il ne me restait plus, maintenant, qu'à finaliser le démontage et le lustrage de toutes les pièces de ma Tschiemer.
Comme entre temps j'ai déménagé toutes mes machines d'un garage vers un atelier attenant à la maison, je me suis "haché" les rotateurs de la coiffe. J'ai du laisser "en plan" la machine quelques semaines. Dans la manœuvre j'ai même brisé (comme du verre!) un pied de ma table Tschiemer qui était fendu au niveau d'un perçage fileté. Je m'en suis procuré une autre de la même époque et j'ai remonté tout çà.
La voilà une fois "propre".
J'ai colmaté les trous de la jolie décoration florale rouge, traité contre la rouille et peint à l'acrylique les partie manquantes. J'ai essayé de coller au maximum aux teintes et motifs d'origine.
Je vais pouvoir refaire un essai de couture avec un pédalier et des mécanismes bien lustrés et huilés.
Elle coud, c'est rugueux mais … elle coud!
Je vais tenter une vidéo(faite comme à la maison).
Bien, même huilée la mécanique se laisse entendre. C'est plus sonore que les cliquetis de la VIGNERON N°3 (encore un "trois", tiens) mais c'est, là aussi, un bruit de vieil atelier que j'adore. Comme je fais tourner régulièrement de quelques tours de manivelle, la maisonnée c'est habituée à ce bruit (tchaclan, tchaclan…). Je vais bientôt garder de nouveau "Coco" (un gris du Gabon) quelques mois, nous allons voir s'il apprécie et s'il peut reproduire le son?
Je trouve cette Tschiemer N°3 magnifique. Une vraie "bordelaise"! Je l'ai dans le salon depuis des mois. Je crois qu'elle va y rester encore quelque temps.
La Berthier de Lachenaude :
https://lamachineacoudre.forumactif.org/t2754-berthier-de-lachenaude-restauration
Machine qui a eu quelques déboires que nous avons tous, ici, suivi mais qui finira par être un jour restaurée…
La Brunet de Pascal qui a encore une fois effectué, ici, une magnifique restauration :
https://lamachineacoudre.forumactif.org/t3754-brunet-de-bordeaux-restauration
J’avais laissé un peu de côté cette Tschiemer N°3 qui était incomplète mais l’intérêt que j’ai eu à suivre la restauration de Pascal, le beau travail d’investigation qu’il a effectué pour trouver ses origines et faire fonctionner sa machine, ainsi que ses encouragements, m’ont incités à la finaliser.
Les trois machines portent des noms différents mais semblent provenir de la même enseigne à Bordeaux. Selon les dates elles se seront appelées Berthier, Tschiemer et Brunet. Le modèle a sûrement été conçu par Berthier.
http://needlebar.org/nbwiki/index.php?title=Berthier
La Brunet et la Tschiemer seraient les mêmes car Brunet est le nom du revendeur. Sur les plaques il a frappé son nom lors du changement de nom de rue (voir plus bas). La chronologie des événements est citée sur la page de Pascal.
Il existe un troisième revendeur, Milliac qui a vendu également ces machines dans la région Bordelaise. Nous cherchons.
J’ai acquis cette machine avec sa table refaite et son pied (fendu) d’origine
La machine tient à plat sur 3 points : deux pieds et un téton central qui porte le mécanisme. Elle pourrait tenir sur une étagère et être actionnée par son maneton de roue et donc… coudre.
La machine était bien oxydée. Il n’y avait plus les ressorts du haut mais, très important, elle avait sa très rare navette courbée en forme de banane.
Sur la plaque et la médaille de tête on retrouve les "trois lunes", emblème de la ville de Bordeaux. Bordeaux est aussi appelé le "Port de la Lune. La Garonne a en effet, à cet endroit, la forme d'une lune… comme notre navette.
Je reprends mes remarques sur la rue des Fossés que j'avais indiquées sur la page de Pascal :
Simanco33 a écrit:…, le cours des Fossés est l'ancien nom du cours Victor Hugo actuel …. Les "Fossés" étaient les anciennes douves qui étaient creusées exactement sur cet axe. Après les funérailles de Victor H. (!) chaque ville a voulu honorer cet écrivain qui aura passé une partie de sa vie en exil.
https://fr.geneawiki.com/index.php/Noms_des_anciennes_rues_et_%C3%A9difices_de_Bordeaux
Comme il est dit le cours a pris le nom de "Fossés" après avoir porté celui de Napoléon tombé en disgrâce à ce moment là.
http://www.bordeauxphotopassion.fr/bx/themes/rues/v.htm
C'est peut être la même maison qui aura porté des numéros différents. Actuellement, cours Victor Hugo, il y a une banque.
Le changement de nom aurait été fait vers 1870. Ma "Tschiemer N3" serait donc de cette année là. Elle porte juste l'adresse "Cours des Fossés".
La décoration est magnifique mais très abîmée. Je vais essayer de restaurer cela comme s’il s’agissait d’un vieux tableau et garder le maximum du travail d’origine
Il aura fallu beaucoup frotter le mécanisme pour voir apparaitre le beau grain du métal (il est à noter que le démontage et le nettoyage des pièces ont été faits après les premiers essais de couture évoqués sur la page de Pascal).
La fabrication est simple et robuste
Pascal dit "des pièces ajustées sur le genou". C’est sûrement çà, les pièces sont finies à la main. Elles sont toutes frappées du numéro "11" (la machine porte le N° 12059)
Ce serre-aiguille avait été évoqué lors de nos échanges. La petite vis sur le côté est là pour retenir le porte aiguille sur une gorge prévue à cet effet, la grosse vis serre l'aiguille.
Lors de mes premiers essais de couture j'avais vu que la machine était très loin d'être équilibrée et sautait sur la table. Les deux vis qui étaient sous le lit devaient servir à la fixer. J'ai fait une cale en bois et la machine est maintenant parfaitement tenue. (A noter j'ai retrouvé le même principe sur ma Cornely A qui est française également et presque de la même époque)
Préparer la navette aura été une vraie aventure. La forme de la navette ne permet pas de fusette. Il faut donc faire un cocon qui se dévide de l'intérieur. Nous avions lancé des hypothèses pour le confectionner. J'ai même pensé, au début, que le bloc te tension participait à sa fabrication. La machine de Lachenaude avait bien un énorme bobineur mais il était difficile d'imaginer faire un cocon de 3 cm avec cet appareil.
Finalement, après plusieurs essais, c'est Pascal qui a trouvé une solution en absence de bobinoir : faire le cocon à la main et l'enrouler autour d'une pointe pour le dégager. J'ai lu son post et j'ai immédiatement essayé de faire pareil.
Comme, entre la calligraphie et les aquarelles, j'ai une multitude de pinceaux, j'ai pris un pinceau bien glissant d'environ 3mm de diamètre, côté le plus fin. J'ai fixé le bout du fil avec un bout de scotch puis j'ai enroulé mon cocon, en passant d'abord par-dessus le fil de départ et en effectuant des enroulements avec un angle de 45 degrés. Comme je suis têtu j'ai donné un coup bombe de fixateur aquarelle (comme de la laque à cheveux) sur le cocon pour lui donner un peu de rigidité sur l'extérieur.
Comme la navette avait son cocon d'origine. J'ai bien noté l'enfilage avant de démonter et j'ai pu remettre le nouveau cocon.
Le fil qui se déroule par le centre du cocon, ressort en haut à droite (sur la photo du haut), contourne une tige métallique et entre à nouveau dans la navette. Le fil passe sous une petite plaque plate qui fait ressort et dont l'appui se règle avec une vis. Le fil sort de cette plaque et sort de la navette par un autre regard à gauche. Il contourne une tige et entre à nouveau dans la navette pour ressortir un peu plus loin par un des cinq perçages.
On peut ajuster la tension de navette en effectuant plusieurs aller/retour sur ces perçages (comme sur les navettes de Singer 12… qui a trouvé, le premier, ce système?)
Le gros trou de la navette sert pour oter celle-ci de son guide avec une aiguille ou un poinçon.
J'ai ensuite vérifié la synchronisation aiguille / navette.
C'est la position de l'aiguille (des 135X17 SYS 3355) qui détermine cette synchronisation. Pour régler l'aiguille, on cale d'abord la barre d'aiguille par rapport à une marque faite en haut, près des ressorts…
(Merci Pascal pour ces jolis ressorts)
… Puis on retient l'aiguille avec un fil (ou une épingle) pour que le chas soit à fleur des plaques avant de serrer l'aiguille qui n'est donc pas en buttée.
Pascal avait trouvé sur sa page comment fonctionnait le bloc de tension. On fait passer le fil par un perçage de la molette en cuivre puis on refait sortir le fil par un orifice prévu en bout de tige. Pour régler la tension, on tourne la molette de la tige qui est maintenue serrée par un ressort et le fil s'entortille sur la tige et se trouve donc freiné par frottement.
Le système est archaïque mais précis. On peut régler à un demi-tour près la tension.
Ce bloc de tension donne une très jolie silhouette à la machine lorsqu'elle est vue en contre jour.
Une fois la machine enfilée j'ai pu coudre et j'ai donc mis une première vidéo sur la page de Pascal
Il est à noter que cet essai de couture avait été fait avant d'avoir finalisé la machine. J'avais été entrainé par l'enthousiasme de Pascal et de MarieH qui était passée le voir. Elle avait participé activement aux premiers essais de couture de Pascal.
Mon premier essai de couture avait été fait avec juste un nettoyage extérieur. Il ne me restait plus, maintenant, qu'à finaliser le démontage et le lustrage de toutes les pièces de ma Tschiemer.
Comme entre temps j'ai déménagé toutes mes machines d'un garage vers un atelier attenant à la maison, je me suis "haché" les rotateurs de la coiffe. J'ai du laisser "en plan" la machine quelques semaines. Dans la manœuvre j'ai même brisé (comme du verre!) un pied de ma table Tschiemer qui était fendu au niveau d'un perçage fileté. Je m'en suis procuré une autre de la même époque et j'ai remonté tout çà.
La voilà une fois "propre".
J'ai colmaté les trous de la jolie décoration florale rouge, traité contre la rouille et peint à l'acrylique les partie manquantes. J'ai essayé de coller au maximum aux teintes et motifs d'origine.
Je vais pouvoir refaire un essai de couture avec un pédalier et des mécanismes bien lustrés et huilés.
Elle coud, c'est rugueux mais … elle coud!
Je vais tenter une vidéo(faite comme à la maison).
Bien, même huilée la mécanique se laisse entendre. C'est plus sonore que les cliquetis de la VIGNERON N°3 (encore un "trois", tiens) mais c'est, là aussi, un bruit de vieil atelier que j'adore. Comme je fais tourner régulièrement de quelques tours de manivelle, la maisonnée c'est habituée à ce bruit (tchaclan, tchaclan…). Je vais bientôt garder de nouveau "Coco" (un gris du Gabon) quelques mois, nous allons voir s'il apprécie et s'il peut reproduire le son?
Je trouve cette Tschiemer N°3 magnifique. Une vraie "bordelaise"! Je l'ai dans le salon depuis des mois. Je crois qu'elle va y rester encore quelque temps.
Simanco33- Aficionado de la fonte laquée
- Messages : 8067
Date d'inscription : 03/08/2019
Localisation : Bordeaux
Re: La Tschiemer N° 3 de Simanco33
Je veux bien te croire, c'est une des machines magnifique à regarder, de plus avec cette déco fleurie, ils ont eu bon goût à cette époque
La navette banane, c'est quelque chose ...... Je n'ai rien trouvé là dessus... la vie de la couture ne commencerait que par la "bateau" sur le Net
Suis admiratif à voir la machine enfin dans ton salon, ça a de la gueule
La navette banane, c'est quelque chose ...... Je n'ai rien trouvé là dessus... la vie de la couture ne commencerait que par la "bateau" sur le Net
Suis admiratif à voir la machine enfin dans ton salon, ça a de la gueule
Pascal le dob- Aficionado de la fonte laquée
- Messages : 7759
Date d'inscription : 06/10/2018
Age : 62
Localisation : Sedan 08
Re: La Tschiemer N° 3 de Simanco33
Elle est magnifique. Après avoir fait qq retouches à l'acrylique, as tu verni à la bombe?
MariH- Perfusé à l'huile pour machines à coudre
- Messages : 622
Date d'inscription : 16/05/2019
Localisation : Drôme
Re: La Tschiemer N° 3 de Simanco33
Superbe pour collection :
une belle machine élégante, avec vue sur le mécanisme. Ca change des gros tas de fonte.
une belle machine élégante, avec vue sur le mécanisme. Ca change des gros tas de fonte.
Sewing38300- Agrégé en machines à coudre
- Messages : 4691
Date d'inscription : 10/01/2016
Age : 75
Localisation : 38300 Bourgoin-Jallieu
Re: La Tschiemer N° 3 de Simanco33
J'ai en effet verni la fleur rouge et tout le dessus de "lit". Après plusieurs essais j'ai tenté une chose, j'ai verni par petites touches (un peu comme pour un verni tampon) et utilisé un verni "spécial objets rouillés". J'ai vu que la peinture acrylique ne "fleurait" pas, alors j'ai attendu que chaque couche sèche et fait plusieurs couches. Comme j'aime les objets "patinés" (sry, Pascal), j'ai un peu satiné la surface de l'ensemble pour noyer les raccords que j'avais essayé d'intégrer au maximum. Là le motif n'a pas bougé.
L'idée c'est que le verni spécial fixe les dessous du motif car cette machine était bien rouillée au départ. J'ai une vieille New National que je vais laisser en partie rouillée pour tester le verni "spécial rouille", directement sur de la rouille.
Je la trouve si "belle" ainsi très "memento mori". C'est plus un objet "d'art" qu'une restauration. Un peu comme toutes mes "antiques" dont le but pour moi est d'avantage de réjouir la vue que d'utiliser vraiment leur fonction utilitaire.
Il faut tout de même qu'elles cousent pour garder leur fonction première voulue par leurs créateurs et premiers utilisateurs... il y a déjà 150ans!
Je vais également tester bientôt le verni tampon. J'ai déjà tous les ingrédients. J'ai déjà fait sur du bois.
L'idée c'est que le verni spécial fixe les dessous du motif car cette machine était bien rouillée au départ. J'ai une vieille New National que je vais laisser en partie rouillée pour tester le verni "spécial rouille", directement sur de la rouille.
Je la trouve si "belle" ainsi très "memento mori". C'est plus un objet "d'art" qu'une restauration. Un peu comme toutes mes "antiques" dont le but pour moi est d'avantage de réjouir la vue que d'utiliser vraiment leur fonction utilitaire.
Il faut tout de même qu'elles cousent pour garder leur fonction première voulue par leurs créateurs et premiers utilisateurs... il y a déjà 150ans!
Je vais également tester bientôt le verni tampon. J'ai déjà tous les ingrédients. J'ai déjà fait sur du bois.
Simanco33- Aficionado de la fonte laquée
- Messages : 8067
Date d'inscription : 03/08/2019
Localisation : Bordeaux
Re: La Tschiemer N° 3 de Simanco33
Jolie réalisation. Elles sont vraiment belles, ces vieilles machines !
Re: La Tschiemer N° 3 de Simanco33
Magnifique machine.
Les Berthier sont des machines qui ont de la "gueule" .
J'ai eu dans le temps une numéro 2 qui a fini chez un copain collectionneur .
Je regrette souvent de ne pas l'avoir conservée mais je ne désespère pas un jour de la récupérer .c'est trop beau !!
Si tu peux ,essaie de "récupérer" son pied d'origine .
C'est toujours mieux et plus authentique .c'est une chance de l'avoir .
Si tu as toutes les pièces c'est faisable même si c'est difficile .La fonte est une vraie plaie à souder .
Et puis c'est pour la déco donc ça suffira même si la réparation est moins solide
Beau boulot en tout cas .
Les Berthier sont des machines qui ont de la "gueule" .
J'ai eu dans le temps une numéro 2 qui a fini chez un copain collectionneur .
Je regrette souvent de ne pas l'avoir conservée mais je ne désespère pas un jour de la récupérer .c'est trop beau !!
Si tu peux ,essaie de "récupérer" son pied d'origine .
C'est toujours mieux et plus authentique .c'est une chance de l'avoir .
Si tu as toutes les pièces c'est faisable même si c'est difficile .La fonte est une vraie plaie à souder .
Et puis c'est pour la déco donc ça suffira même si la réparation est moins solide
Beau boulot en tout cas .
Parisienne- Perfusé à l'huile pour machines à coudre
- Messages : 598
Date d'inscription : 09/02/2022
Re: La Tschiemer N° 3 de Simanco33
J'ai gardé le pied d'origine qui est très lourd, le volant surtout. J'en ai trouvé un qui reprend la forme générale. Il est de la même époque mais a le volant (32 cm) à l'intérieur du cadre. A l'extérieur du cadre c'était bien pratique et décalait moins la machine. J'ai essayé on ne peut pas interchanger les volants.
Le pied d'origine a une jolie patine dorée rougeâtre qui va avec la fleur de la déco, je vais essayer de le réparer. Une soudure sur la fonte sera difficile à réaliser à cet endroit et fragilisera le piètement (déjà fragilisé par le perçage et filetage qui fixe l'entretoise du fond de table). Il faudra doubler la soudure d'un renfort en acier sur l'intérieur du pied qui est en creux. Une belle réparation ne me dérangerait pas je suis adepte du "Kintsugi", magnifier les réparations pour valoriser l'objet. Je dirai.
Je n'ai trouvé ma nouvelle table que lundi. Mes essais je les ai fait avec mon pied Hurtu qui va très bien avec son double pédalier. Il est lui aussi contemporain à la machine. Je me demande même si les machine Tschiemer et Hurtu ne sont pas cousines (je n'ai pas dis sœurs)... en tous cas pas cousines germaines!
Le pied d'origine a une jolie patine dorée rougeâtre qui va avec la fleur de la déco, je vais essayer de le réparer. Une soudure sur la fonte sera difficile à réaliser à cet endroit et fragilisera le piètement (déjà fragilisé par le perçage et filetage qui fixe l'entretoise du fond de table). Il faudra doubler la soudure d'un renfort en acier sur l'intérieur du pied qui est en creux. Une belle réparation ne me dérangerait pas je suis adepte du "Kintsugi", magnifier les réparations pour valoriser l'objet. Je dirai.
Je n'ai trouvé ma nouvelle table que lundi. Mes essais je les ai fait avec mon pied Hurtu qui va très bien avec son double pédalier. Il est lui aussi contemporain à la machine. Je me demande même si les machine Tschiemer et Hurtu ne sont pas cousines (je n'ai pas dis sœurs)... en tous cas pas cousines germaines!
Simanco33- Aficionado de la fonte laquée
- Messages : 8067
Date d'inscription : 03/08/2019
Localisation : Bordeaux
Re: La Tschiemer N° 3 de Simanco33
Super la vidéo.
Elle tourne comme une horloge .
Encore plus passionnant ce qu'on voit en arrière plan au fond de la pièce....
Elle tourne comme une horloge .
Encore plus passionnant ce qu'on voit en arrière plan au fond de la pièce....
Parisienne- Perfusé à l'huile pour machines à coudre
- Messages : 598
Date d'inscription : 09/02/2022
Re: La Tschiemer N° 3 de Simanco33
Parisienne a écrit:
Les Berthier sont des machines qui ont de la "gueule" .
Ca c'est OK
Mais ce ne sont pas des Berthier, reprendre le chronologie sur la Brunet
Berthier n'a jamais vendu cette machine, il mange la grenouille avant et fut racheté par un groupe, pour cela que cette machine est vendue par des revendeurs sous trois noms, il reste comme on dirait salarié dans le groupe mais sans plus comme nous faisons de nos jours pour une année ou deux avec les anciens dirigeants...le savoir vivre
Ensuite une personne rachète les brevets et vend la machine sous le nom de Berthier, modifiant le sommier d'origine et diverses pièces sur la machine, changeant totalement le piétement et ne gardant que la forme de la table de la Tschiemer
Je sais de quoi je parle ayant mis les mains dessus
https://lamachineacoudre.forumactif.org/t3112-berthier-de-lachenaude-restauration
Ensuite faire un visionnage d'Hurtu, oui pourquoi pas, pour faire simple tout le monde se copie en faisant des modifications pour ne pas tomber devant un tribunal
Pascal le dob- Aficionado de la fonte laquée
- Messages : 7759
Date d'inscription : 06/10/2018
Age : 62
Localisation : Sedan 08
Re: La Tschiemer N° 3 de Simanco33
Horloge? Oui, comme une Comtoise... tchaclan, tchaclan…
Simanco33- Aficionado de la fonte laquée
- Messages : 8067
Date d'inscription : 03/08/2019
Localisation : Bordeaux
Re: La Tschiemer N° 3 de Simanco33
N'empêche que je ne me lasse pas de voir le décor et la vidéo de ta machine
Garde la bien sur la table, jamais posée au sol, les tortues risqueraient de bouffer le bouquet
Garde la bien sur la table, jamais posée au sol, les tortues risqueraient de bouffer le bouquet
Pascal le dob- Aficionado de la fonte laquée
- Messages : 7759
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Localisation : Sedan 08
Re: La Tschiemer N° 3 de Simanco33
C'est la première année où elles restent si longtemps enterrées. Tout le remue ménage chez moi... et sur le reste de la planète, font sûrement qu'elles ressentent le besoin de rester plus longtemps à l'abri.
J'ai géré cette fleur de la déco comme un tableau à restaurer. Cela m'a redonné envie de reprendre les pinceaux et pas seulement pour enrouler des cocon... je me comprends.
Ce qui valorise aussi la machine, à mes yeux, c'est les trois lunes du médaillon... une Bordelaise... à Bordeaux!
Il ne me reste plus qu'à rafistoler le pied d'origine. Le nouveau qui est de la même époque a la même forme de moulure. Il portait, bizarrement, une "Stella" (qui est en fait une Haid & Neu). Le bois a la même entaille que la Cornely A (une autre "must" en cours). Il me faudra les deux pieds. En ce moment, j'ai la N°3 sur le pied Hurtu à pédales. Il fonctionne vraiment très bien, sans vibrations, avec un volant, là aussi, très lourd. Le poids du volant est nécessaire pour vaincre le balourd de cette machine qui est très déséquilibrée mais... c'est aussi son charme (les possesseurs de Harley me comprendront ).
J'ai géré cette fleur de la déco comme un tableau à restaurer. Cela m'a redonné envie de reprendre les pinceaux et pas seulement pour enrouler des cocon... je me comprends.
Ce qui valorise aussi la machine, à mes yeux, c'est les trois lunes du médaillon... une Bordelaise... à Bordeaux!
Il ne me reste plus qu'à rafistoler le pied d'origine. Le nouveau qui est de la même époque a la même forme de moulure. Il portait, bizarrement, une "Stella" (qui est en fait une Haid & Neu). Le bois a la même entaille que la Cornely A (une autre "must" en cours). Il me faudra les deux pieds. En ce moment, j'ai la N°3 sur le pied Hurtu à pédales. Il fonctionne vraiment très bien, sans vibrations, avec un volant, là aussi, très lourd. Le poids du volant est nécessaire pour vaincre le balourd de cette machine qui est très déséquilibrée mais... c'est aussi son charme (les possesseurs de Harley me comprendront ).
Simanco33- Aficionado de la fonte laquée
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Re: La Tschiemer N° 3 de Simanco33
Le balourd est idem sur la mienne, exactement au même endroit à 10mm près en regardant ta vidéo lorsque tu la tournes à la main
MarieH s'en était aperçue aussi sur ta 1ère vidéo sur le post Brunet
Il est à remarquer que le volant est petit pour mettre en mouvement tout le tas de ferraille, donc la table s'imposait
MarieH s'en était aperçue aussi sur ta 1ère vidéo sur le post Brunet
Il est à remarquer que le volant est petit pour mettre en mouvement tout le tas de ferraille, donc la table s'imposait
Pascal le dob- Aficionado de la fonte laquée
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Re: La Tschiemer N° 3 de Simanco33
Le balourd est logique vu que le gros ressort du haut attaque toujours au même endroit puis relâche son appui. C'est la conception archaïque de cette vénérable qui veut çà.
Ce sont là les premiers prototypes de machine à coudre. Rapidement ils ont conçu des navettes avec fusette, mis à l'horizontale la glissière pour élargir le diamètre de course et concevoir une navette moins courbe. Ils ont revu le bloc de tension qui avait, pourtant, tant de charme. Revu également ce spectaculaire système de ressorts. Il est a noter que sur la Cornely A, il y a pas un mais trois ressorts de ce type. Ressorts finalement qu'il est possible de refaire soi même (surtout si on a un copain qui s'appelle Pascal) et que l'on peut retendre facilement en "ouvrant" les enroulements.
Pour en revenir au balourd, il est important aussi de fixer la machine sous la table avec une entretoise et les deux vis, comme j'ai fait. Bien "souquée" au piètement, qui est lui même relié au sol par des tampons en caoutchouc, on limite vibrations et bruits collatéraux de cette belle machine.
Ce sont là les premiers prototypes de machine à coudre. Rapidement ils ont conçu des navettes avec fusette, mis à l'horizontale la glissière pour élargir le diamètre de course et concevoir une navette moins courbe. Ils ont revu le bloc de tension qui avait, pourtant, tant de charme. Revu également ce spectaculaire système de ressorts. Il est a noter que sur la Cornely A, il y a pas un mais trois ressorts de ce type. Ressorts finalement qu'il est possible de refaire soi même (surtout si on a un copain qui s'appelle Pascal) et que l'on peut retendre facilement en "ouvrant" les enroulements.
Pour en revenir au balourd, il est important aussi de fixer la machine sous la table avec une entretoise et les deux vis, comme j'ai fait. Bien "souquée" au piètement, qui est lui même relié au sol par des tampons en caoutchouc, on limite vibrations et bruits collatéraux de cette belle machine.
Simanco33- Aficionado de la fonte laquée
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Re: La Tschiemer N° 3 de Simanco33
Garde ton piètement, ne le jette pas, je le ressoudrai lors du tour de France, si tu veux bien sûr
Pascal le dob- Aficionado de la fonte laquée
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Re: La Tschiemer N° 3 de Simanco33
Ados! (se dit a doch)
Simanco33- Aficionado de la fonte laquée
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Re: La Tschiemer N° 3 de Simanco33
J'ai pu, enfin, visualiser et comprendre comment étaient fabriqués les cocons de fil de nos vénérables machines.
Lachenaude m'a prêté la bobineuse de sa Berthier pour l'étudier et essayer d'en tirer quelques cocons de fil.
Comme l'attache de l'appareil est verticale, pour l'adapter à la table j'ai fait un support en bois. Cette coconneuse devait se fixer directement au fer du pied d'origine. Pour l'essayer et la filmer avec la machine en arrière plan, je l'ai placée à cet endroit de la table mais le support se dévisse et Lachenaude pourra la placer derrière la machine.
J'ai adapté un guide fil. Il n'y avait pas cette pièce au départ. Je ne sais pas quelle forme elle pouvait avoir. Tel quel, l'appareil profitera du bloc de tension et du guide fil de ma Tschiemer. La Berthier est identique et tout ce que je montre ici pourra être fait par la Berthier de Lachenaude… ou la Brunet de Pascal.
J'ai coupé une courroie en cuir avec sa grosse agrafe façon belle époque et "dégommé" la transmission pendant plusieurs minutes. Les pièces étaient oxydées, il aura fallu roder l'appareil avant d'avoir un mouvement suffisamment fluide pour éviter les saccades.
J'ai enfilé le haut de machine et dévié le fil vers le guide fil de la coconneuse. J'ai réglé la tension pour que le fil "tire" bien à l'enroulement.
Le fil passe par le guide fil, puis le bras qui fait le zigzag, puis passe sur un orifice de la pointe porte cocon, coté poulie. La tige de la pointe est conique et va de 2 à 3 mm de diamètre.
On tient le bout du fil au départ, au bout de quelques tours on le coupe court pour qu'il ne passe pas sous l'enroulement (comme lors de mes premiers essais).
Le cocon se construit régulièrement et rapidement. Une fois enroulé on tire de gauche vers la droite et le cocon "vient" très bien.
Mes premiers cocons étaient trop petits les derniers sont bien épais et entrent bien dans la navette
Je me suis fait un petit stock avant de rendre l'appareil à Lachenaude.
(pour les ranger, je les ai légèrement "amidonnés" avec un spray de repassage. A l'époque tout le monde de la couture avait son bol avec un peu d'amidon)
Pour compléter mon essai, j'ai mis la meule de ma N°5 pour montrer que cet appareil peut aussi servir de meule à aiguilles (et ciseaux?).
J'ai encore une fois commis une vidéo faite "comme à la maison" et vous prie de m'excuser de la qualité du film (Je rappelle que nous sommes dans ce forum des amateurs avec du matériel d'amateur et qu'il faudra savoir faire preuve, parfois, d'un peu d'indulgence).
Je garde la "coconneuse" jusqu'à Pâques, puis je la rapporterai à Lachenaude (nous avons prévu de nous retrouver au vide grenier de Beaumont-du-Périgord). D'ici là je vais me remplir une boîte de cocons multicolores!
Lachenaude m'a prêté la bobineuse de sa Berthier pour l'étudier et essayer d'en tirer quelques cocons de fil.
Comme l'attache de l'appareil est verticale, pour l'adapter à la table j'ai fait un support en bois. Cette coconneuse devait se fixer directement au fer du pied d'origine. Pour l'essayer et la filmer avec la machine en arrière plan, je l'ai placée à cet endroit de la table mais le support se dévisse et Lachenaude pourra la placer derrière la machine.
J'ai adapté un guide fil. Il n'y avait pas cette pièce au départ. Je ne sais pas quelle forme elle pouvait avoir. Tel quel, l'appareil profitera du bloc de tension et du guide fil de ma Tschiemer. La Berthier est identique et tout ce que je montre ici pourra être fait par la Berthier de Lachenaude… ou la Brunet de Pascal.
J'ai coupé une courroie en cuir avec sa grosse agrafe façon belle époque et "dégommé" la transmission pendant plusieurs minutes. Les pièces étaient oxydées, il aura fallu roder l'appareil avant d'avoir un mouvement suffisamment fluide pour éviter les saccades.
J'ai enfilé le haut de machine et dévié le fil vers le guide fil de la coconneuse. J'ai réglé la tension pour que le fil "tire" bien à l'enroulement.
Le fil passe par le guide fil, puis le bras qui fait le zigzag, puis passe sur un orifice de la pointe porte cocon, coté poulie. La tige de la pointe est conique et va de 2 à 3 mm de diamètre.
On tient le bout du fil au départ, au bout de quelques tours on le coupe court pour qu'il ne passe pas sous l'enroulement (comme lors de mes premiers essais).
Le cocon se construit régulièrement et rapidement. Une fois enroulé on tire de gauche vers la droite et le cocon "vient" très bien.
Mes premiers cocons étaient trop petits les derniers sont bien épais et entrent bien dans la navette
Je me suis fait un petit stock avant de rendre l'appareil à Lachenaude.
(pour les ranger, je les ai légèrement "amidonnés" avec un spray de repassage. A l'époque tout le monde de la couture avait son bol avec un peu d'amidon)
Pour compléter mon essai, j'ai mis la meule de ma N°5 pour montrer que cet appareil peut aussi servir de meule à aiguilles (et ciseaux?).
J'ai encore une fois commis une vidéo faite "comme à la maison" et vous prie de m'excuser de la qualité du film (Je rappelle que nous sommes dans ce forum des amateurs avec du matériel d'amateur et qu'il faudra savoir faire preuve, parfois, d'un peu d'indulgence).
Je garde la "coconneuse" jusqu'à Pâques, puis je la rapporterai à Lachenaude (nous avons prévu de nous retrouver au vide grenier de Beaumont-du-Périgord). D'ici là je vais me remplir une boîte de cocons multicolores!
Simanco33- Aficionado de la fonte laquée
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Re: La Tschiemer N° 3 de Simanco33
J'ai vu sur une photo de la page de Lachenaude une bobineuse avec la partie haute complète. C'est donc un porte bobine qui rendrait l'appareil autonome par rapport à la machine.
(tien, le volant est plus "archaïque!)
Lachenaude, tu pourras adapter mon guide fil et mettre une bobine tenue par une bague à vis mais je suis sûr qu'avec ce nouveau montage l'appareil va beaucoup vibrer.
Le tien que j'ai essayé a beaucoup de jeux. Il aura fallu beaucoup le roder avant d'avoir une fluidité acceptable. Il faudrait "gainer" l'axe du bras oscillant, mettre un cylindre tournant dans la partie qui suit la saignée du tambour (là le jeu est énorme). Sur la photo , plus haut, on ne voit pas bien s'il y a un bloc de tension sous ta bobine de fil. Il faut, pour que le fil soit tendu, ne batte pas et que la bobine ne soit pas entrainée, plus qu'il ne faut, par sa course dans la rotation.
Comme je voulais juste comprendre le fonctionnement, l'appareil restera comme ça tant qu'il est chez moi. Il fonctionne. Lachenaude, si tu veux faire une restauration plus poussée tu verras avec tes gars.
(tien, le volant est plus "archaïque!)
Lachenaude, tu pourras adapter mon guide fil et mettre une bobine tenue par une bague à vis mais je suis sûr qu'avec ce nouveau montage l'appareil va beaucoup vibrer.
Le tien que j'ai essayé a beaucoup de jeux. Il aura fallu beaucoup le roder avant d'avoir une fluidité acceptable. Il faudrait "gainer" l'axe du bras oscillant, mettre un cylindre tournant dans la partie qui suit la saignée du tambour (là le jeu est énorme). Sur la photo , plus haut, on ne voit pas bien s'il y a un bloc de tension sous ta bobine de fil. Il faut, pour que le fil soit tendu, ne batte pas et que la bobine ne soit pas entrainée, plus qu'il ne faut, par sa course dans la rotation.
Comme je voulais juste comprendre le fonctionnement, l'appareil restera comme ça tant qu'il est chez moi. Il fonctionne. Lachenaude, si tu veux faire une restauration plus poussée tu verras avec tes gars.
Simanco33- Aficionado de la fonte laquée
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Re: La Tschiemer N° 3 de Simanco33
Le jeu: c'est l'art de la mécanique
Heureusement que tu es là, sinon nous n'aurions jamais su si cette bobineuse pouvait réaliser un cocon
Tu as bien travaillé Simanco
Heureusement que tu es là, sinon nous n'aurions jamais su si cette bobineuse pouvait réaliser un cocon
Tu as bien travaillé Simanco
Pascal le dob- Aficionado de la fonte laquée
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Localisation : Sedan 08
Re: La Tschiemer N° 3 de Simanco33
Merci Victor pour toutes ces explications. Le système est ingénieux, bravo! Un mystère d'élucider... la forme des cocons est parfaite et régulière.
La vidéo est parfaite, elle va faire le buzz sur le Forum!
La vidéo est parfaite, elle va faire le buzz sur le Forum!
MariH- Perfusé à l'huile pour machines à coudre
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Re: La Tschiemer N° 3 de Simanco33
Simanco m'a donné le pietement cassé de sa Tschiemer lors de mon passage, je lui avais proposé de lui resouder sur place, mais non, ne t'embête pas, tu repartiras avec
Il a bien essayé de réparer la soudure avec un bi composant du commerce (un répare tout pour parisien) nous savions tous les deux que cela ne tiendrait pas. J'ai du passé un gendarme couché un peu vite en ville lors du TdF
Peu importe, j'ai pris, ressoudrai, et cela sera mis de coté pour MarieH lors de l'acquisition d'une tête de Milliac, Tschie ou Brunet qu'elle aimerait posséder ... c'est une (...)
Autrement regardez la couleur du piétement surtout, ce n'est pas la 1ère fois que je vois cela (2 fois)
Une couleur cuivrée ou bronze , pas facile à se rendre compte suite à cette couche d'huile dessus, prochaine fois arrose avec du Pécharmant, c'est de chez toi Victor
Il a bien essayé de réparer la soudure avec un bi composant du commerce (un répare tout pour parisien) nous savions tous les deux que cela ne tiendrait pas. J'ai du passé un gendarme couché un peu vite en ville lors du TdF
Peu importe, j'ai pris, ressoudrai, et cela sera mis de coté pour MarieH lors de l'acquisition d'une tête de Milliac, Tschie ou Brunet qu'elle aimerait posséder ... c'est une (...)
Autrement regardez la couleur du piétement surtout, ce n'est pas la 1ère fois que je vois cela (2 fois)
Une couleur cuivrée ou bronze , pas facile à se rendre compte suite à cette couche d'huile dessus, prochaine fois arrose avec du Pécharmant, c'est de chez toi Victor
Pascal le dob- Aficionado de la fonte laquée
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