Restauration d'une AVRIAL

Hello
Sur la photo ,c'est une Pierre Bouche .
Machine française particulièrement rare qui se monte sur le guéridon Hurtu .
Les Hurtu qui vont habituellement sur ce guéridon sont les Abeille et Productive
Sur le site ISMACS, à la rubrique Hurtu ,on peut voir une Abeille sur le guéridon .
Photo tirée du musée Thimonier Doyen près de Lyon .
Le plateau comporte 4 plots en laiton qui dépassent et permettent d'arrimer la machine sur ses pieds qui sont perforés au bon endroit .
L'Avrial ne va pas sur ce guéridon ni aucune autre table d'ailleurs car son volant ,s'il n'a pas été modifié ,ne comporte pas de gorge .
L'entraînement au pied est possible grâce à un mécanisme subtil que vous avez probablement trouvé ou déduit lors de la restauration .
Il n'y a donc pas besoin de table spécifique .
Extraordinaire machine l'Avrial car elle possède les 3 modes d'entraînement connus .Et en plus elle est belle !!

Meri pour tous tes renseignements

Je poursuis l'histoire (passionnante) de M Avrial!
La machine à coudre Avrial rencontre un réel succès auprès des couturières.
Aussi, Avrial décide en 1891 de coopérer avec un certain Lucien Deslinières (journaliste socialiste) qui avec ses propres capitaux (et ceux d'un réseau d'amis...) constitue une société en participation : La Société Française des Machines à Coudre installée à Montluçon.
Quelques années plus tard, Avrial décide de vendre son brevet à Deslinières.
Celui-ci augmente le capital et renomme l'entreprise par La Compagnie Française des Machines à Coudre
Hélas Deslinières, moitié homme d'affaires, moitié escroc fait rapidement faillite et entraîne dans sa chute Avrial. Celui-ci ruiné et affaibli, s'installe à Fécamp et y fini ses jours en 1904 d'une congestion pulmonaire.
J'ai une brochure publicitaire de la Cie Française des Machines à Coudre, concessionnaire et manufacturière de la Machine Avrial. Sa lecture est passionnante et amusante.
On peut y lire :
"La machine Avrial est, par suite de la simplification de ses organes, d'une douceur extraordinaire. Une enfant la conduit sans fatigue. De plus, le mouvement étant donné exclusivement par le pied, sans que la cuisse et le bassin y participent, il n'y a plus à craindre avec elle les maladies si graves qu'entraîne presque infailliblement chez les piqueuses l'usage habituel des machines à coudre"

"Sait-on combien il se vend annuellement en France de machines à coudre?
225 000!! Et sur sur cet énorme chiffre sait on combien entre la fabrication française? pour 25 000 seulement!
100 000  sont importées par les Anglo-Américains et 100 000  par les Allemands!!
Quelle déchéance! quel abaissement! et songer que la machine à coudre est née en France!"          etc...




Je peux la scanner si qq'un parmi vous est intéressé.

Super intéressant, Marie, surtout la comparaison des prix !!!

J'ai bien fait de commencer par Hurtu, puis Howe, ce qui démontre une augmentation de mon pouvoir d'achat

Tu as mon mail pour une copie de ce catalogue
Belle trouvaille

@ Lachenaude : fait par mail

Une vraie merveille, ça c'est pas du boudin glacé. Bonne pioche

Merci MariH pour ces documentations et informations ! très intéressant !

On peut noter que les constructeurs, en "simplifiant les organes moteurs" pour "créer un type nouveau", se sont toutefois calqués ou inspirés du modèle type Singer devenu le modèle de référence pour bien d'autres fabriquants aussi. Ce modèle type de machine était-il donc "le" modèle "parfait", le modèle d'excellence puisque depuis il n'y eut plus de fabrication "originale" ? (je ne parle pas des machines spécifiques ou industrielles). Cela reste encore la forme générale de la majorité des machines standard bien qu'en coque plastique maintenant.
En tout cas, les ingénieurs de l'époque, rivalisant de créativité, nous ont laissé en héritage de bien beaux spécimens.

Quand on observe la gravure de la 1ère photo de MariH, on peut aussi observer que la machine n'est pas à l'échelle et qu'elle est plus grosse  que son utilisatrice (voire énorme sur la table) ! Marketing avant l'heure qui mettait bien en avant l'objet de la réclame, soit la machine !

Curieux quand même de voir comment le nouveau modèle Avrial ,clone apparent de Singer ,pourrait fonctionner avec la pédale suspendue de l'ancien modèle. Sans la crémaillère avec le rappel ,je vois pas comment ça peut marcher.
Encore de la propagande publicitaire .....

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Tout simple en (.......) mais à découvrir..... Le principe en gros

Pascal le dob a écrit:  Le schéma de base

- La mécanisme en rouge passe à l'axe inférieur

- l'ensemble en bleu passe dans le col de cygne

- le ressort en vert est retourné avec des taquets de support avant l'axe supérieur comme à l'inverse du plan

Ensuite la longueur de la crémaillère sur trouve dans le col de cygne .


Pour plus d'infos: m'en envoyer une, je me ferai un plaisir de tout vous dire après désossage et de vous la restaurer

Pas bête. ils ont réussi à tout rentrer dedans
Doit être rare cette version

Ce catalogue est fabuleux, quand on compare sa sémantique et celle des boites de pub d'aujourd'hui...
Mille merci, du Proust dans les Reimann !!!!

Et si tu compares avec les notices asiatiques en traduction automatique...


Marie, si tu peux me l'envoyer aussi...

@Thierry : ok demain je ferai dans la rubrique "Notices"?

Lachenaude me l'a transmis. Merci !

Ce qui n'empêche pas de la poster !!

Ou de la demander surtout en MP à Marie

Une nacrée,  c'est la prochaine réalisation qui me trotte dans la ciboule de plus avec un décors totalement différent de ce que l'on connait comme la Willcox que j'avais pu faire


C'est une petite machine par rapport à la Moderne (que je n'ai toujours pas trouvée), donc je vais rechercher cette rouille à présent