Quel est ce modèle ?

Je suis sur une brocante et je vois cette petite machine.
L'un de vous peut - il l'identifier ?


La table fait pas 20/25mm d'épaisseur, mais 40mm exactement . Dessous c'est plat, fermé j'en déduis que c'est un mécanisme à navette.

Jolie machine. Aux vues des posts concernant les supports notamment sur la marquetterie, je supposerais qu il s agit d une allemande ?

Je me réponds......elle ressemble à cette SINGER, mais le mécanisme de la manivelle et de bobinage de la navette ne sont pas identiques, et je trouve moche la disposition de ce dernier devant le pied. sur celle vue en brocante

Je suggère  : "Clemens Muller 2 bis".

(la mienne)

... Il y en a d'autres sur le forum, voir aussi celles de Pascal... à moins que ce ne soit une autre machine... Thierry dira...

C'est bien une dérivée de la Singer 12. Toutes les marques allemandes en ont fait un modèle.

Merci simanco33.......cela me semble bien être le même modèle. Elle est vendue 30€ avec une boite en bois plus qu'un coffre dédié pour la recouvrir. Je ne sais pas s'il y a un mécanisme pour maintenir la manivelle bloquée car je n'ai pas réussi à la faire tourner. mais il est vrai que cela a été une inspection plutôt superficielle. Elle semble en tout cas plutôt bien préservée.

C'est une machine allemande dérivée de la Singer 12, la principale différence étant la hauteur du bras. Le mécanisme d'entrainement particulier formant manivelle est appelé "Saxonia".

Je n'ai pas identifié le fabricant, il me faudrait quelques heures de recherches.

Je viens de visionner une vidéo, il faut faire tourner le volant dans le sens opposé à celui de la rotation des machines modernes......ceci explique sans doute que celui-ci me paraissait "bloqué"
Vous confirmez qu'il n'y a pas possibilité de rotation libre du volant vers soi sur ce type de machine ?

Les volant des machines à transmission de type "saxonia", c'est le cas de la tienne comme a dit Thierry, ont un volant qui se tourne en sens horaire (anti-trigonométrique), d'avant vers l'arrière sur la partie haute. Toutes les machines à coudre qui ont une manivelle sont fabriquées de façon que la manivelle se tourne d'une façon intuitive de cette façon, comme les perceuses manuelles ou les vielles du Berry (pas dit le vieilles).

Ma Clemens Muller a cependant le volant qui accepte de tourner dans les deux sens, même s'il ne faut coudre qu'en sens "normal" (Pas de marche arrière). Le système du bobinoir est bizarre sur ces modèles. Il faut faire une rotation à l'ensemble du bobinoir pour que l'engrenage "embraye" sur la roue dentée du volant. Sa position normale au repos est bizarrement de travers. cela m'a beaucoup perturbé au début, j'avais tendance à redresser et je faisais faire craquer les engrenages.

Avant de voir si quelque chose est cassé ou mal remonté il vaut mieux, tout photographier au départ pour pouvoir remonter sans problèmes, démonter, nettoyer au pétrole, frotter un peu là où c'est rouillé, puis remonter et huiler. Normalement si la navette est là, cela devrait coudre, même un siècle après sa fabrication.

Mis à part la bobineuse, et 2 petites modifs à l'oeil en cherchant bien, elles sont toutes du même moule

Bon elle est mienne......essayé de négocier à 20€ obtenue à 25.
En fait elle tourne mais il faudra revoir le fond du socle en bois qui a travaillé avec le temps, il est gondolé et c'est ce qui en bloquait la rotation par frottement de la mécanique
On voit ici les zones de frottements, assez prononcées sur la droite. J'espère qu'il n'y aura pas eu trop d'efforts exercé sur les parties concernées

J'ai trouvé la vis qui permet de libérer la base et faire pivoter la machine pour la soulever et plus de frottement. la mécanique dessous est je trouve très très propre....pas de rouille visible, certaines zones sont encore lubrifiées.


La navette est manquante, mais je pense pouvoir en trouver une si toutefois la pièce était standardisée avec les machines SINGER.
IL y a trois petites cannettes de taille et diamètre différents, deux pieds de biche et trois pièces dont je ne suis pas certain qu'elles aient à voir avec la machine.Toute information les concernant sera appréciée

.

Il faut que je regarde au niveau du pied presseur car le levier n'en commande pas la remontée, quand bien même celui-ci n'est pas grippé.

Suite et fin de la présentation dans son jus de la machine.





Son coffre/couvercle plutôt en bois prétendument d'origine. j'en doute car la qualité du bois, et de la finition par rapport à la table ne se compare pas. peut être était une source de réduction du prix global de l'ensemble. Il n'y a aucune fixation à la table et je ne soulèverais pas l'ensemble par une si petite poignée si l'ensemble était solidaire.



J'espère au final qu'elle pourra retrouver sa pleine et entière fonctionnalité, ne serais que pour le plaisir de donner quelques tours de manivelle.
Si Thierry a un mode d'emploi d'une machine s'approchant de ce modèle à me fournir, je l'en remercie d'avance.

Bon pour le releveur du pied presseur, c'est réglé. Il avait été mal remonté et donc ne pouvait pas faire son office.
Il était positionné comme ça


Il doit être dans cette position

Merci pour vos participations, et plus encore à simanco33 qui m'a fourni l'info me permettant de dégrossir le terrain.

La navette des type "12" allemands est différente des Singer.

(sombre histoire, en effet!)

J'ai une autre page avec une Clemens muller 5 à base en forme de violon. La mécanique est la même. J'en parle "ici ".

On y voit la commande du releveur de pied :

Nos réponses ce sont croisées. Tout marche?... Bravo!... C'est une bonne machine.

J'ai simplement eu à dévisser la vis du pied presseur sans totalement le sortir de son axe de rotation, lui donner le jeu nécessaire pour le faire pivoter et passer au dessus de l'axe marqué par la flèche jaune,et ça fonctionne.


je croise les doigts pour que la navette qui m'a été donné de voir soit la bonne mais j'en doute.

Une belle allemande dans un bel état. C est top.

Super le lien simanco33......dans les favoris Donc le coffre est bien d'origine même si le mien semble avoir été privé de vernis, les trois pièces que je pensais n'être que des bricoles ont bien une utilité.
Quant à la navette j'ai maintenant son image.
Elle est absente mais le petit levier extracteur remonte bien lorsque l'on coulisse le clapet pour accéder au logement.

Pour répondre à Yves L'arpette, Elle me semble effectivement en bel état général, plus de poussière que d'oxydation, même sur l'extérieur. J'espère que les traces de frottements sur le fond du socle ne traduise pas une utilisation passée aux forceps.

IL y a un risque possible de désynchronisation sur ces machines par rapport au réglage d'usine d'origine ?

Pour synchroniser et vérifier la longueur d'aiguille il faut mettre la marque de la tige, s'il y en a bien une, à fleur du châssis et le chas de l'aiguille doit être à fleur de la plaque d'aiguille :

Moi je passe un bout de fil dans le chas de l'aiguille et le tends sur la plaque d'aiguille pour marquer le niveau de la hauteur d'aiguille, à ce moment là, la marque sur la tige du haut doit être à fleur du châssis... enfin je me comprends:scratch:

L'aiguille doit être à talon rond, des  "1014 B", on en trouve mais c'est rare (1,4 de diamètre, 43,7 de longueur), la grande rainure en face, on enfile de devant vers l'arrière.

S'il n'y a pas de marque sur la tige on synchronise directement sur la navette... mais il y a...

J'ai le trait sur le haut du bras d'aiguille.
L'enquête/auscultation poursuit son chemin. Dévissage de la plaque de derrière permettant d'accéder à l'arbre de transmission et aux deux pignons : que c'est simple et pas de problème de rouille, le W40 pour nettoyer et redonner de la fluidité à une mécanique qui était sèche comme en temps de canicule et premiers tours de manivelle : rotation souple, rien qui accroche à condition de sur-élever légèrement le socle de la machine par rapport au fond de la table.

Deux inscriptions sur la face interne du "capot" arrière
Numéro de fabrication ?


Et poinçonné


Sur le volant il y a une rainure concentrique sur toute sa circonférence externe : prévue pour accueillir un entrainement par courroie ?

L'enquête continue.....Clemens Müller ou Max Gritzner au vu du lien ci-après ?
https://www.lamachineacoudre.net/saxonia/original_saxonia_bis.html

Ça ressemble plus à la Clemens Müller, ce n'est pas une Gritzner.

Pour l'identifier, il faut trouver une machine portant une bobineuse identique, chaque marque ayant sa propre bobineuse. Difficulté: les bobineuses des Saxonia sont différentes de celles des autres modèles.
La bobineuse de la Clemens Müller de Simanco33 est entrainée par un pignon, la tienne par un pneu. La fixation au plateau est différente.
Donc pas d'identification formelle, à moins de trouver une autre Clemens Müller ayant ces caractéristiques.

Ici: http://www.naehmaschine-antik.de/de-mueller.html
Une fixation au plateau plus ressemblante, mais toujours entrainement par pignon.

C'est vrai que c'est aux petits détails que l'on identifie les différences. En attendant elle fait depuis hier soir ces premiers tours de manivelle depuis bien longtemps et je ne regrette pas d'avoir franchi le pas.
En dehors du fait qu'il faut pour le moment la surélever légèrement pour supprimer les frottements sur le fond, tout fonctionne à merveille.