Les nacrées

Suite à tes dernières photos, cela confirme les écritures de Claude et les miennes au sujet de la Lampsin Grellet, la peinture est dessous ...

Merci Gogo, le sujet avance ou se confirme au mieux

Il faut donc poser la nacre quand la peinture est encore fraîche, non ?

En fait, ce n'est pas de la peinture, c'est du laquage. Ce que les anglophones appellent Japanning.
Je vous remets les essais de Hand Tool Rescue:


C'est en plusieurs couches, cuit au four.
Donc tu fais une ou deux couches, tu colles la nacre, tu laques autour, tu cuis, tu laques autour, tu cuis, etc...
Ensuite tu décores, tu peins éventuellement la nacre (avec des vernis transparents ?) tu vernis.

Cela va dépendre de ce que vous voulez obtenir ; dans mon exemple il est flagrant que les nacres ont été posées après les décalcomanies. On imagine pas que celles-ci aient été posées sur une peinture encore fraiche.
La question à laquelle je ne peux répondre : est-ce que le vernis impacte la brillance de la nacre ?
Sur ma machine, il me semble que celle-ci aura été posée sur le vernis. je n'ai pratiquement pas de dégradation de celui-ci.....de plaque de vernis ni même de peinture enlevée.....sauf à quelques endroits et en bordure à l'avant de la table où il y a eu visiblement un frottement très important ayant mis le matériau à nu.
Donc comment des morceaux de nacre auraient-ils pu être enlevés sans dégradation du vernis à proximité ?
Ces morceaux étant si fins, je ne pense pas qu'à la pose il y ait eu une forte pression exercé dessus au risque de les fendre.
Si du vernis avait été rajouté en couche supplémentaire pour les protéger, les creux visibles en lumière rasante, mais également perceptible au touché en certains endroits n'auraient-ils pas été comblés ?

C'est le genre de chose qui dans une perspective de restauration demande à être expérimenté. Faire un essai sur une machine dédiée à ce type d'expérimentation ou tout simplement une pièce métallique.

je finissais l'écriture de mon précédent message lorsque Thierry a posté la vidéo. je parlais de nécessité à expérimenter.....la vidéo en est une démonstration.
Quant au moment de la pose de la nacre...la question reste posée et la réponse devra être déduite en fonction du rendu final que l'on pourra observer sur machine.

Les morceaux de nacre sont-ils d'un poids à pouvoir creuser la laque, le vernis sur lesquels ils sont posé lors de la cuisson ?

J'ai enregistré la vidéo du lien de Thierry en mode capture d'écran avec traduction en français. Si certains d'entre vous sont intéressés de l'avoir sans être obligés d'être connecté à l'internet pour avoir la traduction, je la transmettrai via Wetransfer.

Les nacres sur les machines dont j'ai pu bidouillées n'ont jamais été vernis

Les vernis d'aujourd'hui n'ont aucun effet sur la brillance de la nacre

Si elles avaient été vernis, cela aurait évité d'en avoir de la "morte" aux endroits du passage du tissus et cela aurait rebouché la boursoufflure de la peinture afin d'avoir une surface plane dont tu parles

Les morceaux de nacre disparues proviennent d'un accrochage du tissus, et cela casse

Pour la pose et poids de la nacre, tout dépend de l'épaisseur de son support dans le vernis


Pour le dernier post, les autres questions sont, je pense, au sujet de Thierry et de sa vidéo

Une autre Singer avec un motif différent

Même le volant a sa décoration! C'était surement des machines de prestige à offrir. On devait être terrorisé, à l'usage, à l'idée de "décoller" quelque chose sur la machine de "Madame".

Superbe !!

Là on est devant une découpe "industrialisée" de la nacre au vu de la régularité en forme et taille des éléments.
Au poinçon conçu spécifiquement pour ?

Bien vu Claude

Fini les éclats, et la fleur à 5 pétales, c'est la différence de moyens entre les petits et gros fabricants

Avez vous deja cherché si il y a des brevet sur ça, ou peut être serait il possible de demander a Singer directement, ils ont l'air d'en avoir fait donc des archives ont peu etre été récupéré.
Je regarderai sur l'INPI ce soir quand je serai rentré

Un article dans une revue de 1925 Les travaux de l'amateur sur Gallica

Je ne suis jamais aller voir s'il y avait des brevets et sutout par le manque de temps

Pour les méthodes de travail au dessus, belle recherche , une chose certaine, je ne verrai jamais sur le forum une ouverture de post me faisant découvrir la mise en oeuvre en photo

Sur le net c'est idem l'inconnue de la Samaritaine, depuis le temps que je cherche, je ne trouve rien sur la pose de nacre sur une MàC, soit sur forum, blog, youtube et divers

De mon coté, je jette l'éponge

La seule méthode à ce jour reste l'observation de Claude coïncidant à mes écrits

Après à chacun sa chacune pour sa méthode de restaurer une machine nacrée de A à Z, et de la mettre en ligne afin de nous faire découvrir la mise en oeuvre

A vous lire afin de nous faire découvrir ce que nous ne trouvons pas Claude et moi

Si l'on regarde ces 3 là, un savoir faire dans la taille et la pose de la nacre est bien réel chez Singer








Ce que je remarque souvent: les machines du continent amèricain ne sont guère attaquées par la rouille, grossissez les images, les peintures sont lisses, sans boursouflure, rainure, et pustule contrairement aux machines de notre continent où la gangrène est bien installée dessous

...et en plus du savoir faire, on constate que les décalcomanies ont été dessinées dans le but d'être esthétiquement complémentaires aux motifs nacrés, ce qui implique un travail créatif en amont de la pose, contrairement à la décoration de ma machine.

Pour ce qui est de la rouille, il est évident qu'avant peinture ma machine, pourtant allemande, a été préalablement recouverte d'un apprêt protecteur rouge brique visible ici :



Et là... où l'usure de la peinture est localisé sur la largeur de la table à gauche de la tête de la machine.


Et je retrouve ce rendu de surface lisse que tu décrits sur cette machine qui si j'en crois la seule info d'un modèle similaire trouvée sur le net, et avec l'aide du numéro de série, peut être datée à un an près de 1898/1899

Quelles sont belles ! même le manneton de la 3è est décoré...
Donc deux qualités différentes selon le continent visé ... Moins de moyens en Europe déjà à cette époque, vieux continent usé ?...

Ce n'est pas de la pose de nacre sur MAC mais on a là une démonstration de technique et de savoir faire qui offre une idée de ce qui aura pu être mis en oeuvre pour obtenir la régularité et la répétitivité dans la taille des motifs nacrés, pour la décoration des machines montrées dans le lien de Pascal

C'est pas donné au tout venant que d'avoir le matériel pour, et plus encore la dextérité nécessaire.
je pense que beaucoup d'éléments de mise en oeuvre de cette vidéo peuvent se transposer et s'adapter à la décoration d'une MAC avec de la nacre.


Impressionné je suis par la maitrise de la scie à ruban...le gars mérite le qualificatif de maître

Le principe est là, la maitrise viendra avec le temps

C'est un maître!

Il faut reconnaitre que Singer a joliement habillé la 12 avec différents décors nacrés

Un exemple de plus

Là c'est profusion de nacre....un travail d'orfèvre.

Superbe machine et vidéo très instructive, la maîtrise de la découpe et de la pose des décors est impressionnante !
(seuls bémols : la production en série, de masse, pas de d'improvisation artistique alors, mais c'est en Chine, non ? et celui qui ponce, vers la fin, ne porte pas son masque sur le nez ... pas glop pour ses bronches)

Lilique a écrit: mais c'est en Chine, non ? et celui qui ponce, vers la fin

Oui c'est son Prénom, je le connais très bien, son nom est Pilate Lilique