15K de 1926 décor "scrolls & roses" encore luisante et douce

Il y a peu, je suis passé chez Emmaüs avant de me rendre à un rendez-vous pour une autre machine (la 216G dont je parle dans ma présentation,) et la première chose que j'ai vu dans leur magasin, c'est cette 15K. Je n'avais jamais vu ce motif de dorure. Ça n'est pas un des modèles que je convoite pour ma pratique, mais l'état de la machine et la joliesse des dorures m'ont trop donné envie de la posséder et au moins l'essayer.
Je n'ai fait que passer un coup d'aspirateur et un coup de chiffon, et la revoilà dans toute sa beauté !









Il n'y a même pas de crasse sur le bobinoir !


La mécanique aussi est propre. J'ai mis de l'huile où il fallait, et la machine coud avec douceur. Il suffit de lancer le volant pour faire plusieurs points.

J'ai encore la mienne que je garde comme une oeuvre d'art.

Elle peut s'adapter à toute les tables ou meuble de familiale. On peut aussi l'installer dans une boîte Singer et la faire fonctionner au moteur "Singer" ou... à la manivelle.

Comme c'est une "15" elle peut "tout" coudre"! Elle n'a pas de marche arrière mais les anciens savaient faire le point d'arrêt sans. La mécanique s'en trouve même simplifiée et plus robuste.

Simanco33 a écrit:Elle n'a pas de marche arrière. La mécanique s'en trouve même simplifiée et plus robuste.

Tu touches un point qui m'a intrigué, et sur lequel j'ai formé une opinion différente de la tienne, d'où j'aimerais que tu approfondisses ton avis. De ce que j'ai trouvé, je n'ai pas l'impression que la marche arrière nécessite des pièces supplémentaires ; seulement un course plus longue du roulement de l'arbre dans l'échancrure de la pièce à laquelle est relié le levier. (Oui, il me manque les termes techniques... Je suis preneur, si tu les as !) Mais en matière de mécanique de MàC, je ferais plutôt confiance à toi qu'à mes conclusions ! Qu'est-ce qui fait qu'une mécanique sans marche arrière est plus simple et robuste qu'une mécanique avec ?

Quant à faire des points arrières sans marche arrière, j'ai adopté la pratique "faire un point, lever le pied, repiquer dans le premier point et coudre." Et le résultat étant plus à mon goût que celui que j'obtenais en utilisant la marche arrière (j'ai maintenant un seul point qui est plus épais, et parfaitement aligné sur les précédents,) j'ai l'impression d'avoir gagné à "perdre" la marche arrière sur ma 66 !

Ce décor est comme neuf ! impressionnant !

La mienne avec le même décor:


En plus, j'ai une version "bas de gamme" avec plaques peintes en noir plutôt que gravées. J'ai aussi une 28 avec le décor "Scrolls & Roses", complètement râpé. Malheureusement les fabricants de décals ne font pas ce décor.

La marche arrière, il semble que chez Singer on a longtemps trouvé ça inutile, alors que chez les Allemands les copies de 15 en étaient équipées. Pour ce qui est de la robustesse de la machine, effectivement ça ne change rien ou si peu.

Je crois en effet que la transformation du mécanisme d'origine doit être minime car, comme dit Thierry, les allemands ont fait dès le début. Singer la rajouté dès la 15K88.

Bien entretenu le mécanisme rajouté est solide mais sur les vieilles machines, c'est là que ça coince. Le mécanisme est souvent bloqué par la graisse "caramélisée". Presque toutes mes allemandes bloquaient là au départ. Un peu de WD40 et de pétrole et ça revient.

Il y une vidéo où on voit une utilisatrice américaine de très vieille machine à coudre à pédalier, faire son point d'arrêt en soulevant légèrement le pied de biche avec la main gauche et en poussant en arrière l'ouvrage d'un point. Le geste était fluide et je comprends que pour ces utilisatrices cela ne devait pas poser de problème de ne pas avoir de marche arrière. Je fais maintenant comme çà (même sur mes industrielles comme la "31K") car j'ai remarqué que l'utilisation de la marche arrière me bloquait souvent le point sur les vieilles mécaniques (je suis moi-même une vieille mécanique).

Tout cela ma donné envie (cela m'arrive souvent) de ressortir ma "Scrolls and Roses", la poser sur un boîtier bois Singer et installer une manivelle. Ce sera un bibelot qui coud merveilleusement! Je vais essayer de convaincre madame qu'il y a besoin...

31K industrielle... sur les bords

Au forum oui... Une border line, même la 44K a été refoulée des familiales. A partir de 12Kg, zou!... en bas! Il faudrait une classe "pro".

Il faut dire que, vendre comme familiale une Bernia 117K ou une Singer 306M c'est limite. Mon Alfa 100 entre bien dans une boîte en bois de Singer et accepte un moteur de familiale mais il faut déjà arriver à la poser, tout seul, sur la table!... une basque peut-être...

Déjà la "15" dans sa boîte et avec son moteur, la nouvelle génération la trouvera intransportable!

On est d'accord il manque une catégorie "artisanales"
Pro étant flou...
Ma 217 pèse 27kg ce qui est peu, un peu d'alliage par ci par là y contribue...
Au sens strictement industrielle on peut considérer pratiquement que les machines à réservoir d'huile
La Pfaff 463 avec sa pompe, la 238 en Pfaff aussi...

La Bernina 217 n'a que des mèches... donc plutôt artisanales que industrielle, je ne vois pas un gugusse , graisseur a la main faire sa distribution toute la journée sur une chaîne, passant d'une machine à l'autre

Beaucoup de "cuirs" à bras libre, comme la 29K par exemple, sont exemptes de réservoir d'huile (Sewing... tu confirmes?).

Oui mais industrielle= cadence élevée/ 8h chaîne

Tu ne couds pas du cuir à grande vitesse

vous parlez de quoi ? de machines industrielles à bain d'huile ?
j'en ai eu quelques une qui venaient de chez Playtex qui a fermé les portes de son usine de la région. J'avais acheté un bidon de 5 litres d'huile de vaseline.

Sewing38300
Catégorisation de machines
Familiales, Pro (flou), artisanales , industrielles...
Critère de ventilation

petites machines = familiales
les autres artisanales, industrielles... peu m'importe
il me semble qu'on peut dire que l'industrie utilise nombreuses machines artisanales..... qui sont des machines ouvrières.

Ouvrières! le terme est vintage et me plait bien!

Un peu chargé en connotations..

Les dénominations "familiales" et "industrielles" viennent au départ de chez Singer, entre la gamme vendue en magasin pour les particuliers et celle destinée aux entreprises.

Donc on peut traduire "Industrial" par artisanales, industrielles, professionnelles. J'ai traduit par industrielles, voilà...

Bref, pour moi une familiale est destinée par son fabricant à la ménagère ordinaire, les autres sont souvent spécialisées (pour le cuir, grande vitesse, points spéciaux...) Pour la plupart, comme celles destinées à coudre la moquette ou les sacs de farine, la distinction est simple. D'autres ont été utilisées par des ménagères alors qu'elles étaient destinées à l'origine à un usage pro. Alors il y en aura toujours pour protester que leur 31K est une familiale parce que la grand mère en avait une, ou que leur 15 est une professionnelle parce que leur ancêtre couturière s'en servait. On ne peut pas plaire à tout le monde.


(au fait, il a existé des Singer 15 "Industrielles". Différence: elles utilisent des aiguilles 16x1 (287) au lieu de 15x1)

Et Pfaff, on vient de me placer une Paf visiblement "pro" dans les familiales ! Je déplace. Mais parfois j'oublie...

J'ai une 15K35 qui est en effet une "15" avec configuration "professionnelle". Elle est sur ma page " Scrolls and Roses" indiqué plus haut :



On y trouve des pièces de la 16K. Le lève pied genouillère était incomplet je l'avais enlevé. Cela en faisait un Singer 16K plus compacte.