Histoire et modèles de la marque COSSON

Bonjour à tous,

dans ce sujet je vais tenter de faire un historique et un récapitulatif plus ou moins exhaustif des modèles de machines à coudre produits par la petite marque française COSSON.

Histoire des Établissements Cosson 1927-1982

Période Colombes (1927-47)

La marque est crée en 1927 (d'après les notices des machines) en région parisienne, probablement à Colombes. Un certain R. Cosson, le directeur de la marque est accepté comme membre de la Chambre Syndicale des Constructeurs de Machine à Coudre le 21 avril 1936. (Journal des machines à coudre de mai 1936). Et Raymond Cosson, possède un stand à l'Exposition internationale des arts et des techniques dans la vie moderne de 1936 (d'après le catalogue de l'exposition). Par ailleurs, le premier modèle type C.32 gagne un prix au concours Lépine de 1936 (d'après un catalogue de la marque).

Toujours selon ce catalogue les Établissements Cossons sont installées au 273, rue de Nanterre à Colombes. J'ai aussi retrouvé cette adresse dans des petites annonces d'offres d'emplois (Paris-Soir du 18/09/1935). La rue de Nanterre correspond à l'actuelle rue Gabriel-Péri. Vous avez la photo de l'usine plus bas, dans le message de Mettavant. Merci à lui !

Au moins à partir de 1937, il existait aussi un magasin d'expo-vente dans le 17^ème arrondissement de Paris au 64, rue Balagny (Le Petit Parisien du 15/12/1937). La rue Balagny correspond à l'actuelle rue Guy-Moquet.

Bien que les notices indiquent la date de 1927 comme date de création de l'entreprise, ce n'est vraiment qu'à partir de 1932 que l'on trouve des traces de l'entreprise, avec le premier modèle de machine 32-C, si mon hypothèse sur les dates de sortie des modèle est vraie (voir plus bas).

Il est probable que durant les période 1927-1932 les Établissements Cosson ne produisaient encore rien. Cette période de 5 ans peux correspondre au temps nécessaire pour la conception du premier modèle, la levée de capital, l’aménagement de l'usine, etc. Bref, le temps qu'il faut pour créer, puis mettre en place la production des premières machines.

En me basant sur les notices des machines, l'usine de Colombes a été utilisée surtout pour les modèles 32-C et modèles 32-C-44. L'ensemble de la production a ensuite été déplacée à Vernou-sur-Brenne en 1947 (cf. message de Mettavant).

Période Vernou-sur-Brenne (1947-82)

A partir 1947, c'est l'usine de Vernou-sur-Brenne qui est indiqué sur les notices (aussi comme siège social). Cette usine continue d’abord la production des modèles 32-C-44.

Il est possible que Raymond Cosson, fondateur des entreprises à Colombes possède des origines locales, car il existait un fief de Cosson à Vernoux (cf. patrimoine.centre-valdeloire.fr) et le nom Cosson est présent dans la toponymie locale. Cependant ce n'est pas certain, car le nom de famille Cosson est relativement répandu dans l'Ouest avec trois souches (cf. blog de Stéphane Cosson). En tous cas, l'usine avait servi précédemment comme filature, puis comme "usine électrogénique" (c-à-d fabrication de pseudos-appareils médicaux), puis comme tannerie (cf. phare-rochecorbon.org).

C'est l'usine principale, et siège, qui continuera d'être utilisée jusqu'à la faillite de la marque en 1982. Cependant, les notices indiquent aussi d'autres adresses dont :

• le magasin d'expo-vente de Paris 17^ème déjà cité
  
• l'usine d'ébénisterie rue Croix-Pasquier à Saint-Symphorien qui produisait des meubles pour machine à coudre. Anciens établissements R. Rossard rachetés par Cosson (cf. le message de Mettavant).
  

Tout les modèles depuis le 32-C-44 jusqu'au 57-C indiquent cette usine en page de couverture de leur notice (ensuite ce n’était probablement plus à la mode d'indiquer l'usine d'origine).

La marque disparaît en 1982, probablement du fait de la forte concurrence avec les modèles japonais qui se sont mis à inonder le marché à cette époque.

Label UNIS-France et clones

Tous les modèles de Cosson, jusque en 1957 possèdent un décalco UNIS FRANCE apposé directement sur la machine. Ce décalco est parfois recouvert par la plaque du magasin local de revente.

La première version était circulaire, et me semble avoir été utilisée exclusivement avec les machines de la série 32-C,. Il a été remplacé par la suite, par une version simplifiée en forme d’œil au alentour des années 1945 / 1950 à la fois sur les derniers modèles de 32-C-44 puis sur certain modèles de la série 52-C.


Notez au passage sur la première version :

• les numéros 55-132 qui devaient, probablement correspondre à un numéro d'enregistrement de la marque chez UNIS
  
• le monogramme CR, qui devait correspondre à Raymond Cosson
  
• la devise : "In hoc signo vinces", c-à-d "Par ce signe, tu vaincras", qui devait être une devise de UNIS (et non de Cosson vu le sens)
  

UNIS était un label, crée en 1916 par l'Union Nationale Inter-syndicale des Marques Collectives, dans un esprit anti-allemand. Il a surtout été utilisé entre les deux guerres pour bien distinguer les production bien française de celles importé d’Allemagne. On retrouve ce label sur des jouets, des lampes à pétroles, des instruments de mesures, de la vaisselle en aluminium, des machines agricoles, de la papeterie, de électroménager, du savon, etc... Il est l’ancêtre de l'actuel label Origine France Garantie et semble avoir disparu au milieu des années 1950 en même temps que la mise en place de l'amitié franco-allemande (cf. odysseedesjouets.e-monsite.com).

Quoi qu'il en soit, l'existence de ce label, prouve que les machines Cosson n'étaient pas des imports allemands, comme l'étaient souvent ceux d'autres marques "françaises" de machine à coudre qui se contentaient souvent d’apposer leur logo sur une machine importée.

Ceci dit, cela n'as pas empêché Cosson de fournir d'autres marques concurrentes, sans le label UNIS. On trouve des modèles de Cosson sous les marques L'Amazone, Elnita, Oméga, RAF et Zhenit et peut-être d'autres (cf. par exemple le sujet sur l'Oméga Sinclair).

Ces clones était peut être, soit des moyens d'écouler les fins de stock d'ancien modèles, soit une source de revenus via les royalties sur les ancien modèles, soit des accords avec les marques en question pour l'exportation dans les colonies et/ou les pays de l'Est (Oméga par exemples, me semble avoir eu plus de notoriété que Cosson à l'exportation).

Logos de la marque

La marque a utilisé trois logos principaux que l'on retrouve aussi sur les notices et pubilicités :

• Le logo stylisé et souligné du début de la marque jusau'au années 50
  
• Le logo "cartouche" durant les années 50 / 60
  
• Le logo "flèche" les dernières années
  

Cependant, on constate parfois des hésitations, avec des logos diférents entre les notices et la machines. C'est le cas en particulier durant la période 60 / 70 avec par exemple, le logo "cartouche" utilisé sur les notices, et en même temps de simple plaques en plastique un peu moches rivetées sur les machines.

Les modèles de Cosson

L'origine de la 32.C ?... La Hexagon /  Harris 5 / Singer 128-8 ?

La Hexagon de la Standard Sewing Machine Company et souvent revendue sous le nom de distributeur Harris 5 est une machine anglaise, à navette vibrante des années 1920. Elle sera ensuite renommée en Singer 128-8 pour écouler les stocks, suite à un rachat par Singer dans les années 30. (cf. needlebar.org & sewmuse.co.uk).

Attention ! Il existe au moins un autre modèle de Harris 5... ainsi que d'autres modèles de Hexagon... (pourquoi faire simple ?)

Quand on observe le premier modèle de Cosson, à savoir le modèles 32.C (et les modèles 32-C & 32-C-44 qui sont peu différent), une "inspiration forte" de la Hexagon me parait très probable :

• style général identique
  
• même forme de plaque de levier de longueur de points et "Avant-Arrière"
  

Par ailleurs si on compare les 32-C et la 32-C-44 (qui remplacent la 32.C) à la Singer 128-8 on constate que le volant en fonte est pratiquement identique à celui de cette dernière.

La différence notable est que les Cossons sont des machines à canette (ou "centrale rotative") dès l'origine contrairement à la Hexagon, qui est une machine à navette.

Si je devais émettre un hypothèse peu risquée, le concepteur de la Cosson 32.C avait une ce ces machines sous les yeux et s'en est largement inspiré pour sa propre machine. Le brevet était peut-être même simplement tombé dans le domaine public.

Rien de mieux que des images pour comparer :

Format de numérotation des modèles

De 1927 à 1932

Le format est : Type 32.C

Il est actuellement difficile d'être totalement affirmatif pour cette période. Si on en croit l'ancien catalogue publicitaire publié par Mettavant  (cf. ici et là), le principal modèle semble être la Type 32.C mais Cosson vendait aussi des meubles et accessoires dénommés F-C.1; F-A.2; F-I.3; C-8 et C-10. J'avoue ne pas totalement comprendre la logique derrière tout ces noms. De plus, les ensembles F-A.2 & F-I.3 semblent avoir été vendus avec un autre modèle de machine que la Type 32.C dont une "machine spéciale pour conception".

On retiendra donc seulement le modèle Type 32.C, probablement commercialisée à partir de 1932. Cependant, cette date de 1932 est à prendre avec des pincettes pour le moment car seule la date de 1936 est pour est moment confirmée (date d'un prix au concours Lépine).

De 1932 à 1955

Le format est : Type 32-C-44

Mon hypothèse que le code du modèle correspondait à :

32 : année de la première commercialisation du modèle
C   : pour Cosson
44 : année de commercialisation du modèle revissé

Par ailleurs, le point séparateur précédemment utilisé a été remplacé par un tiret.

Ce qui voudrait dire que le modèle Type 32.C aurait été commercialisé à partie de 1932, puis remplacé par le modèle Type 32-C à une date indéterminée puis enfin par le Type 32-C-44 à partir de 1944.

De 1955 à 1957

Le format est : Type 52-C

59 : année de la première commercialisation du modèle
C   : pour Cosson

C'est à dire un abandon, de l'année de révision.
Il y a toutefois une exception avec le modèle Type 60-C-2 ainsi qu'avec le modèle Type 62 ou le -C semble avoir été abandonné sur les notices en français, pour quand même revenir avec le modèle Type 63-C.

De 1958 à 1963

Le format est : Type 58 C

59 : année de la première commercialisation du modèle
C : pour Cosson

Le tiret intermédiaire est définitivement abandonné pour être généralement remplacé par un espace, sauf avec les derniers modèles ou l'espace est lui aussi abandonné (par exemple Type 63C).

De 1963 jusqu’à la fin des 70

Le format est : Type 630

J'émets l'hypothèse que le 63 dans 630 correspondrait toujours à l'année, et d'ailleurs le modèle Type 630 est clairement basé sur modèle Type 63C. Il y a toutefois une exception dans cette série puis qu'il existe un unique modèle Classe 630, peut-être une simple erreur de production/impression.

De 1977 À 1982

La numérotation est partiellement abandonnée, et en lieu et place des noms sont utilisés, comme par exemple La Capucine.
Si on retrouve encore un numéro comme avec la Surfileuse 5651 il ne me semble plus correspondre à une année.

Notez bien, que ces estimations sur les dates de première commercialisation à partir des numerotations de modèles, reste une hypothèse. C'est peut-être faux, même si le style semble correspondre aux dates estimées.

Tableau des modèles

Modèle	Année	Point	Type	Note
Série 32-C
Type 32.C	1932	Droit	Plateau standard
Type 32-C	193?	Droit	Plateau standard	Révision de la 32.C
Type 32-C-44	1944	Droit	Plateau standard	Révision de la 32-C
Série 52-C
Type 52-C	1952	Droit	Plateau standard
Type 53-C	195?	Droit	Bras libre
Type 54-C	195?	Droit	Plateau standard	Petit modèle en valise
Type 55-CZ	195?	Droit	Bras libre	Petit modèle en valise
Type 52-C-55	1955	Droit	Plateau standard	Révision de la 52-C
Type 56-C	1956	Droit	Bras libre	Révision de la 53-C
Série 57-C
Type 57-C	1957	Droit	Plateau standard
Type 60 C / Flyweight	19??	Droit	Plateau standard	Variante de la 57-C, exportée au Royaume-Uni sous le nom de Flyweight
Série 58-C
Type 58 C	1958	Droit	Plateau standard
Zig-Zag	1958	Zig-Zag	Plateau standard	Variante de la 58 C
Type 59 C	1959	Droit	Plateau standard
Type 60 C 2	1960	Droit	Plateau standard
Type 62 C / Type 62	1962	Droit	Plateau standard
Série 63C
Type 63C	1963	Droit	Plateau standard
Type 63C Zig-Zag	1963	Zig-Zag	Bras libre
Type 64 C	1964	Droit	Plateau standard
Type 630	1963	Zig-Zag	Plateau standard
Classe 630	1963	Zig-Zag	Plateau standard
Classe 630 - bras libre	1963	Zig-Zag	Bras libre
Type 651	1965	Zig-Zag	Bras libre
Type 651 - bras libre	1965	Zig-Zag	Bras libre
Type 900	19??	Zig-Zag	Plateau standard
Type 7178	19??	Zig-Zag	Bras libre
Capucine	19??	Zig-Zag	Plateau standard
Capucine - bras libre	19??	Zig-Zag	Bras libre
Coraline	1977	Zig-Zag	Bras libre	Révision de la Capucine
Surfileuse	19??	Chaînettes	Plateau standard
Surfileuse 5630	19??	Chaînettes	Plateau standard
Surfileuse 5651	19??	Chaînettes	Bras libre

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Modèles à confirmer :

• modèle 6310 ? (notice dispo chez machinesacoudre.over-blog.org )
  

Série 32-C

Les modèles de la série 32-C ont été vendus entre 1932 et au moins 1957 (d'après un bon de garantie). Comme dit plus haut, ils me semblent clairement "inspirés" de la Hexagon / Harris 5 / Singer 128-8 mais elles ont des canettes format "Petit Boitier" (21.2mm x 9,2mm) au lieu de navettes.

Type 32.C

C'est le premier modèle de la marque, uniquement produit dans l'usine de Colombes, probablement à partir de 1932. Cependant seule la date de 1936 reste confirmer pour le moment, date à laquelle cette machine à gagnée le grand prix au concours Lépine.

Elles sont d'un noir émaillé avec un volant ajouré et un porte bobine en U inversé. Elle possède un décalco "RC", pour "Raymond Cosson" sur le plateau, une étoile sur la plaque du levier de longueur de point et le logo UNIS-France.

Type 32-C

C'est une évolution de la 32.C avec les changements suivants :

• remplacement du volant ajouré par une volant plein, similaire à celui de la Singer 128-8
  
• disparition du décalco "RC"
  
• remplacement de l'étoile sur la plaque, par "CR" qui signifiait officiellement "Centrale Rotative" (mais qui devait aussi signifier "Raymond Cosson")
  
• simplification de la forme du levier
  

Elles sont d'un noir émaillé, avec pour seule décoration la marque et le logo UNIS-France. Elle se distingue de la 32-C-44, beaucoup plus courante, par la présence d'un porte bobine en U inversé et articulé.

Type 32-C-44

C'est une simplification de la 32-C. Elle a été vendue sous trois couleurs :

• noir émaillé, avec volant chromé et logo UNIS
  
• gris-vert de gris, avec volant chromé
  
• vert martelé, avec volant de même couleur
  

Les modèles gris-vert et vert martelé sont probablement les plus tardifs, car ils ne possèdent plus le logo UNIS-France. Ils étaient probablement vendu, pour écouler les stocks, alors que la série 52-C était déjà produite. Ce modèle a été vendu, au moins jusqu'en 1957 (selon un bon de garantie).

Clones : La Oméga Sinclair. Voir le message la concernant sur ce forum.

Série 52-C

Avec la série 52-C, Cosson sort du modèle unique en fonte de la 34-C qui a été vendu pendant plus de 20 ans (et peut-être plus avec les clones).

Il me semble aussi, d'après les photos que la fonte classique a été remplacée par de la fonte d'aluminium dès ces modèles.
Cependant cela demande confirmation.

Il y a plusieurs modèles, vendus en même temps :

• avec plateau standard avec la 52-C puis la 52-C-55
  
• avec bras libre avec la 53-C puis la 56-C
  
• deux petits modèles en valise avec la 54-C et la 55-CZ
  

Toutes les machines de cette série possèdent la deuxième variante "œil" du logo UNIS-France (sans le monogramme RC).

Type 52-C

Modèle avec plateau standard qui remplace la 32-C-44 dans la gamme.
Toutes les machines de ce modèles sont de couleur vert émaillé, avec volant chromé.
Elle ne possède pas de moteur interne.

Type 53-C

Modèle bras libre de la série.

(Pas de photo pour le moment, voir le prospectus publié par Mettavant.)

Type 54-C

Petit modèle portable, plateau droit.

(Pas de photo pour le moment, voir le prospectus publié par Mettavant.)

Type 55-CZ

Petit modèle portable, bras libre.

(Pas de photo pour le moment, voir le prospectus publié par Mettavant.)

Type 52-C-55

Révision de la 52-C datant probablement de 1955.
Elle ressemble trait pour trait à la 52-C, à l’exception d'un nouveau système de bobinage des cannettes, qui se retrouvera sur les séries suivantes.

Il est possible aussi qu'il y ait eu aussi des modèles couleur vert martelé, en plus du vert émaillé.

Type 56-C

La 56-C est un modèle bras libre qui remplace la 53-C dans la gamme.
La différence visuelle la plus notable est une ligne plus simple du corps en fonte, sans effet de de "marche" à la jonction du bras libre.
Cette machine possède une moteur interne ce qui ne me semble pas être le cas de 53-C (pas de dessins de bouton ON/OFF sur le prospectus).

Série 57-C

La série 57-C possède un style  un peu moins moderne que la série 52-C avec un retour d'une forme du haut de la machine, qui rapelle les machines classiques.
Cependant, la présence du nouveau système de rembobinage des canettes, apparu avec la 52-C-55, confirme que cette série est plus récente que la précédente, ou au moins, en partie contemporaine.

Type 57-C

La machine 57-C est en fonte d'aluminium, fondue d'un seul bloc (plus la plaque frontale).

• elle est de couleur verte (émaillée ? martelée ?) avec le volant, parfois peint, parfois chromé.
  
• elle est marquée de la deuxième variante "œil" du logo UNIS-France (sans le monogramme RC).
  
• elle utilise encore le logo historique de la marque
  
• elle ne possède pas de moteur interne.
  

(sur cette photo le logo UNIS a été recouvert par celui du revendeur)

Type 60 C / Flyweight

Ce modèle est assez rare en France, ou il est référencé comme Type 60 C. Cette machine est surtout connue pour sa version anglaise ou elle a été exporté au Royaume-Uni comme modèle Flyweight Heavy Duty par Cosson Rotary.

Bien que dénomée 60 C, je la place hors de la série 58 C car le style est clairement repris du modèle 57-C.

Vue le nom abglais Flyweight Heavy Duty, les arguments de vente principaux semblent avoir été sa légèreté (aluminium) et sa robustesse vis-à-vis des travaux difficiles (cuir & Co).

Ce modèle est une variante de la 57-C, moulée en deux parties  (plus la plaque frontale), au lieu d'un seul bloc.
On constate aussi :

• l'abandon du logo historique de Cosson, remplacé par ce qui ve devenir le logo "Cartouche"
  
• l'absence du logo UNIS-France, même sur les modèles français
  
• de nouvelles couleurs en plus du vert, y compris des modèles bicolores
  
• le volant est parfois chromé, parfois peint
  
• toujours pas de moteur interne
  
• l'apparition de pièces en plastiques
  

Les deux premières photos sont les variantes françaises, et la machine bleue est la variante d'exportation anglaise avec son logo original (photo originaires de sewingonline.co.uk).

Série 58 C

La série 58 C est une évolution de la 57-C avec surtout un style de capot changé pour revenir à un style plus proche de la série 52-C.
Ces machine sont généralement bicolores, en peinture brillantes ou martelées.

Type 58 C

Machine basée sur la variante 60 C / Flyweight de la série 57-C. Le corps principal reste identique, et on retrouve le système le système de bobinage de la 52-C-55. C'est surtout la forme des capots superieur et avant qui sont changés pour devenir plus arondis.
Les tiges de maintien des bobines sont rétractables dans le corps de la machine.

Il semble y avoir deux variantes pour la 58 C. Un modèle simple, et un modèle avec lampe intégrée. Ce qui ferait aussi deux types de capots différents pour ce même modèle.

Type 59 C

Petite évolution de la 58 C. Le système de maintien des bobines change et étant décalé sur le côté. De plus les tige en métal sont remplacées par des tiges en plastique flexible.

Surtout, le volant deviens plus petit et systématiquement peint. Je suppose qu'à partir de ce modèle, un moteur externe était systématiquement inclus avec la machine et que ces dernières n'était plus conçues pour fonctionner avec un meuble à pédale.

Zig-Zag

La Cosson Zig-Zag est une variante zig-zag de la 58 C mais en en trouve aussi avec le volant plus petit de la 59 C.
Cependant, c'est bien le système retractable des bobines de la 58 C qui est utilisé.

(à faire)

Type 60 C 2

La 60-C-2 est presque identique à la 59 C, la seule différence notable semble se situer au niveau du système de bobinage des canettes
qui a été légèrement modifié.

Cependant, notez bien que le nom de Type 60 C 2 pour ce modèle exact reste à confirmer, car je me suis basé sur des photos de cette machine associées avec des photos du manuel avec ce nom en couverture (la machine n'est pas marquée). Hors, j'ai aussi trouvé ce manuel associé avec d'autres machines dont la Type 60 C / Flyweight.

Type 62 C / Type 62

Pour ce modèles Cosson abandonne exceptionnellement le C dans le nom de la machine sur les notices en français et utilise Type 62, cependant c'est Type 62 C qui est utilisé sur les notices pour l'exportation (cf. message de Mettavant) c'est donc une Type 62 C ou Type 62.
Cela n'empêchera pas la marque de réutiliser un dernière fois le C avec le la 63C.

Cette machine est la première machine Cosson qui possède un moteur électrique incorporé, au lieu d'un moteur externe.
De plus, le volant semble désormais être en plastique.

Série 63C

Type 63C

(à faire)

Type 64 C

(à faire)

Type 630

(à faire)

Classe 630

(à faire)

Type 651

(à faire)

Type 900

(à faire)

Type 7178

(à faire)

Capucine

(à faire)

Coraline

(à faire)

Surfileuse

(à faire)

Surfileuse 5630

(à faire)

Surfileuse 5651

(à faire)

Modèles à identifier

(à faire)

Réservé, infos de mise à jour du post principal...

Ma principale source de photo des modèles de Cosson, sont des annonces sur Leboncoin & eBay.

• 20 mai 2020 - Rédaction de l'historique
  
• 20 mai 2020 - Ajout du système de dénomination des modèles
  
• 21 mai 2020 - Ajout des sigles UNIS-France
  
• 22 mai 2020 - Corrections pour tenir comptes des infos apportées par Mettavant
  
• 22 mai 2020 - Première ébauche de tableau des modèles
  
• 22 mai 2020 - Mise-à-jour du tableau des modèles
  
• 22 mai 2020 - Photos pour les 32-C
  
• 23 mai 2020 - Photos pour les 52-C & 57-C
  
• 30 août 2021 - Mise-à-jour de l'historique en tenant compte des nouvelles remarques de Mettavant
  
• 30 août 2021 - ajout d'une photo de la 32.C
  

A faire :
- ajout, d'au moins une image par modèle
- ref en bas de pages au lieu du fil du texte
- ajouter des images publicitaires et l'évolution des logos de la marque

Bonjour,

Un grand bravo et merci pour ce travail.

Pour ma notice elle n'a pas de date mais le nom de l'imprimeur et le ville Gilbert-Clarey, Tours.
Et il existe toujours :
https://www.google.fr/maps/place/Gibert+Clarey+Imprimeurs/@47.3342748,0.6994068,17z/data=!3m1!4b1!4m5!3m4!1s0x47fcd6fced669175:0xc4d7ea1b7aa7ed8b!8m2!3d47.3342712!4d0.7015955?hl=fr

Je me demande si il on des archives de Cosson.

Intéressant tout ça, merci beaucoup.

Passionnant, merci pour tes recherches !

@olivier, j'ai déjà croisé une fois la photo de couverture de ta notice Associée à une Cosson simplement nommée Zig-Zag qui me semble être en fait, une variante Zig-Zag de la Cosson Type 58-C.

Cependant, cette notice est générique pour plusieurs modèles des années 1960. Elle devrait pouvoir aussi servir pour les modèles 58-C, 59-C, 60-C-2, 62, 60-C, 63-C Zig-Zag, et 651.

Une belle recherche dont tu nous fais profiter, merci

Merci beaucoup pour ton partage

Bonjour, je suis le "découvreur" de l'usine électronique de Vernou-sur-Brenne, usine à peine modifiée qui accueillit en 1947 la production des machines à coudre Cosson. J'ai travaillé sur l'étude de ce site industriel en relation avec l'historienne locale, Hélène Vagnini-Plot : elle en a publié l'histoire en 2011.
J'ai eu l'occasion de voir le site, aujourd'hui une friche industrielle à l'abandon.

Quelques points pour vous éclairer :
- durant la guerre l'usine fabriquait des pièces métalliques pour l'armée allemande.
- ce n'est en 1947 que la famille Cosson est venue s'installer à Vernou en y apportant son affaire de machines à coudre : Raymond Cosson bien entendu, son fils Jean Cosson et son gendre André Bohin (ces deux derniers étaient ingénieurs des Arts et Métiers). Rapidement rejoints par plusieurs personnes de l'ancienne usine parisienne.
- les meubles en bois étaient fabriqués par les établissements R. Rossard, rue Croix-Pasquier à Saint-Symphorien (commune aujourd'hui intégrée à celle de Tours). Une  lettre à en-tête montre que Cosson avait ensuite racheté cet établissement : "Machines à coudre Cosson successeurs".

J'ai eu l'occasion de récupérer un important lot d'archives de l'usine Cosson que j'ai déposé aux Archives départementales d'Indre-et-Loire. Il y a des plans des pièces fabriquées, des catalogues, des publicités, des parties de comptabilité,... Je n'en ai malheureusement pas fait de copies avant de les donner. L'important pour moi était de les sauver.

Je ne dispose que de quelques documents qui pourraient vous intéresser :
une notice sans date montrant les différents meubles, tables et malettes pour la 32C, avec une photographie de l'usine de Colombes (donc avant 1947),
une carte postale d'une vue aérienne de l'usine de Vernou
une copie de tous les brevets déposés par Cosson.

Dites-moi si des choses vous intéressent, je vous les ferai parvenir.
Cordialement
Claude Mettavant

@Mettavant, merci claude pour ces précisions (j'éditerais mon post pour en tenir compte), et merci aussi pour la super photo de l'usine de Colombes. J'avais vérifiée l'adresse avec Google Street View... Ça n'as plus rien à voir...

La copie des brevets ne me semble pas nécessaire, par contre la CP des l'usine Vernou et la notice des meubles pourquoi pas  

Quoi en y repensant, si la copie des brevets n'est pas nécessaire, pourras tu corriger / compléter le tableau de modèles que je prévois de faire dans les jours à venir, une fois que je l'aurais terminé STP (en particulier si il manque des modèles ou si mes dates estimées sont fausses).

La seule pub que j'ai scannée (allez savoir pourquoi ?!), malheureusement tronquée car dépassant de la vitre de mon scanner A4

MISE À JOUR : voir image complète plus loin.

En-tête de facture du fabricant de meubles

Au centre l'usine de Vernou sur Brenne telle qu'elle existait avant 1960. Le long de la rue le bâtiment cubique blanc à toit plat était l'administration de l'entreprise (secrétariat, archives), à l'étage les deux petites fenêtres donnant sur le jardinet étaient le logement du directeur. A gauche de ce bâtiment la porte d'entrée du personnel (où il y avait une pointeuse) et un portail de livraison. Ensuite le bâtiment long avec toiture à 2 sheds est la salle des machines-outils. Le bâtiment à toit rouge qui ferme la cour triangulaire était celui des ingénieurs, des publicitaires avec au rez-de-chaussée une cantine. A l'arrière de ce bâtiment rouge se trouve un grand bâtiment  à toit plat à deux étages où se faisaient les montages. À sa droite le bâtiment haut dont le rez-de-chaussée est ouvert se trouvaient les expéditions. Enfin tout à droite du site la maison séparée de l'usine par une haie était le logement des Cosson. Au début des années 1960 un autre bâtiment à toiture autoportante fut construit par Cosson entre ces deux derniers, où se trouvaient une petite fonderie (auparavant les grosses parties métalliques étaient fabriquées ailleurs. Mais où ?) et des bains de chromage puis nickelage.

L'usine aujourd'hui : https://goo.gl/maps/Jgzks5RzjKjy5LEh6

Première et dernière page d'un livret publicitaire :  la première page montre les décorations et médailles, la dernière les spécificités et brevets.
La mention "Fabrication 100% française" est tout à fait dans l'air du temps  

Un beau travail en binôme que vous êtes entrain de réaliser .....Chapeau bas

acte de naissance de Raymond Valentin Cosson (avec les mentions marginales notant son mariage et son décès)

http://www.archives18.fr/ark:/41383/s00512b7634e48c5/512b763501db6

Je ne sais pas quelles études il a fait, il fut mécanicien puis pilote durant la guerre 14-18.
Son premier brevet est de 1921 pour un "carburateur à débit d'essence variable pour moteur à combustion interne".
Son premier brevet concernant les machines à coudre est de 1936.

Le 3 mai 1947 Raymond Cosson dépose une demande de brevet. A cette date il habite toujours en Ile-de-france (ancien département de la Seine).
C'est un brevet pour un nouveau modèle de machine à coudre.

Le dessin du brevet pourra peut-être vous aider dans votre chronologie des modèles.

En 1956 Cosson indique dans son brevet qu'il habite toujours en Ile-de-France. Il dépose le brevet : " la présente invention concerne les machines à coudre à point zigzag et plus particulièrement celles destinées à effectuer des motifs décoratifs" en précisant que son nouveau modèle est "une machine perfectionnée en vue de multiplier le nombre de motifs pouvant être effectués, ces motifs pouvant être beaucoup plus compliqués que ceux faits actuellement sur les machines de ce type et pouvant meêm se traduire en certains motifs de broderie".

Voici une des images jointes au brevet :



(nota : un brevet est toujours déposé juste avant la mise en vente de la machine pour la protéger, donc 1956 ou 1957 pour ce modèle)

SI la piste des brevets vous intéresse d'autres existent, par exemple :
1957-1959 pour un socle extensible repliable,




1959-1960 pour un ventilateur fixé au moteur pour le refroidir,
1964-1965 pour commande du mouvement latéral de l'aiguille, avec plans suivants :

Eh ben ! je me plaignais de ne rien connaitre de cette marque ! d'un coup nous allons être les seuls à présenter des informations !
Bravo, continuez !

A titre d'exemple une fiche technique évaluant le travail nécessaire pour une pièce de machine à coudre, en l'occurence le carter d'une 58-C



Ce carter était fabriqué à Vernou sur une machine de moulage sous pression de marque Bühler (fabriquée en Suisse à Uzwil). Je peux même préciser son numéro de série : 115933.

avec garantie sans limite de durée !

Merci beaucoup messieurs pour toutes ces données précieuses mises à notre disposition;, c'est toujours intéressant de connaître l'histoire de toutes ces belles machines, françaises qui plus est.