Brunet de Bordeaux: Restauration

C'est Gogol qui fait le radin et complique la lecture de son paragraphe de ebook à 6€...

Pour regarder la page qui nous intéresse tu copie l'adresse que j'ai notée et la colle sur la barre d'adresse pour que Gogol "te prête". Comme avant et après il ne dit plus rien sur Milliac je n'achèterai pas. Je n'ai rien pour lire les ebooks. Moi les livres il faut qu'ils soient en papier et qu'ils tiennent dans la main.

Voilà... pbx a réglé le pb! Merci (nos réponses se sont croisées).

Merci à vous deux, je reprendrai cela en étant plus au calme

Hier en fin d'après midi, stage technique sur les formes, longueur et divers d'une aiguille avec l'assistance et collaboration de Marie, ensuite connaissance d'une navette avec les divers systèmes de tension de fil

Pas le tout, il faut passer à la pratique, ce ne sont pas les bécanes qui manque ici..... Marie souhaitait une vieille machine dont elle ne connait pas mais sortant de l'ordinaire ..... le choix s'est donc porté sur la Brunet

J'avais des cocons d'avance à mettre dans la navette mais avec un fil assez fort de quoi sortir une voiture embourbée ..... D'après Marie, cela va m'apprendre à gérer la tension, le fil supérieur jaune sera très fin pour moi

Les aiguilles, je les avais grâce à Simanco


1ère chose mettre une aiguille, du bon coté, serrage de l'aiguille, descente de l'aiguille doucement et PAFF, l'aiguille tombe sur le bord du puit d'aiguille ..... Aaaah c'est ballot .....réflexion.... le sommier est muni de 2 centreurs donc pas de possibilité de bouger le col de cygne... Une petite vis de coté sur le support d'aiguille, bien sûr dégrippée, permet le déplacement latéral du support, caisse à outils sortie, un coup de tourne vis, problème soldé

Vérification de la descente de l'aiguille par rapport à la navette, semble parfaite

J'apprends à mettre le fil du cocon sur la navette, ensuite le fil supérieur...... Question à Marie, le fil noir va remonter comment, si ca se passe bien, l'aiguille va le ramasser.... Essai, elle fait tourner, le fil apparait dehors .... J'ouvre de grand yeux, Marie continue de tourner doucement mais cela ne coud pas

Ouverture de la plaque, l'aiguille fait bien la boucle, mais la navette ne prend pas, donc l'aiguille est trop haute, après 2 descentes, c'est nickel

Essai sur le tissus, ça coud, mais le fil jaune est détendu, le fil noir arrive à casser, Pascal on doit tendre d'un coté et détendre de l'autre, je fais sur la navette et je donne de la résistance sur le jaune en tournant la tige horizontale sur le col de cygne

Essai, pas trop mal, mais un peu plus de tension en haut et détente en bas serait mieux..... Je fais

Essai Marie lâche Yessss......


Après 3/4 d'heure depuis la mise en route,  Marie valide la machine. Elle COUD









La petite vis permettant le déplacement latéral du support d'aiguille




Tension du fil en faisant tourner la tige horizontale











Par contre mon fil de longe pour un cheval à éviter, je dois refaire un cocon avec le fil supérieur et affiner Je ferai


Ce stage m'a vraiment intéressé, je n'en ai pas lâché une miette, très très positif pour ma cervelle dont le QI est à l'image d'une huître à ce sujet

Un grand Merci Marie

Bravo Pascal ! bravo Marie !

Çà y est, Pascal, tu viens de découvrir les joies de la couture.... Théorie et pratique se rejoignent, tu auras ainsi maintenant une vision plus entière du fonctionnement des machines que tu restaures  

Tu me fais penser à mon fils qui s'émerveille toujours quand je tricote et m'a dit récemment qu'il fallait que je lui montre comment j'arrivais à faire cela... ! donc leçon tricot prochainement pour le fiston (il a déjà découvert la couture avec la machine de sa chérie et a fait des housses de coussin pour leur canapé).

Bravo!

La tige horizontale sert de serre fil en rajoutant des rotations? Bien, on en trouve effectivement sur d'autres machines de l'époque. J'ai donc intérêt à bien nettoyer ma tige "bloc de tension" si elle doit fonctionner comme sur ta photo!

As-tu fait des cocons et Marie a-t-elle une idée sur comment les faire sans bobineuse (si bobineuse il y a )?

Bon, ça me donne envie, je vais essayer...

Et bien, chapeau ! C'est encore un autre chapitre de les faire coudre ces machines !

@ Simanco

Je me suis servi du 3ème cocon réalisé ci dessous 

https://lamachineacoudre.forumactif.org/t3754p50-brunet-de-bordeaux-restauration

Tu sais bien que si besoin, je peux te réaliser une coconneuse fabrication maison des Etablissements de Sedan à mettre sur une visseuse, ou je te fabrique quelques cocons avec du vrai "bon" fil n'ayant rien à voir avec ma ficelle à saucisses.

C'est toi qui voit 


Marie fut en admiration par l'avancée du tissus par le pied presseur, le système de tension et que ça marche en plus. 
De mon côté, ce fut ma 1ère machine à faire coudre et je ne suis pas prêt de l'oublier 

Autrement, malgré que vous en avez souvent parlé sur le forum, savoir quelle marque de fil à prendre, il est vrai qu'avant cela me passait à 2000 au dessus...... Retiens le Cabot : OMD et Gutermann


En peu de temps, j'en ai appris, lorsque cela m'intéresse, pas d'écrit, cela imprime tout seul, la "monitrice" savait aussi à quel loustic elle avait à faire 

Un coconneuse avec visseuse qui vient de la Meuse (ou pas loin)... Comment imagines-tu çà?

Demain je m'y attèle. La machine est dans le salon (elle n'était pas loin). Je vais tenter le cocon à la "mimine". Comme le reste fonctionne cela devrait le faire maintenant que j'ai vu comment fonctionne le bloc de tension (c'est officiel ce truc ou une conjecture à valider?). Ensuite s'il ne reste à résoudre que le problème du cocon, tu pourras bricoler çà en t'inspirant, par exemple, des enrouleur de laine  plastique aliexpress. C'est le même principe mais trop grand. Il faudrait bricoler le même en petit et avec un matériau plus noble que le plastique (j'en ai acheté un, je te dirai).

J'ai retrouvé :


C'est ce principe. A faire en petit et matériaux nobles.

  Mon dieu, quelle horreur cette époque 

Non mais il faut imaginer un socle en chêne plus dur que le cœur des pierres et le reste en acier ou bronze, avec une jolie manivelle en faïence!

Je reviens sur ces 4 noms, suite à des modifications mécaniques n'allant pas dans le bon sens que j'ai pu constater entre la Brunet et la Berthier, ainsi que l'estampillage des plaques des rues Tschiemer et Brunet datées par Simanco  ......Cela me chagrine donc il faut que je gratte un peu plus , peut être un peu lu ce lien en diagonale

http://needlebar.org/nbwiki/index.php?title=Berthier


Probablement en raison d'une nécessité financière, le 21.10.1869 Charles avait changé sa configuration d'entreprise dans une Société en commendite par actions, ayant pour objet la fabrication et la vente de machines à coudre. Cela n'a cependant pas bien fonctionné et s'est soldé par un échec. Les actionnaires décidèrent anonymement le 10.5.1872 de dissoudre la Société. Le tribunal de commerce de la Seine déclara la Société en faillite le 27.9.1872. Une nouvelle Société avait déjà été constituée le 29.5.1872 et s'appelait SOCIÉTÉ GÉNÉRALE DES MACHINES A COUDRE. Tous les biens appartenant à l'ancienne Société Ch.Berthier et Cie. ont été repris, matériel, clientèle, marchandise, modèles et marque. Même brevet nr. 93538, du 17.11.1871 a été transféré à la nouvelle Société. La cession de brevet a été enregistrée le 9.8. 1872 au secrétariat de la préfecture du département de la Seine et confirmé le 6.6.1873 par le ministère. Dans le Journal officiel de la République française du 4.10.1872, la Société générale publia qu'elle n'avait plus rien à voir avec Charles Berthier et Cie et qu'elle avait acheté et utilisé les brevèts, les machines et la marque.


Cela voudrait dire que les machines sans nom étaient la propriété de la société général des machines à coudre. Déjà vendue chez Tschiemer  avant 1870. Sa rue  Cours des fossés estampillée sur les plaques fut changée à partir de 1870 (Simanco)


Beaury aussi n'aurait pu livrer que les machines à coudre « Berthier » sans la marque déposée, devenue propriété de la Société générale. Cela expliquerait pourquoi les machines à coudre Berthier apparaissent souvent dans les collections sans la plaque de marque Berthier d'origine. Ils montrent seulement une plaque signalétique des détaillants sur le côté avant ou un nom de détaillant estampé dans une plaque coulissante. Curieusement, celles-ci se retrouvent souvent dans la région bordelaise vendues par Milliac, Tschiemer ou Brunet.


Ca tient la route


À partir de 1889, Ricbourg fait de la publicité (avec la marque originale Berthier) en tant que seul propriétaire des brevets et marque de Berthier. (unique propriétaire des brevets et de la marque de Berthier), Boulevard de Sébastopol 20. Alors évidemment la Société générale des machines à coudre avait démissionné en tant que vendeur de machines à coudre Berthier. Ricbourg était devenu directeur de la Société. La fabrication des machines à coudre avait déménagé rue Quincampoix. La Société avait laissé la direction des ventes à Ricbourg, qui était alors principalement grossiste et détaillant. Il était déjà un agent à succès de plusieurs autres marques Howe, Singer, Wheeler & Wilson et Willcox & Gibbs.


Donc le nom Berthier sur la machine n'apparait que depuis l'année 1889 avec des modifications plus simpliste dont j'avais pu constater sur ces 2 têtes  


https://www.fiddlebase.com/french-machines/

Publicité de 1889




Voili voilou

Eh bien ! merci pour toutes ces précisions ! cela confirme une fois de plus que le monde des machines à coudre est loin d'être un long fleuve "pénard"...

Pascal avait réussi à refaire un cocon de fil identique à l'original, Simanco avait indiqué quelle aiguille utiliser...  il fallait absolument essayer de la faire coudre!
Je redoute et en même temps j'aime cette étape là. C'est purement mécanique n'est-ce pas, et pourtant j'ai toujours l'impression qu'il y a un peu de magie.
C'est la 1ère fois que je voyais ce système d'avancement du tissu grâce au pied presseur. C'est une très belle et intéressante machine.

Pascal et marie m’ont montré le chemin. J’avais dis plus haut que je ferai. Pascal m’a appelé ce matin pour présenter ses vœux et m’encourager pour concrétiser la promesse de faire coudre ma Tschiemer N°3. Donc je m’y suis attelé.

Tout l’après midi a été consacré à nettoyer le minimum pour que la machine soit fonctionnelle, soit : la navette, la glissière de navette, le pied presseur qui fait aussi entrainement et la tige du bloc de tension. Le reste de la machine sera fait plus tard. Il y a du travail !

Cocon : Pascal m’a dit un objet pointu comme support (pour dégager le cocon une fois fait). J’ai des pinceaux, je pourrai ainsi tester différentes tailles. J’ai fixé le fil avec du scotch à la bonne distance et j’ai enroulé à la main en faisant passer, avant, le fil de la bobine par un bloc de tension de machine pour qu’il soit bien tendu (des machines… j’ai). J’ai tourné le pinceau avec la main droite j’ai guidé le fil avec la main gauche. C’est mon premier cocon. J’ai donné un coup de fixateur pour aquarelle sur l’extérieur (je n’ai pas de laque à cheveux). Ce n’est pas nécessaire mais je voulais rigidifier un peu le montage pour ce premier essai

J’ai enfilé la navette exactement comme était montée le précédent cocon livré avec la machine.

J’ai vérifié la position de l’aiguille pour que la machine soit synchronisée.

J’ai enfilé comme sur la photo de Pascal.

Bravo pour avoir vu comment fonctionnait ce bloc de tension. Il fonctionne, en fait, très bien.

J’ai réglé les tensions et cousu. Il aura fallu dégorger l’huile avant que le tissu soit présentable.
La machine accepte un point très serré de… 1mm à très large : 6mm.

J’ai fait une vidéo mais même pour moi c’est trop flou ! C'est dommage car le point commençait à être correct.

Le ressort de Pascal a très bien fonctionné.

A noter, le cocon a déjà fonctionné sur environ 50cm linéaires sans se bloquer et il reste encore du fil. Demain je le termine en faisant une vidéo plus présentable.


Je referai et montrerai tout çà quand la machine sera restaurée. Sûrement moins que celle de Pascal mais cependant fonctionnelle et sur sa table d’origine.

Merci à vous deux pour m’avoir aidé à refaire fonctionner cette vénérable… Girondine !

Elle est belle cette machine à voir en photo, de plus mieux décorée encore que celle de l'ardennais

J'ai pu voir du changement dans ta méthode de mise en couture, fini le fil rouge, je m'adapterai alors



Au fait, as tu été obligé de changer le condo dans le col de cygne???? moi non comme neuf. Tu diras


Quel SCOOP ce post

Le condo j'ai hésité entre un tripode ou un bipède.

Ce matin j'ai calligraphie, comme il pleut, cet "aprem" je me ferai quelques cocons de différentes textures, diamètres et couleurs. Je suis, en fait, étonné que le premier cocon ait si bien fonctionné. Hier, j'ai finalisé la machine au moment du diner et il était urgent de ranger et laisser le reste du travail pour le lendemain. J'ai donc loupé ma vidéo qui, si elle était très nette sur la bobine de fil, était floue sur l'ouvrage, c'est ballot!

Quand tu penses que je n'ai même pas démonté la plaque de face. Vu l'état de la machine, il doit y avoir des nids de souris dedans. Cela faisait six mois que la machine était derrière le camion et une génération (ou deux) que la machine ne tournait pas.

Je vais par curiosité, vu les problèmes résolus en deux jours, finaliser la mise en fonction . Je reprendrai, plus tard, un post depuis le départ avec démontage et nettoyage complet de la machine puis, installation sur sa table d'origine (j'ai la biellette en bois cussonée à refaire ou à consolider).

Je passerai chez Lachenaude  jeter un œil sur sa bobineuse et voir comment elle fonctionne. Il me l'a proposé hier soir. Ce sera, peut être au retour d'Albi où j'ai rendez-vous avec MarieH pour "parler" machines. Il faut avant que Renault me livre ma voiture. Il parait que toute l'Europe est en rupture de stock et matières premières... quelle époque! Je vais vérifier mes stocks d'aiguilles et de bobines (le fil, çà va) je vais faire des réserves en cas de pénurie.

Si vous voulez voir coudre une Berthier/Brunet/Tschiener/Milliac :
Tschiemer
Bon c'est rugueux mais à l'époque c'était la Commune!

En plus net ça donne çà :

C'est magnifique Simanco, 

Une différence de bruit, c'est plus sec, mais après une bonne révision, cela devrait être plus sourd 

Nous pouvons dire que nous avons permis à nos 2 mémères d'un certain âge de reprendre la couture en ce début d'année 2022


Si Tschiemer et Brunet peuvent nous voir de là haut, ils doivent être fière de nous pour avoir remis leurs machines en lumière et de les faire découvrir

Superbe vidéo, très instructive et motivante! je suis "tombée en amour" (comme disent nos cousins canadiens) pour cette machine!  
Çà y est maintenant je rêve d'en dénicher une semblable et me régaler à la voir coudre!

Hip ! Hip ! Hourra !

MarieH il te faut trouver une Milliac!... Dès que je me prends les pieds dessus, je ramasse. Je vais poser la question à quelques vieilles familles bordelaises...

Magnifique !!!!

Beau boulot !!!!

Tout à fait passionnant, bravo à vous, vivement la vidéo Simanco !

Vidéo de la Tschiemer pour Bipe Bipe
(le lien était actif, plus haut)